Shoto x Katsuki

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Sa première pensée, en voyant le monde être de plus en plus détruit, fut qu'il ne survivrait probablement pas.

Il n'était pas préparé à ce que la fin de l'humanité arrive si vite. Il vivait sa vie si posée, si paisible, si tranquille, qu'il se demandait comment il avait réussi à tenir aussi longtemps. Tout son cercle d'amis avait été éradiqué en moins d'un mois. Disparaissant les uns après les autres. Aucune nouvelles, rien qui pourrait prouver leur existence.

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas que son compagnon de route avait cessé sa marche, et lui fonça dans le dos. Il entrouvrit la bouche pour lui demander d'avancer mais une main large, rocailleuse et sale, dont la paume était enrubandée dans un tissu sale, ensanglanté, se posa dessus, bloquant tout accès à sa respiration.

- Y'en a pas loin, annonça une voix grave, mature, tremblante. Écoute.

La main se retira et il tendit l'oreille. Au loin, des grognements sauvages résonnaient. Il ne saurait dire où ils se situaient exactement, mais ce bruit lui suffit pour serrer son arme entre ses doigts et à reculer d'un pas. Katsuki Bakugou, le garçon devant lui, n'avait pas bougé, pétrifié de peur, serrant, lui aussi, son couteau aiguisé.

- Faut qu'on bouge, dit ce dernier, doucement, pour que seul eux deux l'entende. J'ai pas envie d'crever aujourd'hui, et c'est sûr'ment c'qui va c'passer si on reste ici.

- Super Einstein. On va où ? Cela va faire des heures qu'on marche et qu'on ne trouve rien ! Il n'y aura pas d'abris magique qui va apparaître sur les prochains cinq-cents mètres !

Le garçon sentit son corps se soulever. Son compagnon de route l'avait empoigné par le col, énervé. Mais son expression colérique faisait peine à voir. Ses cernes violets encerclaient ses yeux et ses joues creuses lui donnait un air fatigué, épuisé. Ses cheveux blonds tombaient et perdaient de leur éclat tandis que son corps, que l'on pouvait supposer être musclé autrefois, était à présent maigre et malade. Le bas de son tee-shirt, sale et poussièreux, était déchiré et la bande, fermement attachée autour de sa cuisse, semblait ne plus pouvoir tenir. Il avait sur les bras et sur le haut du torse, des traces de sang séché et noir.

- Si tu veux m'prendre pour un con, tu l'regrettra très vite, Double-Face. J'en ai autant marre qu'toi d'cette situation d'merde. J'essaie de n'pas baisser les bras. Pas comme toi apparemment.

Ledit Double-Face, de son vrai nom Shoto Todoroki, se dégagea d'un mouvement brusque de l'emprise de cet imbécile. Il ne pouvait le supporter. Mais à ce jour, sans son aide, il serait mort depuis plusieurs mois. S'il voulait s'en sortir, il devait rester avec lui. Les disputes étaient bien fréquentes. Le moindre opinion qui différait les faisait s'envoyer sur les roses.

- Parce que t'en sais quelque chose peut-être ? Tu vois ce qu'il se passe dans ma tête ? Non.

- Je sais qu't'es une flippette qui n'sait pas pourquoi elle est encore vivante. Tu désespères parce que tu n'connais pas les lieux. Tu m'fais chier. Si ça n'tenait qu'à moi, j't'aurais d'jà laissé pour mort.

Shoto haussa un sourcil, peu convaincu.

- Tu ne l'aurais pas fait. Tu sais aussi bien que moi, que tu ne pourrais pas survivre tout seul. Tu n'es pas immortel.

- Hah ? T'crois ça ?

Sans plus attendre, Shoto sentit une masse frapper son crâne. eut juste le temps de voir le blond s'en aller avant que la nuit ne l'emporte. 

 •••

Lorsqu'il ouvrit les yeux, une douleur à la tête lui fit grincer des dents. Le temps ne semblait pas avoir bougé, comme si rien ne s'était passé. Shoto aurait presque pu penser que tout était normal, qu'il s'était simplement endormi dans le bois près de chez lui. Qu'il ne tarderait pas à rentrer prendre une douche bien chaude et qu'en attendant que le repas soit prêt, il ferait une partie de jeux vidéo avec ses frères ou sa sœur. 

My hero academia /OS multiship\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant