Je me suis toujours demandé ce qu'il adviendrait de moi, le jour où je volerai trop proche du soleil. Vais-je subir le même traitement de faveur qu'Icare en me brûlant les ailes ? Enflammé, dévoré par cette passion qui me consume à longueur de journée ?
Je me sens partagé. Je sais que je ne dois pas m'approcher de cette étoile unique, qui m'attire chaque jour un peu plus. Je sais bien que ce soleil est destiné à cette lune. Et que je ne suis qu'une étoile parmi des milliers et des milliers d'autres astres.
Pour ce soleil, je ne reste qu'un moineau qui lui tourne autour, avide de chaleur et de danger. J'avance, la température monte. Et au dernier moment, alors que se répand autour de moi, autour de nous, une odeur de brûlé, je me rétracte, et redescend.
Je redescends parce que je tiens à ma liberté. À ma liberté de pouvoir continuer encore et encore à voler là où le vent me guide. Bien que le soleil reste planté au dessus de ma tête, comme un aimant qui refuse de s'éclipser. Je ne suis pas un oiseau en cage. Mais me laisser libre, me laisser voler de plus en plus haut, n'était pas une bonne idée. Et je l'ai comprit bien trop tard.
Il n'y avait personne. Personne d'autre, en dehors de nous, et de ces carcasses de bouteilles, vides pour la plupart, échouées ici et là. Il me parlait de sa lune. Me racontait à quel point qu'il aimerait passer devant elle à nouveau. Dans une éclipse si impressionnante que des simples lunettes ne serviraient pas. Mais des années que l'éclipse ne surgissait plus. Et pendant qu'il me racontait son histoire, je me rapprochait une nouvelle fois de ce soleil brûlant contre lequel j'essayais de lutter. J'observais son visage à la dérobée. Ses lèvres bougeaient au fil de ses paroles, que je buvais comme un sale ivorgne. Ses rayons m'aveuglaient, si bien que je n'en vis pas le danger.
Il n'avait eut que deux secondes lorsque mon soleil tourna la tête, pour sellé sûrement à jamais, mon éternel regret. Deux secondes. Mes yeux sur ses lèvres, sa voix au creux de mes tympans, la chaleur de son corps qui chatouillait mes bras.
Deux secondes. Le temps suffisant pour me sentir me pencher en avant, m'appuyant sur mes genoux pour parvenir à sa hauteur.
Deux secondes avant que ma première plume ne brûle.
Mes lèvres rencontrant les siennes, je voulais bien trop haut, la cire qui formait ma liberté, commençait à se transformer. Il m'était impossible de redescendre plus bas, proche du sol où la chaleur n'avait pas été aussi importante. Mais je rencontrais enfin au goût des flammes, du désir qui s'offrait à moi comme sur un plateau doré.
Ces flammes qui s'emparaient de mon corps, me soutenaient par la taille, parcouraient ma peau. Ce souffle chaud dans mon cou, mes doigts brûlant, touchant timidement, le brasier qui me faisait voler plus haut. Le ciel ne m'appartenait plus. Ce que je pensais être à moi, était désormais à lui.
J'entrais dans un nouveau monde, découvrais de nouvelles sensations qui m'étaient inconnues jusqu'alors. Je goûtais au soleil comme je goûtais à la chair. Une ode, une mélodie propre à cet instant. Le feu au creux de moi me brûlait, m'hurlait de m'arrêter. Mais tout comme lui, j'étais incontrôlable. Démesuré.
Des frissons, des mélanges de saveurs. Je brûlais, mais mon dos restait figé contre le carrelage glacé de la salle. Je ne le lâchais pas. Ce soleil était mien. Je voulais le garder avec moi. Sentir son être bouger au dessus du mien, dans une harmonie aussi parfaite qu'elle l'était à cet instant, il n'existait rien de mieux.
Son élixir qui comblait ma bouche, mon palais, y était comme Roi.
J'étais si proche, que mes ailes me lâchaient. Mes plumes d'un rouge ardent glissaient et se laissaient tomber dans des mouvements lents. L'unique chose qui me mentenait dans les airs, était et restait ce soleil.
Il me tenait, me manipulait. Parvenait à laisser s'échapper de ma gorge des sons que je ne reconnus pas. Ma voix passionnée qui ne semblait plus m'appartenir. Vint un instant où l'un de ses bruits hérissa les poils de mes bras. Un courant électrique, une flammèche au creux de mon bassin, ravivée par une flamme plus grande. Le feu ardent lorsque ses yeux croisaient les miens.
Mes ailes m'avaient abandonné. Enveloppé sous les désirs cuisant, je ne les avais pas sentit se réduire en cendres, tombant lentement, virevoltant doucement vers les courant marins qui m'attendaient en bas.
Je n'étais pas prêt à faire le grand saut. Je ne voulais pas. Devoir me détacher de cette emprise, devoir sentir à nouveau l'air frais sur ma peau, elle qui a passé tant de temps dans un cocon chaleureux, cela m'était désormais impossible.
J'ignorais un temps, ce qu'il adviendrait de moi le jour où je volerai trop proche du soleil. Je n'étais pas Icare, je ne tombais pas. Mais je savais parfaitement que j'avais trouvé mon Hélios.
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Bonjour ! Je suis en feu xD
Je pensais pas que j'allais autant m'éclater à écrire sur ce ship. Ils sont trop beau ensemble en fait. Même si au début je suis plus du côté Hawks x Dabi, je vais commencer à m'imaginer des intrigues amoureuses entre les Todoroki xD
Demone_des_ombre Le One shot que tu m'avais demandé ;) On ne te cite plus xD
J'ai tellement d'inspiration aujourd'hui, c'est rare ! Et donc je pense, si tout ce passe bien, qu'il y aura un second One Shot dans la journée ^^
Des bisous, Koala.

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My hero academia /OS multiship\
FanfikceUn petit bouquin comportant des One Shot courts et amusants (la plupart du temps) sur n'importe quel ship du manga My hero academia ! Commandes ouvertes si vous le désirez ! Bonne lecture !