Mon fils ma bataille

Chapitre 25

Il était 8h. Hermione enfila une robe de chambre et quitta sa chambre. Elle fit un détour par celle d'Ewan qui était vide. Elle en conclut qu'il devait déjà être levé et ne s'attarda pas davantage. Elle descendit tranquillement les escaliers et elle se dirigea vers la cuisine d'où émanaient des odeurs plus qu'intéressantes. Elle entra et vit Drago et Ewan attablés ainsi que Tyra qui s'affairait autour de ce dernier pour lui préparer son petit déjeuner.

_ C'est bon, Tyra, je m'en occupe, déclara le jeune homme. Tu peux disposer.

_ Bien, maître, répondit l'elfe de maison avec révérence en s'inclinant bien bas.

Elle disparut dans un craquement et Hermione aperçut Drago qui commençait déjà à beurrer une tartine qu'il tendit à Ewan. Le petit garçon le regarda avec un air malicieux et, au lieu de l'attraper, il se contenta d'ouvrir la bouche et d'attendre que le jeune homme se décide à lui donner la béquée. Son père lui sourit avant de la lui mettre devant la bouche. Au moment où Ewan allait mordre dedans, Drago retira la main et l'enfant croqua dans le vide. Ils rirent de bon cœur et Hermione, qui était restée dans l'embrasure de la porte se joignit à eux. Drago sursauta et son sourire disparut à l'instant même où il la vit. Il posa la tartine devant son fils comme s'il avait été pris en faute et reporta son attention sur son jus d'orange qu'il porta à ses lèvres.

_ Bonjour, dit doucement Hermione.

_ Bonjour, marmonna-t-il en toussant pour se donner une constance.

_ Maman ! cria Ewan en se levant pour se jeter dans ses bras.

_ Ca va, mon poussin ? C'est bon ce que tu manges ?

L'enfant hocha vigoureusement la tête et tira sa mère vers la table pour qu'elle s'y assoie.
Il commença à lui donner le nom de tous les aliments qui se trouvaient à table mais elle ne l'écoutait plus. Son regard avait été attiré par un verre posé sur la table. A première vue, on aurait pu penser que c'était de l'eau s'il n'y avait pas eu cette forte odeur de menthe qui s'en échappait.

_ Je pense que ça n'est plus utile maintenant.

Drago la fixa de son regard perçant et inexpressif. A l'intérieur de sa tête, un dilemme naquit. Il ne savait pas ce qu'il devait faire ; il appréhendait les conséquences de sa décision.

_ Je ne veux pas courir le risque de te voir disparaître avec lui.

_ Je ne tenterai rien.

_ Ca, c'est ce que tu dis, objecta le jeune homme.

_ Tout le monde sera bientôt au courant. Me garder prisonnière n'a plus d'intérêt.

_ Je me fiche de toi. Si j'avais la certitude que tu ne me l'enlèveras pas, je n'aurais pas besoin de cette potion.

_ Je ne ferai rien.

_ Ce n'est pas une preuve suffisante.

_ Je n'en ai pas d'autre, lâcha-t-elle.

_ Qu'est-ce qui t'embête dans le fait de rester ici ? questionna-t-il.

_ J'étouffe ! Je ne vois personne, je ne fais rien ! s'écria-t-elle, outrée qu'il puisse poser une question aussi stupide. Ma famille, mes amis me manquent.

Le ton commençait à monter et la bonne humeur d'Ewan laissa place à une appréhension grandissante.

_ Si ce n'est que ça, tu n'as qu'à les inviter à venir ici.

_ Quoi !? Tu te moques de moi ? Tu vas me faire croire que tu pourrais supporter des moldus dans ta maison ?

_ Je suis prêt à beaucoup pour obtenir ce que je veux, répondit-il calmement.