Chapitre 6

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Hermione entendit la porte se déverrouiller puis s'ouvrir pour laisser apparaître Drago portant une assiette remplie de biscuits ronds et dorés. Il entra, referma la porte derrière lui et tendit l'assiette à la jeune fille qui la saisit.

_ Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle avec étonnement.

_ Ca se voit, non ? rétorqua-t-il d'un ton sec.

Hermione jeta un coup d'oeil dans l'assiette avant de lui lancer un regard méfiant.

_ Allez, mange ! dit-il.

A nouveau, elle reporta son attention sur l'assiette et un long gargouillement s'échappa de son ventre qui criait famine. Finalement elle se décida enfin à en prendre un qu'elle porta à ses lèvres sous le regard attentif du jeune homme. A peine eut-elle croqué dedans qu'elle recracha le tout.

_ Mais c'est quoi cette horreur ? s'écria-t-elle. Tu veux m'empoisonner ou quoi ?

_ C'est bien ce que je pensais, dit-il en fixant les biscuits d'un air dépité, ils sont périmés.

Le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour ; il lui avait fait manger les gâteaux en première afin de s'assurer qu'ils étaient mangeables.

_ Malefoy, hurla-t-elle avec colère, tu n'es vraiment qu'un sale petit...

_ Je sais, Granger, merci, la coupa-t-il avec un sourire ironique.

Drago sortit de la chambre en la plantant là. Hermione était verte de rage, elle fulminait contre ce cafard diabolique et prétentieux. Elle se mit à faire les cent pas pour essayer de se calmer puis elle finit par s'allonger sur le lit pour s'endormir quelques minutes plus tard.



Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, la jeune fille émergea du sommeil vaseux dans lequel elle s'était réfugiée.

_ Suis moi, Granger !

_ Qu'est-ce que tu me veux encore Malefoy ? demanda-t-elle d'une voix pâteuse. Tu as d'autres aliments périmés à me faire goûter ?

_ Tu verras bien, lui répondit-il, allez viens !

Hermione se leva à contre cœur et le suivit. Tout en marchant, elle put contempler chaque pièce qu'elle traversait, ce qu'elle n'avait pu faire jusque là. Guidée par la peur et le désir de s'enfuir, elle n'avait pas prêté attention à la décoration. Le couloir était tout simple : la tapisserie était d'un violet très pale et les seuls objets qui se trouvaient là étaient un meuble en bois vernis et aux moulures anciennes avec un miroir en fer forgé suspendu juste au dessus. Le salon était tout aussi simple : la tapisserie rose saumon et la baie vitrée qui se trouvait sur la gauche donnaientt à la pièce une luminosité naturelle qui la rendait très agréable. Des tableaux représentant des saisons et des paysages sauvages s'alignaient sur les murs. Au milieu du salon, deux canapés entouraient une table basse sur laquelle traînaient une vieille tasse et un magazine moldu. Il y avait également une cheminée sur laquelle était accrochée une grosse horloge. Sur la droite, une large arcade servait d'entrer pour accéder à la cuisine. La couleur vert-pomme de la pièce alliée à de larges motifs blancs-argentés donnait à la pièce un air de printemps. Les placards en bois vernis étaient dispersés un peu partout dans la cuisine et une jolie table ronde qui disparaissait sous une montagne de fruits, de gâteaux et autres produits occupait le milieu de la pièce. La fenêtre au-dessus de l'évier donnait sur un pommier situé à plusieurs mètres au pied duquel une rivière serpentait du haut de la colline et semblait poursuivre sa route par-delà la forêt.

La jeune fille se retourna et fit face à Drago.

_ Alors ? demanda-t-elle avec nonchalance. Qu'est-ce que tu veux ?

Mon fils ma bataille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant