Paris en Ruine, Gavroche abandonné

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Ce qui semblait être une guerre sans merci avait commencé il y a quelques jours, par une simple akumatisation lors d'une manifestation hebdomadaire. Cependant, le combat s'éternisa. Je n'étais pas encore rentré à la maison, ce qui inquiéterait certainement Nathaniel qui devait se demander où j'étais passé. J'avais éteins exprès mon téléphone pour rester injoignable. Et je ne souhaitais pas non plus l'appeler de peur de devoir lui mentir, chose que je ne voulais pas. Je lui avais seulement envoyé un petit message lui disant que j'allais bien et que je serais bientôt de retour.

Dans ce contexte apocalyptique de bataille, les journalistes avaient sorti un gros dispositif pour une retransmission en direct. Ils étaient fous ! Tout ça pour des images. Il fallait donc que j'opère masqué et encapuchonné pour que personne ne me reconnaisse à l'écran, que ce soit Nathaniel ou encore mes parents.

J'avais profité du chaos ambiant pour aller dérober du matériel utile, dans quelques magasins abandonnés de certains quartiers évacués. Je vérifiais que personne ne traînait dans les parages avant d'entrer par effraction, en explosant la vitrine généralement. J'avais pris un masque anti-contagion noir dans une boutique de mode japonaise. J'avais emprunté un plastron et quelques autres protections, légères et de bonne qualité, des boomerangs et un couteau de chasse dans un magasin spécialisé en matériel de randonnée et de sports en plein air. J'avais également volé pas mal d'équipements électroniques : oreillettes, talkie, afin que tous les héros puissent communiquer sur l'état de la situation dans les différents quartiers de la ville, si jamais nous nous retrouvions dispersés par nos assaillants qui étaient de plus en plus nombreux.

Mes compagnons d'armes furent à la fois impressionnés et indignés par mon comportement. Queen Bee me traita de "rat", et Bunnyx me rappela que ce n'était pas une attitude qui plairait forcément à mon compagnon. Tous ne l'avaient pas encore bien compris, mais je n'étais plus le gentil Marc avec qui ils avaient grandi. Nous étions en temps de guerre et il fallait nous défendre et nous protéger. Les bons sentiments n'avaient pas leur place sur un champ de bataille.

Nous nous étions tous retrouvés dans un endroit isolé de Paris dans le but de tenter d'élaborer une stratégie ensemble et aussi de nous équiper de tout le matériel qui nous semblait nécessaire. Certains héros avaient décidé de prendre à leur tour de nouvelles armes dissuasives pour se protéger. Le but de la manœuvre était aussi de mettre l'ennemi à terre, sans le blesser. Contrairement aux CRS et aux militaires qui avaient l'air de s'en donner à cœur joie. En effet, nombreux étaient les civils, akumatisés ou non, blessés par des tirs de flashballs, se retrouvant ainsi mutilés pour le restant de leur vie. Et ça, le Miraculous Ladybug ne pourrait pas le réparer. Quand ce massacre serait terminé, de nombreuses familles seraient brisées à tout jamais, parce que l'État était incapable de protéger son peuple.

La bataille s'annonçait longue cette fois et mes compagnons d'armes ne pourraient pas rester transformés pendant toute la durée de l'affrontement. Il faudrait qu'ils puissent aussi se défendre dans le cas où ils se feraient attaquer pendant que leur kwami se nourrissaient et se régénèraient. Ladybug était venue me voir pour me proposer de porter à nouveau le miraculous de la chèvre, mais je déclinai l'offre poliment. Elle me laissa cependant les deux petites boîtes contenant les miraculous qui m'était destiné ainsi qu'à Nathaniel "au cas où" j'en aurais besoin.

Dès que nous fûmes ainsi tous prêts, j'enfilai ma capuche et mis mon masque. La partie pouvait commencer. Ladybug lança l'assaut.

Ce qui mit la puce à l'oreille sur le fait que ça allait être un combat difficile était la présence de Lila Rossi aux côtés de Papillon et Mayura. l'ancienne antagoniste de Marinette, prête à tout pour se venger de Ladybug, qui l'avait humiliée plusieurs fois par le passé, était devenue volontairement une des alliées du Papillon. Depuis que j'avais décidé de travailler avec Ladybug et Chat Noir, j'avais filé plusieurs fois la jeune fille pour en savoir plus sur elle, pensant qu' elle pourrait me mener tout droit vers la cachette du Papillon. Cependant, il semblerait qu'elle non plus ne soit au courant de son identité. Les deux communiquaient uniquement grâce aux akumas que Papillon envoyait de temps en temps, lorsque Lila se sentait en forme pour affronter Ladybug.

J'ai oublié de te dire je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant