Ce soir, la lueur est figée.
Le temps semble soudain s'être arrêté,
Seul le froid me répond sur un ton glacé.
Je n'arrive plus à briller.
Le fil devient tiède après avoir grillé.
Je n'étais qu'une flamme, on m'a aspiré.
Ma seule défense était ma lame sulfurée.
Je me sentais inefficace quand je vacillais,
Les lèvres de ce baisé étaient pourtant trop proche, j'aurai du les brûler.
Elles m'ont enroulé dans un courant d'air frais,
Pour me déporté jusqu'au fond d'une bouche humide mais pas aéré.
Je suis devenue invisible et emmurée,
L'endroit était acide et moi muet.
Je me suis éteint, partit en fumée.
C'est ainsi, au mauvais endroit et s'en va la vie en zigzag,
À la base ce n'était qu'un gag,
Mais la cire se venge sur la mèche,
Maintenant elle va durcir avant qu'on la sèche.
Je ne suis qu'une flamme embrassée.
J'aurai pu m'embrasé
Mais le baisé glacé était trop rapide.
Je l'entends maintenant tousser
À cause de ma fumée insipide.
Je n'ai plus d'étincelles,
J'ai juste déteint, sale :
Juste un brin noir sur une langue pâle.
Les yeux de mon propriétaire jettent des éclairs
À cause du goût amer que je laisse dans sa chaire.
Mais ce n'est qu'une expression ;
Hélas, pas une rédemption,
Mais un rets d'options.
Reste plus qu'à errer dans cette âme esseulée.
Mon fantôme est une flamme noire et je viens me loger
Dans le regard phare de mon meurtrier ;
Pour que tout ceux qui savent voir puissent savoir qu'il est hanté.
Je ferai de sa vie un cauchemar pour m'avoir embrassé,
Je n'étais qu'une petite flamme qui demandait à briller.
Je pleurais des larmes de cire car je voulais évoluer
Mais au diable le rire... cela me suffisait.
Je n'aspirais pas à me faire aspirer,
J'espérais juste vous illuminer.
Maintenant j'illustre un regard miné.
J'aurai pu servir sur un lustre lors d'un grand dîné,
J'aurai pu être le symbole d'une année passée...
Mais non ! Il a fallut que je sois aspiré,
Que tout ait viré en sombre cauchemar durant une éternité.
La brise de ce baisé a soufflé même ma braise et...
L'air dont je m'abreuvais a été volé.
Me voila voilé pour toujours,
Voulant crevé cet abas jour,
Abattre le porteur pour un nouveau jour.
Peut être une lueur, attisera la chaleur du coeur
Et rendra à cet ectoflamme l'espoir d'un exutoire
Dans un amour sulfureux d'un homme au regard noir de feu.
Dans le dernier espoir on finit tous heureux,
Dans le dernier espoir on se laisse aspirer jusqu'aux cieux. | | 0 |