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2hdu mat, allongée dans mon lit, j'réfléchis à ma vie. Ma vie, la vie, parfois j'trouve ça pourri, j'pense à tous mes regrets, à tout ce que j'ai pas fait, à toutes les occasions ratées et à tout c'que j'vais gâcher. J'avais tellement de rêves, de projets, j'voulais vivre de ma passion, faire le tour du monde et peut-être construire une maison. Ma vie j'la voyais pas sans mes amis, toujours les mêmes, ça changera pas, c'est ce qu'on s'était promis. Un peu comme des antidépresseurs, avec eux plus simple est la vie et futiles paraissent mes peurs. Mais j'aime pas les aux-revoirs, quand on se quitte toujours l'espoir de très bientôt les revoir. Je ne m'inquiète pas pour eux, ils sont forts et ambitieux, ils vont construire leurs vies, les voir heureux c'est tout ce que je veux.

Mais toute seule dans le noir, il n'y a que mes démons qui m'empoisonnent. Le regard vide j'aimerais crier, me faire aider mais y'a personne. J'essaye de m'endormir, mais je ressens trop de douleur, comme si déjà mort était mon corps. La fenêtre ouverte mais l'impression d'étouffer, je veux bouger, danser jusqu'au dernier fouetté, sortir, courir jusqu'à mon dernier souffle. Je veux juste exister, vivre sans ne jamais m'arrêter, avoir l'espoir que rien ne puisse m'en empêcher.

Mais tout n'est qu'illusion et, comme bien souvent, lorsque la réalité me rattrape, les larmes coulent, le corps hurle et les pensées deviennent de plus en plus noires.

À 2 h du mat arrive le désespoir."

Citation (tome 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant