Shoto et Ochako

532 23 29
                                    

Shoto voyait sa jambe trembler à en renverser son plateau, pourtant bien posé sur le plat de la table. Il se tordait les doigts encore et encore, et éviter tout contact avec mon regard. Je gardais mes yeux posés sur sa tête angoissée, prenant tout de même une bouché de mon burger. Paniqué, il finit par me demander :

- Et s'il dit non ? 

- Pourquoi dirait-il non ? répondis-je. 

Il grimaça, certainement très peu convaincu par ma réponse. Mais que pouvais-je lui répondre de plus ? Sa jambe, qui s'était partiellement arrêtée, reprit ses tremblements.

- Ecoute, commençais-je, tu as juste à lui envoyer un message pour savoir si vous pouvez vous retrouver quelque part après les cours. Tu n'en ais même pas encore à lui demander sa main ! 

- Mais s'il répond pas, ou s'il me répond qu'il peut pas ?

- Et bien tu lui proposes un autre jour ! Bordel Shoto ! Je ne t'ai jamais vu comme ça ! C'est pas la mort tout de même, si ? 

Il me lança un regard peu équivoque. A croire qu'il ne sait pas de quoi je parle ! Je repris une bouchée de mon sandwich. La bouche pleine, je lui demanda son téléphone. 

- C'est mort ! répondit-il. C'est hors de question que je te laisse écrire le message à ma place ! 

Je laissa échapper un bruit de mécontentement et cherchais encore à lui prouver que si personne ne le faisait à sa place, il ne le ferait jamais. Mais Monsieur s'est bien décidé à rester cantonné sur sa décision et à se convaincre que ce n'était pas nécessaire. Nous passâmes bien une bonne demi-heure à nous chamailler pour savoir qui de nous tapera le message. 

Je prit une gorgée de mon coca avec un grand sourire aux lèvres et à la vue de sa tête dépitée, j'étais bien heureuse d'avoir remporté cette victoire. 

Désormais, il semblait encore plus stressé que lorsque nous avons posé un pied dans ce fast food en début de soirée. Shoto gardait les yeux fixés dans le vide, la bouche entrouverte. Je pourrait presque voir son âme s'échapper de son corps dans un "ouiiiiiiii" ravi. 

- Tu vas vouloir tes frites ? demandais-je en pointant du doigt son sachet pas encore entamé. 

Il me un signe de la main, las et en tendant la mienne pour m'en saisir, j'en profitai pour lui assigner un coup sur le haut du crâne. Il s'exclama, plus de surprise que de douleur et me lança un regard noir. Je n'en pas spécialement impressionnée, depuis le temps que je le connaissais, il ne m'effrayait plus. 

- Dois-je te rappeler que tu n'es pas tout seul dans cette histoire ? Ne suis-je pas là maintenant avec toi pour gérer que ce que tu n'arrives pas à faire ? C'est pas comme si j'allais t'envoyer aux lions dès sa première réponse ! 

Il fit une moue et je me vis lever les yeux au ciel. Il n'allait jamais comprendre. 

Un peu par pitié, je me lançais sur un nouveau sujet de conversation, bifurquant alors sur une base classique, mais solide. Shoto se prit au jeu, me racontant ce qui lui arrivait de bien ou de mal. Il fut coupé après quelques minutes par une vibration de son téléphone. 

D'un geste commun, nous nous regardâmes, puis nous regardâmes l'objet rectangulaire. Encore nous deux, puis de nouveau le téléphone. 

- Qu'est-ce qu'il dit ?! m'exclamais-je alors d'un seul coup tandis qu'il changeait de couleur de peau pour virer au coquelicot. 

- O-On sait même pas si c'est lui, marmonna-t-il dans sa barbe inexistante. 

Il alluma l'écran de verrouillage avant de lever la tête vers moi trop brusquement pour que ce soit quelqu'un d'autre.

- C'est lui ! 

J'explosai de rire en voyant sa bouille à la fois déconfite et plus que surprise. 

- Je ne m'attendais pas à une réponse aussi vite ! continu-t-il. 

- Qu'est-ce qu'il dit ? 

Il le lit rapidement dans sa tête, faisant bien exprès pour me faire patienter. Cependant, il se trahis lui-même. Ses joues se colorèrent d'un rouge plus vif encore, que je crains de voir ses oreilles fumer. Quand il relève les yeux vers moi, il parle si doucement que j'ai eu l'impression de voir ses lèvres bouger sans un mot. 

- Quoi ? lui dis-je en haussant la voix. On n'entend pas d'ici ! 

- Chuuuuuut attire pas l'attention comme ça ! Nounouille !

Je souris, évitant son bras qui s'articulait dans ma direction. 

- Il a dit, reprit-il, qu'il était d'accord, qu'il avait rien de prévu et que ça lui ferait plaisir ! 

- Et bah voilà ! 

Mon sourire reprit de plus belle, de concert avec le sien. Désormais, il semblait bien plus détendu que quelques minutes plus tôt et je peinais à retenir une remarque taquine. 

- Tu as mangé toutes mes frites déjà ? me demanda-t-il. 

J'hochai la tête et m'excusai à son soupir. Il se leva pour aller en chercher d'autre. Je le suivis du regard dans sa course, honnêtement heureuse pour lui. 

Lorsqu'il revint avec son précieux en main, il sourit encore. Mais il fallut d'un coup d'œil lancé en direction du téléphone pour que son sourire s'efface.  

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je quelque peu inquiète. 

Shoto leva les yeux vers moi, de nouveau prit par le stress. 

- Je lui réponds quoi ? 

Il ne m'en faut pas plus pour laisser tomber mon front contre la surface plate de la table. 

•••••••••

Bonsoir ! Ça va bien ? Bon début de soirée en perspective ?

J'ai pas beaucoup d'inspi pour les One Shot, je suis désolée. J'ai écrit celui-ci parce que ça m'est venu comme ça. J'étais partie pour en faire un ship à la base mais j'ai trouvé plus drôle de l'écrire comme je l'ai fait. J'avais pas envie de me prendre la tête. 

En vrai, Shoto et Ochako, c'est une amitié sous-côté ! Je les aime trop ensembles ! 

Il vous a plu ?   

Des bisous, Koala. 

 

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


My hero academia /OS multiship\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant