J'ouvris les yeux, la lumière vive du jour m'aveugla et je refermai instantanément mes paupières. Je n'eut le courage de les réouvrir que quelques minutes plus tard. Je ne savais pas où j'étais. Une immense pièce, ouverte sur l'extérieur grâce à de multiples colonnes. Je suis allongée sur un tas de coussin moelleux et épais. J'essayais de me relever, ma tête tournait, je n'avais pas les idées claires.
Réfléchis Momo, quelle est la dernière chose dont tu te souviens ?
J'étais dans un parc avec quelqu'un, je n'arrive pas à me rappeler de qui s'est. A quoi cette personne ressemble. Est-ce un homme ? Une femme ? Pourquoi étais-je avec elle ?
Plus j'essayais de me remettre cette scène en mémoire, plus ma tête tournait, tournait, tournait. Si bien que je manquai de basculer sur le côté. Mais je me rattrapai avec mon bras gauche, l'autre occupé à masser ma tempe.
Soudain, un bruit résonna dans ce calme. Un objet en métal venait de tomber. En face de moi, sur ma droite, un rideau violet se souleva et un jeune homme d'à peu près mon âge fit son apparition. Il portait une tenue d'époque, c'est à dire une toge blanche avec une bande rouge. Lorsqu'il me vit, ses yeux s'ouvrirent en grand et un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Il s'approcha en quelques pas et me prit chaleureusement dans ses bras, visiblement soulagé.
- J'ai eu peur, me murmura-t-il dans l'oreille. J'ai cru qu'il vous arrivait quelque chose de grave en vous voyant tomber, ne me faites plus cela, je vous en pris.
J'ignorait qu'il y était, nous semblions proche mais je ne savais à quel point exactement. Ce qu'il c'était passé pour que je me retrouve ici, ni quoi que ce soit d'autre. Je me rappelait uniquement du nom de ce jeune homme Shoto. Et du mien.
Et alors que j'allais répondre à sa phrase, m'excusant que je ne sais quoi, ma vue se brouilla, un long sifflement aiguë surgit dans mes tympans et le noir me rattrapa de nouveau.
Un vent froid traversa mes vêtement, je me tenait à présente, droite, face à un train. Je sens mes yeux embués de larmes et celles-ci descende le long de mes joues. Des centaines d'autres personne se trouvaient là elles-aussi. Je ne tournai vers la personne qui m'accompagnait. Un homme, grand, portant un uniforme de soldat. Il partait à la guerre. La tête baissé, il se retenait de pleurer. Une valise à ses pieds, il posa sa main sur la joue, essuyant une larme, et se pencha en avant pour déposer ses lèvres sur les miennes. Je ne pu m'empêcher de lui chuchoter par dessus le brouhaha incessant des passant :
- Reviens-moi vite, Shoto.
Il me sourit et une phrase hurlée nous sépara, il fut contraint de monter dans le wagon. Je ne le lâchait pas du regard, je voulais imprégner la douceur de ses traits le plus possible, le voir chaque jour, en attendant son retour. J'ignorais qu'il ne reviendrait jamais. Cela me coupa le souffle.
Un lacet de plus et j'ai l'impression de suffoquer. Des mains dans mon dos s'affairaient à resserrer encore plus ce corset qui me donne l'impression de m'évanouir si cela continuait. Je me voyais dans le miroir de la chambre. Mes longs cheveux bruns étaient détachés et derrière moi, dans un coin de la pièce, une robe somptueuse robe en soie blanche. Simplement magnifique. J'allais me marier mais je ne voulais pas de ce mariage.
- Vous savez, me dit la domestique derrière moi, cet homme est un bon parti. Vous allez vivre une belle cérémonie.
- J'aurai préféré en épouser un autre...
- Ce voyou ? C'est absurde Madame !
Ma vision se troubla de nouveau, je voyais toujours ce même homme, Shoto devant moi, dans des tenues toutes différentes les une des autres. Il n'était jamais très loin de là où moi j'étais. Souvent, on s'enlaçait, s'embrassait. Parfois, il partait, d'autres, c'était moi. Il apparaissait le plus souvent comme étant un garçon. Mais il arrivait que cela change. Il devenait femme et contrairement à lui, je devenais homme. Parfois nous étions deux femmes, ou deux hommes. Nous nous cachions, nous exposions au grand jour, mangions ensemble, dormions ensemble. Je nous voyais mariés, avec des enfants, ou non. Je le voyais mourir, je mourais avec lui.
Je nous vois rire ensemble, se disputer sans que cela dure très longtemps. Je nous vois vêtus de noir, pleurer du monde.
Je nous vois plusieurs fois partager des désirs interdits, des sensations agréables, douces et chaleureuses. Je me vois changer de comportement, lui-aussi. Parfois, une brûlure orne son visage, et parfois non.
Je nous vois regarder les étoiles en été, blottis l'un contre l'autre proche d'un feu de cheminée en hiver.
Je nous vois enfants, adolescents, adultes et vieux.
Je nous vois parcourir le monde, se créer un foyer, une vie.
Combien y-a-t-il de souvenir encore ?
Combien d'instant unique ai-je passé avec lui ?
Pourquoi je ne m'en rappelle pas ?
Je nous vois plus d'une fois allongés sur le sol, sans rien se dire, observant le ciel à n'importe quelle heure de la journée. Je compris alors que c'était ce que nous avions toujours fait, qu'importe ce qu'il se passait.
Et puis plus rien.
Je ne vois rien, je n'entends qu'à peine. Autour de moi, tout est chaud et doux. J'ai l'impression d'être dans de l'eau. Tout est calme. Et puis j'ouvre les yeux. J'aperçois devant moi une fine ficelle rouge qui ondule. Elle se termine par un petit nœud bien serré. Je tends ma main pour l'attraper et au contact de ma peau sur la fic, cette dernière se met à briller intensément. Je ne lâche pas jusqu'à ce que tout autour de moi se mette à vibrer, trembler. Le froid m'assaillit et je hurle.
- C'est une petite fille, entendis-je.
Je passai les quinze années suivante à la vivre de la plus facile qu'il était possible. Mais je ressentait comme une sorte de vide en moi, quelque sorte d'essentiel. Je rentrai enfin au lycée lorsque qu'il s'est comblé.
Je suis rentrée dans ma salle de classe. Il était déjà assis à sa place et attendait patiemment quels cours débute . Nous n'avions échangé qu'un regard mais nous nous sommes reconnus instantanément. Nous nous sommes salués. Nous savions que nous nous étions retrouvés.
Dans sa main, une ficelle rouge, semblable à celle que je tenais dans ma paume. Je connaissait son nom. Shoto.
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Bonjour comment ça va ?
Vous pouvez pas savoir à quel point j'aime ce One Shot... C'est sûrement un de ce que je préfère le plus...
Vous le trouvez comment ?
Des bisous, Koala.
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My hero academia /OS multiship\
FanfictionUn petit bouquin comportant des One Shot courts et amusants (la plupart du temps) sur n'importe quel ship du manga My hero academia ! Commandes ouvertes si vous le désirez ! Bonne lecture !