"Trop près de Toi"

Freya:.. tout ce qu'elle vient de créer depuis que je suis arrivée

Me recoucher était une très mauvaise idée. La respiration courte j'essaye de me calmer. Je suis en train de suffoquer, n'osant pas relever la tête vers le miroir.
Quelqu'un avait pris la salle de bain d'assaut alors je me suis dis que j'allais dormir un peu. Je me souviens des rires qui résonnaient près de la piscine quand j'ai sombré.
Mais le problème c'est que je me souviens surtout beaucoup trop de ce qui m'a réveillé : ce qui n'ai jamais arrivé et que je n'ai pas pu contrôler. J'essaye de trouver l'air et me concentrer mais elle est toujours là, comme derrière moi. Son bassin qui se collait à mon dos et sa main qui remontait.
Je grimace les yeux fermés comme si tout allait s'effacer mais plus j'essaye de me concentrer plus cette sensation s'empare de moi. Son sourire quand elle a approché ses lèvres de mon cou, et mon corps qui s'est cambré comme s'il lui suppliait de se dépêcher.

Je serre les dents, pour repousser ces décharges qui descendent un peu trop bas, parce que me reviennent ces images et son parfum avec son autre main sur mon ventre pour me souffler que je deviendrais sa proie.

Ma respiration saccadée, mes ongles s'enfoncaient dans sa nuque  quand sa main remontait  vers cet endroit bien trop risqué pour moi.
Mes soupirs de plus en plus prononcés et son sourire de plus en plus affiché par ce qu'elle réussissait à provoquer.
Cette envie bien trop présente en moi et que je ne retenais pas. Elle faisait de moi l'incontrolable, comme une véritable tempête de sable dont la chaleur et chaque grains dévastent tout sur son passage.

Je suffoque à présent, murmurant ces mots : "Ce n'était qu'un rêve, ce n'était qu'un rêve, ce n'était qu'un..."
_ Qu'est-ce qui n'était qu'un rêve ?
Je relève la tête, pousse un cri, et mon cœur manque de s'arrêter.
_ Pardon, décidément je crois que l'une comme l'autre on devrait fermer la porte à clé quand on est dans cette pièce. Enfin je parle séparément bien sûr.
L'air embarrassé, Elie change de sujet même si elle n'est qu'une voix lointaine pour moi.
_ Bref, je ne savais pas que tu étais là, je venais juste chercher une serviette pour la piscine et... Ça va ?

Je ne veux pas savoir quelle couleur mon visage peut bien avoir : pâle parce qu'elle est arrivée sans prévenir ou rouge à cause de ce rêve dont j'ai le souvenir.
Mais elle me met sur la defensive avec ses questions :
_ Pourquoi ça n' irait pas hein ?! Et je suis d'accord que tout à l'heure je suis rentrée mais... Pourquoi tu souris ?! C'est pas drôle !
_ Parce que t'es pas crédible quand tu te mets en colère.

J'ouvre la bouche pour répondre,    m'apercevant au passage que je fixe beaucoup trop la sienne. Alors je mets fin à la conversation en m'en allant mais me fige dans le couloir.
_ Tu es beaucoup trop jolie quand tu t'énerves.
Elie sait très bien que j'ai entendu. Mais elle n'a aucune idée de tout ce qu'elle vient de créer depuis que je suis arrivée.