My hero academia /OS multiship\

Hizashi x Shota

En haut des collines, par delà la mer de nuages, se trouvait un petit village. Aussi ancien que la créations des âges. Aussi paisible que ceux qui vivaient en son sein. 

De ces quelques petites centaines de propriétaires qui laissaient la vie aller de bon train, se réveillant chaque matin porté par l'envie de passer chez le boulanger pour acheter son pain ; qui croisaient par la suite leur voisins sur la place du marché, recouverte de pavés désordonnés ; qui discutaient à tout va des avancés de la météo, de comment se portaient leur petits-grands qui entraient maintenant au collège - que le temps incroyablement vite. Qui détournaient les yeux sur son nouvel habitant, qui s'était installé quelques mois plus tôt sans que personne ne l'ait invité à boire un café en terrasse ; mais qui saluait avec enthousiaste ce beau jeune homme aux longs cheveux dorés, revenant enfin de la si grande ville en contrebas. 

On lui demandait comment se déroulait ses premiers jours dans les forces de l'ordre, à lui qui venait de terminé sa formation mais qui entrait finalement dans une brigade médaillée.  On le serrait dans nos bras, lui demandait au passage s'il n'avait pas, à tout hasard, trouvé chaussure à son pied. Ce à quoi il répondait par un rire gêné et une réponse négative, quelque peu désolé. 

Et puis on ne bataillait plus. Cessait de tourner autour du pot et fonçait dans le cas, prenant le taureau par les cornes. 

On demandait : "Vas-tu prendre au sérieux ce qu'il se passe ici ? Nous, nous ne plaisantons pas. Huguette n'est pas revenue depuis deux jours, jamais elle ne laisserait Raymond tout seul à ferme ! Le boulanger non plus n'ouvre pas sa boutique, ce n'est pas normal ! Je suis sûr que c'est le voisin aux cheveux corbeaux, il n'est pas net d'esprit." 

Ce à quoi il trouvait comme réponse : "Je vais voir ce que je peux faire. Je n'ai pas quitté la ville en ce moment pour ramasser des œufs ou égorger des porcs ! Mon patron me croit en vacances mais je compte bien découvrir des preuves, et bien sûr, le coupable de toute cette histoire. Avant d'accuser qui que ce soit, j'aimerai interroger deux-trois personnages." 

Et il commençait son enquête. Car en effet, s'il avait été appelé à l'aide dans son village de naissance, alors que sa famille avait juré de ne pas le déranger dans sa nouvelle vie, c'était pour cette histoire plus que farfelue de disparition. Une personne, puis deux, une troisième et enfin une douzaines. De tout âge, de tout genre (bien que dans ce villages aux esprits plus conservateur, il n'y en avait que deux). Ces disparitions, sans queue ni tête, survenait de plus en plus régulièrement. 

La moitié du village, inquiète pour ses proches manquant à leur quotidien, avait immédiatement accusé ce nouvel habitant. Ce dernier, doté d'une longue crinière de cheveux si noirs qu'il se fondait dans la nuit comme on s'enveloppe dans une douce robe de chambre. Personne ne savait d'où il venait, ni pourquoi il s'était installé ici. Il ne sortait que peu souvent, se rendait dans l'épicerie que lorsque cela lui était nécessaire. Ne parlait à personne, pas même aux gardiens de sa propriété qui vivaient dans la dépendance tout proche de sa grande maison. 

On dit que cette maison aurait appartenue à un membre de sa famille, décédé. Mais personne n'était en mesure de s'assurer de la véracité de ces rumeurs. Beaucoup étaient trop effrayés pour s'aventurer dans cette rue solitaire. Et peu étaient ceux qui trouvait le courage de discuter avec ces fameux gardiens, dont le visage se faisaient grave à chaque fois qu'ils se montraient au jour. 

Les rumeurs des disparitions ne tarissaient pas. Au contraire, ce fut lorsque la femme de M. Pierre Paul-Jaques, le propriétaire de la dépendance du manoir, fut portée disparue que les critiques et les peurs s'accentuèrent. Alors, se sentant de rassurer cette population agitée et paniquée, le jeune policier s'était lancé sur cette piste hasardeuse, passant en premier temps par le manoir de ce mystérieux homme.