Ochako x Katsuki

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Elle ferma les yeux lentement, épuisée, sous le regard attendri de son père. Alors qu'il pensait qu'elle s'était endormie, il se leva afin de quitter sa chambre mais sa petite voix le retint.

- Quand est-ce qu'elle rentre, maman ?

En voyant des joues rougies par les larmes, il se s'assit au bord du lit, les yeux dans le vague.

- Tu sais ma grande, maman a beaucoup de travail en ce moment. Elle reviendra très vite, quand elle aura terminé sa tâche. Et puis, ça ne fait pas longtemps qu'elle est tout le temps occupée, patiente encore un peu...

Ses deux petits bras virent l'entourer et il lui rendit son câlin. Sa tête logée sur son épaule, il la berça jusqu'à ce que le sommeil l'emporte, une bonne demie-heure plus tard. Lorsqu'il ferma la porte de la chambre derrière lui, ce fut comme si toute trace de force l'avait quitté. Il s'effondra au sol, retombant mollement sur ses genoux et ne put se retenir de pleurer. S'il le pouvait, il aurait hurlé sa peine et sa détresse au monde entier, comme il le faisait quand il lui disait je t'aime.

Mais il ne le pouvait pas. Sa fille dormait derrière ce mur fin et il ne voulait pas qu'elle le voit ainsi. Pour elle, il était un énorme soutien, cela la détruirait de le voir dans cette état.

Cela faisait bientôt une semaine qu'une alerte avait été lancée. À travers le pays entier, elle était recherché. La moindre personne l'ayant aperçu serait interrogée. Mais rien.

Une semaine Ochako Uraraka avait disparue. Effacée de la surface de la Terre, comme si elle n'avait n'avait jamais existé.

Katsuki Bakugou, son compagnon depuis maintenant des années l'avait cherché en vain. S'il en avait eu la possibilité, il parcourait ciel et mer pour ne serait que la voir à nouveau.

Il se sentait con. Complément con. Il était impulsif, parfois violent et méchant. Il s'énervait pour un rien, hurlait sur tout et n'importe quoi. Souvent, ils se disputaient. Pour des raisons idiotes en plus de cela ! Leur couple était bancale mais ni l'un ni l'autre avait osé partir. Ils avaient pourtant essayé une fois. Elle en avait eu marre d'être considéré comme objet de sa part, une chose qui lui appartenait. Elle en avait eu marre de sa jalousie constante, à tel point qu'elle n'avait plus le droit de sortir quand elle le désirait. Elle en avait eu marre, si bien qu'elle l'avait bouclé ses valises. Elle n'avait pris que le strict minimum. Et lorsqu'il l'avait essayé de la retenir, elle l'avait giflé. Le bruit était resté en écho pendant un moment. Puis celui de ses talons contre le parquet, et celui d'une porte qui claque.

Les mois qui ont suivit ont été les pires mois de sa vie. Katsuki s'était remis en question plusieurs fois, ce sentait coupable de l'avoir perdue. Il ne sortait plus, ne parlait plus, ne vivait plus. Son meilleur ami, la seule personne dont il acceptait la compagnie, avait une fois réussi à le convaincre de sortir dans un bar, un soir. Au bord du désespoir, il avait accepté par dépit.

Il ne regretta jamais cette décision.

Parce lorsque il finissait son troisième verre d'alcool, quelqu'un s'était assis sur le siège d'à côté. Une femme aux belles formes, les cheveux châtains coupés en un carré plongeant, les joues roses. Il crut rêver. Elle était là, des mois plus tard, à ses côtés.

Elle le regardait d'un œil mauvais, énervée de le voir se pourrir la santé comme le premier nigaud qui se réfugiait dans les bars à la première occasion. Elle avait secoué la tête de gauche à droite, déçue. Puis elle s'était levée pour s'en aller.

Il n'avait fallu à Katsuki, qu'une fraction de seconde pour la rejoindre  l'extérieur. L'alcool qui affluait dans son sang ne l'aidait pas. Mais il s'en foutait. Elle était devant lui, c'était la seule chose qui comptait.

My hero academia /OS multiship\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant