L'attente était longue, ils patientaient tous les quinze, déjà fatigués à l'idée de passer le pas de la porte.
Les yeux plissés par le sommeil qu'ils n'avaient pas récupérer lorsque l'occasion s'était présentée bien plus tôt.
Un son long et strident, crissant dans leurs oreilles et créant des grimaces d'horreur sur leur visage. Il était l'heure.
Ils passèrent la porte, posant leurs semelles sur le carrelage basique posé au sol. Les murs étaient peint d'un vert menthe délavé, comme si la peinture n'avait jamais été refaite depuis que le mur a été posé. La pièce sentait le renfermé, la sueur de ceux qui étaient passés avant eux, et la poussière des radiateurs, poussée au maximum pour la première fois de l'automne.
Il les attendait. Debout devant une table, souriant légèrement. Un grand paquet épais reposé devant lui, reliant solidement de multiples feuilles tachées.
Chacune des quinze personnes se placèrent devant un dossier de chaise inconfortable. Il n'était que cinq. Les cinq premières minutes passées en enfer.
Ils ne furent pas assis que des mots les assaillèrent, attaquant leurs tympans, leur tête, comme si des tas de petites cloches sonnaient tout juste au dessus d'eux. Tintant, tintant, tintant. Incessant.
L'aiguille n'avançait pas. Il n'y n'était pas encore la demie qu'ils avaient la fâcheuse impression qu'il la retenait, l'empêchait l'avancer plus loin.
Leurs paupières se fermaient et ils fixaient de leur yeux vitreux un point fixe, laissant s'échapper les mots qui entraient dans leurs oreilles. Ils étaient comme des corps vides et mous, sans âme ni conscience. Leurs pensées divaguaient autre part, au fond de leur subconscient. Certains gardaient un crayon en main et griffonnaient au coin d'une page, d'une feuille. Des petits symbole sur la matière solide de la table.
D'autres, ne recopiaient que ce qui se trouvait d'inscrit sur le large espace devant eux. Mais vraisemblablement, aucun n'était vraiment là.
Chaque seconde qui passait, ils le ressentaient comme si une minute venait de s'écouler. Et lorsqu'une longue sonnerie stridente retentit, enfin, l'odeur de sueur qu'ils respirait depuis bien trop longtemps disparue un peu.
Pendant cinq minutes qui leur parurent aussi long que trois secondes, leur bourreau s'éclipsa. Respirant enfin du bon air frais, ils en profitèrent comme s'ils n'avaient pas respiré depuis de longues années. Baillant plus d'une fois, se frottant les yeux. Mais alors que l'homme passait à nouveau le pas de la porte, ils lancèrent un coup d'œil à l'horloge, encore, et ils eurent l'impression que le tour d'aiguille précédent n'avait pas existé. L'impression d'avoir passé une semaine assis sur cette chaise inconfortable. Et ils savaient que ce calvaire n'était pas terminé.
Pourtant, leur bourreau s'était excusé de les endormir plus qu'ils ne l'étaient déjà.
C'était sûrement l'unique phrase qu'ils avaient pu retenir en ces deux heures.
Et alors qu'ils pensaient qu'après une heure de torture, la deuxième passerait plus rapidement. Mais malheureusement, tout diables retournaient leurs démons contre eux. L'aiguille s'arrêta pour la seconde fois, à quelques minutes après cette maudite et longue sonnerie, si aiguë qu'elle parvenait à déchirer les tympans de Lucifer en personne.
Seigneur Dieu que c'était long... Faites que notre père qui est aux cieux entende nos prières et abrège nos souffrances. Délivre-nous de nos chaînes et de ce bourreau odieux et malfaisant ! Amen.
L'impression de mort et de tension oppressante qu'ils vivaient se rapprochait de plus en plus, comme une vague prête à les ensevelir au fond du gouffre du désespoir. Un courant marin, toxique qui plus l'est, un danger menaçant de détruire cette espèce si particulière.
Les aiguilles les empêchaient de s'enfuir hors de cette salle où l'odeur de transpiration et science ne dissipait toujours pas ; malgré les fenêtres grandes ouvertes ; malgré le froid de ce quatre novembre de cette année ; malgré la pluie à vous glacer les os, même les plus protégés.
Le bourreau avait beau lancer des coups de fouets, formés par les questions les plus absurdes qu'elles soient, il n'obtenait aucune réponses. Ou simplement des "hein ?" "C'est quoi la question ?" "Mais qu'est-ce qui raconte, celui-là ?"... On se tourne vers son voisin qui ne pouvait répondre lui-non plus, sourd à ce qu'il se trouvait, là, quelque part. Sourd à ce charabia.
Et enfin, après tant d'années passées en ce lieu détestable, ces cents vingt minutes, ces deux heures en enfer, la classe de L quitta ce cours de philosophie.
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Bonjour ! Petit défi donné par une amie en classe. Elfy si tu passes par là...
C'est une histoire vraie (au cas où vous vous poserez la question). Et oui, c'est le ressentit de toute notre classe le jour de la rentrée (8h-10h, ça pique). Je suis désolée si vous vous attendiez à un One Shot sur un ship.
Des bisous, Koala.
P. S. : C'est juste une blague, on aime notre prof (si jamais il lit ça... >_<)
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My hero academia /OS multiship\
FanfictionUn petit bouquin comportant des One Shot courts et amusants (la plupart du temps) sur n'importe quel ship du manga My hero academia ! Commandes ouvertes si vous le désirez ! Bonne lecture !