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jeune, j'y croyais,
Aujourd'hui je ne sais plus si c'est vrai.
Les temps changent la vie passe,
Emporte la voix des anges
Et les entassent dans une impasse,
Alors on fonce on se tasse
Puis on pousse et ça casse,
C'est la nouvelle théorie de l'évolution,
Survit aux poubelles avant la révolution.
Plus je grandis plus j'ai des frissons,
Je perds mes envies quand s'enchaînent les saisons
J'ai l'impression de perdre la vie quand je n'écris plus sur des sons.
Trop de pression fait gicler l'encre sur la feuille flasque
J'imprègne ma vison à l'intérieur de ces quelques flaques.
Je dessine des fresques sur poum poum tchak
À chaque boum boum de mon coeur
J'insiste sur le temps fort de mon humeur
Entre l'humour et l'amour
La mort et l'erreur
Je rap sans peur
Car ces moeurs sont imprimés sur papier brouillon
Et même si mes mots viennent du coeur
C'est juste quelques ratures d'un souillon.
Ce sont toujours les mêmes visions
Qui sont vissées sur son,
En regardant à la télévision
J'ai remarqué que j'étais sur la bonne voie pour percer
Car ce n'est que du réchauffé
Au ciné comme dans les émissions.
Je partirais en mission si j'avais la bonne voix.
Mais je ne suis qu'un bourge qui n'a pas la foi,
Je réussirai pas dans le rap et le sport à la fois

Pourtant jeune, j'y croyais
Aujourd'hui je pense plus que ce soit vrai.
J'ai nommé slam mes délires
Alors que je venais juste de découvrir
Par hasard ce que c'était.
Tu penses à grand corps malade et tu t'es pas trompé
Mais c'est bien avant son album que je le connais.
Je me suis connecté à Internet
J'ai donné mes textes je me suis fait incendier encensé et interné,
Des réactions insensées
Et ça me vexe qu'on me dise que c'est bien ce que je fais
Sans me donner les raisons bien fondées!
Trouvez vous cela si parfait ?
Je ne crois pas,
Mais répondez
Quand je vous demande pourquoi ce texte manque de beauté.

Jeune, je croyais
Que quand on parlait on était écouté !
Mais quand on l'ouvre c'est souvent écourté !
La vie est aussi trafiquée
Que les émissions de Fogiel ou Ruquier
Je les mettrai à la rue les De la rue et Cauet etc...
De ces rats on en retire rien de concret
Si ce n'est que ce sont des cons créés
Par la télévision pour raviver
L'appétit glouton du peuple français
Jusqu'a la crise de mauvaise foi
Ma foi encore une fois bien digérée.
Je dis gérer sur papier mais ce n'est pas sur !
J'écris avec le pu qui sort de mes plaies
J'écrirais encore plus si ça te déplait,
Je signe LihP t'as compris
J'en peux plus de l'épeler ?
Je me sens seul dans le froid à rapper dans le vide
J'en peux plus de me les peler
Alors je lance à la mer encore une fois une nième bouteille vide
Emplit de liquide je crois voler
Même si c'est mon avenir que je suis entrain de couler
Clouer au sol depuis ma naissance,
Mis à terre dans mon adolescence
J'essais de me relever
Mais je sais que je finirai mis en terre,
Mis en pièce par la poussière l'histoire se réitère.
Je n'ai pas encore fixé mes critères
Mais dans les critiques ou dans les mystères
Je veux ma place au fond d'un cratère.

Jeune je croyais qu'il y avait
Un but à notre vie dans cette ère.
Je pensais que ma venue allait être légendaire,
Alléchante, allégée et pleine d'air
Mais à 7 ans les gendarmes m'ont arrêté
Et m'ont dit qu'on ne peut pas tout faire.
Dès lors j'ai étouffé,
Je n'ai vu que de la grisaille quand j'ai débarqué
Dans le sud de la France les pieds dans la méditerranée.
Il m'a fallut plusieurs années d'errance
Pour que je comble mon ignorance.
Dans mon passé sur les îles tout semblait si parfait.
La mer était clair et les poissons colorés.
J'ai mal tout le long de mon âme
Et si je pleure c'est pour soulager le fond de mon crâne
Mon crime est d'avoir ouvert les yeux sur le monde
Voila le pouvoir de la vérité.
J'essai de l'oublier à chaque seconde
Mais jamais je ne pourrai m'y résoudre JAMAIS!
J'ai été damné on m'a ôté
Le titre de paladin de la vérité
Quand j'ai omis de manière réfléchie
De dire à celle que j'aimais ce que je savais.
Le monde est noir et comment le cacher
Je le vois encore en un regard
Et rien n'est prêt de changer,
Ce serait illusoire
Mais jeune je nageais encore les yeux fermés
Et je ne savais pas qu'on pouvait les ouvrir,
À 17 ans c'est triste à dire
Qu'on vient d'éclore en même temps que de mourir
Alors que mon cœur avait partagé son empire.
Continue de lire tu es peut être jeune
Mais tes paupières sont entrain de frémir.
J'arrête de gémir et parler de c'qui gène,
Je suis encore jeune et si ma plume prend de l'age,
Je prendrai de l'altitude pour un peu d'oxygène,
Je crois encore qu'on puisse dissiper les nuages.

Citation (tome 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant