Anesthésie d'émotions. Quand on ne gère pas quand tout va mal. On anesthésie l'émotion. Elle s'efface, elle s'en va un peu. On souffre moins. On est absent. Puis on part, on s'en va. On s'éloigne de tout. On s'éloigne des gens.
Et tout semble aller mieux. Mais on a anesthésié un tiers de nous. Un tiers de nous qu'on ne reconnaît plus.Puis on a peur. Puis on revient. On s'excuse milles fois. Mais le mal est fait. On n'accepte pas. L'anesthésie s'arrête. Et tout revient comme une tornade, comme une tempête, comme un ouragan, comme une trombe. La douleur recommence. Elle est intense, elle nous détruit, comme on a détruit autour de nous.
Et on ne pense qu'à anesthésier de nouveau. Mais on sait le mal que cela fait. Comme partir dans le coma. Les proches autour de nous qui déferlent leur larmes et leur rage et leur confusion.
Anesthésie d'émotions.
Il vous faut votre dose. Vous me faites peur. Vous devriez les endormir aussi. On vivrait peut-être en paix...
Mais garde à ne pas songer au jour où elles se réveilleront.Anesthésie d'émotions.
C'est comme mourir en ayant peur de ne jamais se réveiller. C'est comme vivre en ayant peur de ne jamais pouvoir dormir.
On existe entre deux, quoiqu'on n'existe pas vraiment.
On attend.
On attend.
On attend.Se posant milles questions.
On tourne en rond.