Shoto x Tooru

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Nous étions à l'aube d'une journée de fête. Dans ce bistro où je me rendais de temps à autre avec ma grande amie Mina, nous avions toutes deux décidé de passer la soirée ensemble une nouvelle fois. 

Après avoir déguster un bon burger à s'en étaler de la sauce partout sur le menton, nous nous sommes rendus sur l'espace vide de tables et de chaises, faisant office de piste de danse pour un soir. On bougeait sur le rythme imposé de la musique, dont les notes s'échappaient de ce vieux juxe-box délaissait dans un coin, et dont le son emplissait la pièce, rebondissant facilement sur les quatre murs du commerce.  

Nous revenions souvent par la suite. Profitant de l'ambiance et des mets que nous dégustions comme des ogres.

Et puis, arriva un jour où il entra dans ma vie. Un homme de mon âge, assis à une table avec sûrement des amis à lui. L'un d'entre eux regardait Mina à la dérobée, avant qu'il ne se décide à se lever pour l'inviter à danser, me délaissant le temps d'une petite danse. Je m'étais arrêté, rejoignant le bar pour commander une boisson.

C'est là qu'il est venu me parler. 

Il s'est assit sur le siège d'à côté, me proposant un verre, que j'acceptais. 

Nous avons commencé à discuter, d'un peu tout mais surtout de n'importe quoi. 

Dans la juxe-box, la musique se fit entraînant et il avait finit par me tendre la main, dans une invitation. Je lui avait sourit, comblée.

Je ne me rappelle plus depuis combien de temps nous tournions ensemble, sur le rythme des notes et des pas de danses qui se complexifiaient avec le temps. Ma mémoire me joue parfois des tours. Mais je sais qu'à cet instant, c'était l'un des meilleurs moments, l'une des meilleures soirées que j'ai pu vivre dans ma jeunesse.

Le temps défilait tandis que je restais concentrée sur mes pas de danse, essayant de ne pas perdre le rythme, suivant celui de mon cavalier, qui lui, se débrouillait parfaitement. A ses côtés, la tâche me paraissait plus simple que ce qu'elle était en réalité. 

Sous les lumières des protecteurs, qui changeaient de couleur, il semblait plus beau encore, que sous les néons du bar. Parfois, ses cheveux d'un blanc et d'un rouge totalement unique en son genre, se confondaient dans le décors, donnant l'impression qu'il n'était pas vraiment vivant. Disparaissant parfois pour revenir dans la seconde qui suit. 

Encore aujourd'hui je me demande si ce qu'il s'est passé cette soirée-là n'était pas seulement un rêve, tiré de mon imagination pure et dure. 

Je ne me rappelle pas avoir une fois entendu son nom. Je crois bien qu'il ne me la jamais dit. Sur les nombreuses fois où nous nous sommes recroisés. 

A chaque fois dans ce même bar, il venait me parler sur cette même chanson, qui débutait dès que ses yeux rencontraient les miens. J'avais qualifié cette suite de note comme étant la sienne. Car elle commençait toujours quand il arrivait, à croire qu'elle n'attendait que lui pour se lancer. 

A chaque soirée où je le voyais, je me dénouais la langue, souriante et heureuse de le retrouver. Je lui parlais de n'importe quoi et la plupart du temps, il m'écoutait parler. 

Je lui avait raconté des moments simples de ma vie, quelques unes de mes ambitions et il m'avait encouragé à les réaliser, même si je pensais qu'au fond de moi, je ne le pouvais pas. 

Ce serait mentir, si je disais qu'il ne me plaisait pas. 

J'avais essayé, plusieurs fois, de l'inviter à sortir quelque part, autre part que dans ce bar. Mais il avait toujours refusé, trouvant des excuses que je ne comprenais pas. D'ailleurs, je n'ai jamais su pourquoi il ne voulait pas sortir. Même pour quelques minutes, une salutation de loin, un petit sourire. 

Et maintenant, quand j'y repense, je ne l'ai jamais croisé quelque part dans notre petite ville perdue en pleine campagne. A croire qu'il n'y habitait pas. C'était un homme étrange, je ne sais même pas pourquoi il me poussait à faire de mon mieux, à réaliser mes rêves. Surtout les plus fous. 

Des années plus tard, je repense encore à lui. Cela m'arrive, lorsque je jette un œil à ma société, que j'ai bâti, indépendamment, après avoir lâché mes études, qui ne me plaisaient pas. Jamais je n'aurai pensé à faire une chose pareil s'il ne m'avait pas poussé à la faire. 

J'ai vu ma vie s'améliorer, je me sentais heureuse, bien consciente de ce qu'il m'arrivait. 

Je ne comprenais pas encore que plus je me forçait à faire ce qu'il me plaisait, à exaucer mes souhaits, moins je croisais cet homme aux cheveux si particulier. Quand je lui racontais, un nouveau jour, que j'avais osé, il me souriait, semblait fier de moi. Sans que je ne sache pourquoi exactement. 

Ma société est ma plus grande fierté. Très certainement ma plus grande réussite, le meilleur choix que j'ai pu faire dans ma vie. Ses débuts avaient été catastrophiques mais je n'avais rien lâché. Je voulais que cela fonctionne. 

Quand les premiers mur de ma boutique ont été construit, je suis resté au moins deux heures à contempler l'enseigne, les yeux brillant, mes mains serrées entre elles, un petit sourire aux lèvres. J'avais l'impression de regarder la huitième merveille du monde. 

J'en étais si fière que je n'avais plus qu'une idée en tête, je voulais l'annoncer à celui qui m'avait encouragé à faire un pas en avant. A m'ouvrir des portes que je m'étais moi-même fermées dans ma vie. 

Je me suis apprêtée. J'avais sortie de mon armoire la plus belle robe que j'avais, et je me suis mise en valeur, prise d'une nouvelle sorte de confiance en soit que je n'avais jamais exploité. Cet homme me plaisait et je voulais lui plaire aussi. Qu'avais-je à perdre ? 

Il n'y avait pas beaucoup de monde au bar ce soir-là. Mais la même ambiance régnait. Assise sur ce même tabouret de bar, je me pris un verre, attendant d'entendre ses notes de musiques résonner. 

Elles sont finies par faire leur arrivée, fuyant dans les airs, sous les projecteurs de lumières blanches et rouges. Je me rappelle m'être tourné vers le siège où il s'asseyait, m'attendant à le voir installé là. 

Il n'est pas venu. 

Les autres fois aussi d'ailleurs. 

Disparut. 

Je n'ai parlé à personne de cette histoire, je serais bonne pour l'asile ! Mais entre nous, j'ai commencé à cet instant précis, de croire qu'il n'avait jamais existé réellement. Je ne le connaissais pas. Je ne savait qui il était, il n'avait jamais de lui.

Alors à mes yeux, vivant ou non, fictif ou bien présent, je le remerciais toujours de m'avoir aidé à me construire mon petit coin de paradis. De m'avoir rendu heureuse, tout simplement. 

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Bonsoir ! Comment ça va ?

Alors, j'aime beaucoup l'ambiance de ce One Shot ! A la base, j'étais partie sur quelque chose qui me plaisait mais sans plus, je ne savais pas vraiment comment tourner la chose... Et puis j'ai fais comme Tooru et je me suis lancée. Et comme elle visiblement, je ne l'ai pas regretté. 

Cherchez pas des fanart, y'en a pas beaucoup, quelle plaie ! xD

Kieddy_Animation Voici ta commande ! J'espère que cela te plait ! 

Des bisous, Koala. 

 

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My hero academia /OS multiship\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant