My hero academia /OS multiship\

Dabi et Shoto

Ma valise était prête depuis plusieurs jours. Posée dans un coin de ma chambre, ouverte en grand et attendant plus qu'elle soit refermée pour le grand départ. 

Dans l'ambiance enthousiaste des vacances, mes collègues ont tenu à fêter ce repos dignement. Il fallait croire que pour eux, la dignité avait toute sa part dans des pintes et tout type de verre, dès l'instant où une goutte d'alcool est versée. 

Souhaitant partir en pleine forme demain, je m'étais contenté de quelques sodas, retenant tout de même Keigo et Rumi dans leurs chants désastreux du karaoké. Voilà déjà une bonne heure et demi que nous étions là, à nous casser la voix comme le chantait si bien Bruel. Parfois, je me demandais pourquoi j'avais accepté de me rendre ici avec eux, avant de me rappeler que leur travail n'était pas si mal au boulot et que à de nombreuses reprises, ils m'avaient aidé sur des dossiers importants. 

Au dessus de ma tête, les néons violets et roses se répercutaient sur ma peau, se perdait dans le blanc de mes cheveux, les colorisant à leur guise. Le crâne relevé en arrière, j'avais fermé les yeux quelques instants. 

Mais cela ne dura pas longtemps, entamant une chanson à elle seule, Rumi avait dégagé Keigo de sa scène et ce dernier n'avait pas trouvé plus intéressant à faire que se pointer à mes côtés pour me déblatéré des phrases sans queue ni tête qui sortaient de sa bouche. 

- Tu nous a pas dit avec qui tu partais ! finit-il par sortir à ses risques et périls. 

Je fronçai les sourcils ; je ne leur avait pas dit tout court que j'avais l'intention de partir quelques jours. Encore moins avec quelqu'un. 

- Tu nous cache des choses mon Dabi ? Tu sais que c'est pas gentil ? J'vais être vexé moi ! 

- Je t'offrirai des nuggets à mon retour, pour me faire pardonner. 

Ses yeux s'ouvrirent en grand. 

- Ah ouais ! Tu déchires merci beaucoup ! RUMI !! 

Il se détourna de moi et retourna vers la femme du groupe qui leva les bras en le voyant approcher. A croire qu'elle ne l'avait pas vu pendant des mois et qu'elle venait de le retrouver. 

De mon côté, je relâchais une lourde pression. Je ne voulais pas lui dire qui venait avec moi, parce qu'il était persuadé d'une chose qui me plaisait beaucoup à l'entendre. Celle que j'avais trouvé quelqu'un et que c'était avec ce quelqu'un que partais. 

Mais si je lui disais l'autre part, celle qui comblait la sienne, il ne comprendrait pas. 

Comme tout les autres, personne ne comprendrait pas. Au fond, moi-même je n'ai pas compris pour il fallait que cela tombe sur moi, pourquoi tout ce cinéma m'arrive à moi et pas à d'autres. 

Je n'en ai parlé qu'à une personne, mon thérapeute. Cet imbécile n'a trouvé rien d'autre de mieux à faire que de me prescrire de nouvelles séances. 

C'est ridicule. Complètement ridicule. On se croirait dans un mauvais film ou un mauvais livre. 

Je me détestais. D'avoir un coeur aussi faible, incapable de différencier la moindre trace d'amour avec celle d'une main tendue dans la simple intention d'aider. Et moi comme un con, je suis tombé en plein dans ce piège. Je suis tombé amoureux de quelqu'un impensable.

Si j'avais décidé de partir en vacances avec lui, c'était pour me convaincre que je me faisais des fausses idées. Qu'au fond, je n'avais pas vraiment de sentiments. 

Et pourtant, lorsque le lendemain, Shoto est arrivé avec sa propre valise en main, un sourire aux lèvres, j'ai compris que ce serait beaucoup plus compliqué que ce que je pensais. Pendant tout le trajet en voiture, j'ai repris les mêmes titres que Keigo et Rumi au karaoké. J'ai fait exprès, tout les jours, dès qu'une occasion se présentait à moi, de faire comme de rien. 

Je poussais Shoto à sortir avec des gens de son âge plutôt de que rester avec moi. Ce dernier fronçait les sourcils mais j'insistais, encore et encore jusqu'à ce qu'il cède. 

Et puis un soir, ce fut moi qui ne put l'éviter. Je veillais sur l'une des chaises en plastique, une cigarette à la main lorsqu'il est venu me rejoindre. Il s'est assit lui aussi sur l'une ces chaises mais alors que je pensais qu'il n'allait rien faire de plus, il s'est mit à me parler.

Il m'a surtout remercié d'avoir pensé à lui pour ce séjour et je n'ai trouvé rien d'autre de mieux que de lui sourire.

- C'est normal, lui ais-je dit. Tu as été là quand je suis revenu, même si j'avais pas vraiment toute ma tête. Tu m'as aidé et sans compter toutes les fois où j'ai essayé de te tuer, tu as cherché un moyen d'arranger les choses.

Il a haussé les épaules.

- J'ai surtout été partagé entre la joie de revoir mon frère et l'impression effroyable que tu donnais. Tu semblais désespéré derrière ton masque et j'ai pas hésité. Je ne t'en veux pas pour les tentatives d'assassinat. On aura qu'à faire comme si rien de tout ça c'était déroulé.

Son rire a joint le mien et nos regards se sont croisés.

Dire qu'il a été la seule personne a essayer de me récupérer à la petite cuillère. La seule personne qui pensait qu'il y avait encore des chances pour que je me relève, pour que je remarche et reprenne sens à ce que j'avais abandonné. Au final, il a atteint son objectif. Peut-être pas de la manière dont il le pense mais toute sa dévotion c'est retourné contre moi.

Je le regardais faire sans avoir le moindre geste d'empathie, ou autre connerie de ce genre. Pourtant, il ne lâchait rien, essayait toujours de nouvelles choses. Me parlait de sa vie, de lui sans moi, avec moi, que ce soit avant ou après.

Jusqu'au jour où j'ai répondu. Ses yeux se sont ouverts en grand, pétillants d'un éclat que je n'avais jamais vu avant. Cet éclat qui a ouvert cette maudite brèche dans mon cœur que je pensais fait de pierre.

Et j'en suis tombé amoureux, sans aucun moyen de faire marche arrière.

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Bonjour ! Ça va vous ?

Je comptais publier ce One Shot hier pour l'anniversaire de Shoto mais de 1) je me suis réveillée super tard, de 2) j'ai rien fait de ma matinée parce que j'avais pas d'inspi, de 3) j'ai regardé un film (Your name engraved herein) + une série (Bridgerton) (c'est trop bien allez regarder) (le duc est super canon en plus), 4) j'ai commencé à écrire ce One Shot que hier soir. Puis j'ai regardé un autre film (Été 85. C'était trop bien aussi) et 5) je me suis encore perdue sur Pinterest. Pendant deux heures. Voir plus.

Pour Yuto-Ijika et Rekishi_no_Nagisa. Je suis désolée d'avoir prit autant de temps à écrire ce One Shot... J'espère qu'il était bien malgré tout et qu'il vous a plu ! ^^'

J'ai pas beaucoup d'inspiration en ce moment pour des One Shot. Je me rapproche de la fin de "Feuille d'automne" et j'ai eu une idée pour une nouvelle fiction. Donc je suis un peu débordée ^^'

Des bisous, Koala.