Freya

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Je n'ai pas beaucoup dormi et alors que le jour se lève doucement, je fixe le plafond.
Elle est dans la chambre juste à côté de la mienne et je me tourne pour regarder le seul mur qui nous sépare.
Ma gorge se serre, et je me demande ce qu'elle doit penser de moi et à quel point elle peut m'en vouloir.
Et puis je ferme les yeux, et me retrouve face au ciel la nuit dernière. Je savais que c'était elle, j'ai reconnu son parfum, le même qu'elle portait ce soir là.
Sans savoir pourquoi, mon ventre s'est noué comme si après ces quelques mois elle allait me crier après, et me reprocher de n'avoir rien dis ou fait.
Alors quand elle a posé sa veste sur mes épaules j'ai cessé de respirer. Je n'ai pas compris, comment elle pouvait avoir ce geste de tendresse et de protection alors que moi je suis probablement la pire des filles qu'elle ai croisé.
J'ai hésité et puis je me suis retournée, soulagée et à la fois contrariée qu'elle soit déjà repartie.

Je me suis tournée et retournée toute la nuit, imaginant tous les scénarios possibles et toutes les réactions inimaginable que j'aurais pu avoir de mieux que celle de ce soir où il a levé la main sur elle.
Un frisson et je remonte la couette comme pour mieux cacher ce qui brûle à l'intérieur de moi.
Et puis comme si je guettais le moindre de ses mouvements, je tends l'oreille vers sa chambre. Elle est déjà levée et j'entends quelques portes s'ouvrir et se refermer.
Encore une fois, comme toujours avec elle, sans me l'expliquer je me lève parce qu'une partie de moi a besoin de savoir.
Dans le couloir je l'observe à travers la vitre, mettre ses écouteurs, remonter la capuche de sa veste et partir en petite foulée.
J'attends qu'elle ne soit plus qu'un petit point noir, pour retourner me coucher et essaye de lutter, comme si j'attendais qu'elle soit rentrée.
Mon téléphone vient de sonner :
"Je suis rentré de voyage bébé, je me repose un peu aujourd'hui, et je vous rejoins demain. M'en veux pas, j'ai un peu forcé sur l'alcool hier à la soirée. J'espère qu'aucun gars te tourne autour. Bisous bébé."

Je soupire, cherchant vaguement pourquoi ce message ne provoque pas grand chose en moi, et décide plutôt de sombrer enfin dans le sommeil.

"Trop près de Toi" Où les histoires vivent. Découvrez maintenant