Chapitre 36

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Ils rentrèrent tard. Mrs Granger avait insisté pour qu'ils restent manger. Ils avaient discuté pendant un moment puis Jane avait réquisitionné sa fille pour la cuisine tandis que les garçons bavardaient de tout et de rien. Au début, l'ambiance fut assez tendue car ni l'un ni l'autre ne savait quoi dire puis il parlèrent de sport. Mr granger vantait les mérites du football américain tandis que Drago faisait l'éloge du Quidditch. Chacun essayait de convaincre l'autre, en vain. Finalement, le temps passa rapidement. Ils prirent l'apéritif et passèrent à table vers huit heures. Mrs Granger avait préparé une tartiflette qui sentait incroyablement bon. Drago n'eut aucun besoin de se forcer pour en prendre une deuxième fois. Hermione était aux anges : elle n'aurait pu rêver mieux.

Il était plus de onze heures lorsqu'ils retournèrent au manoir. Jane avait insisté pour montrer des photos d'Ewan bébé, immortalisant les moments qu'il avait ratés. Il ne sembla pas s'ennuyer, au plus grand plaisir d'Hermione. Ils remontèrent l'allée de gravier blanc et gravirent les marches du perron.

_ Alors ? Mes parents sont aussi horribles que ce que tu pensais ? interrogea la jeune femme avec un grand sourire tout en pénétrant dans le manoir.

_ Et moi, comment j'étais ? Ta mère est amoureuse de moi, j'en suis sûre ! En tout cas, elle cuisine divinement bien.

_ Oui, tu es passé pour un goinfre, répliqua-t-elle.

Cette remarque arraché un rire à Drago qui s'écroula dans le canapé. Hermione s'esclaffa et s'installa dans le fauteuil juste en face. Drago ferma les yeux et elle le contempla, profitant de ce qu'il ne la voyait pas.

_ Qu'est-ce que tu leur as dit ? demanda-t-il sans ouvrir les yeux.

_ Comment ça ?

_ Ils m'ont pratiquement acceuilli à bras ouvert. J'ai entendu ton père hurler de dehors et lorsque je suis entré, tes parents semblaient horrifiés. J'ai pensé que c'était moi qui les effrayais mais vu comment ils se sont comportés avec moi toute la soirée...

Il se redressa et plongea son regard perçant dans celui d'Hermione qui sentit son coeur cogner un peu plus fort contre sa poitrine.

_ Ils ont été très gentils avec moi. Après tout ce que je leur ai fait subir, ils auraient dû être au moins un petit peu distants or là, ils ont été prévenants et chaleureux. Que leur as-tu dit ?

_ Que tu m'avais sauvée, avoua-t-elle au bout d'un moment.

_ J'aurais dû m'en douter, déclara-t-il. Alors c'est uniquement pour ça qu'ils étaient gentils avec moi. Ils me détestent toujours autant.

_ Tu te trompes. Deux fois. Tu sous-estimes ton geste, Malefoy. Tu as été héroïque.

_ Ne sois pas ridicule, lâcha-t-il, gêné.

_ Je suis sincère ! Je crois que tu ne te rends pas très bien compte de ce que tu as fait pour moi.

_ Je ne suis pas certain que ça puisse tout effacer.

_ C'était aussi l'avis de mon père jusqu'à ce que je lui avoue ce qui s'est passé il y a deux semaines. Juge par toi même ! Tu as bien vu comment ils t'ont accueilli. Une bonne action peut réparer beaucoup de choses, crois-moi.

Il ne répondit pas et sembla réfléchir aux paroles de la jeune femme.

_ Quant à ta deuxième erreur, poursuivit-elle, je pense que mes parents t'aiment bien. Peut-être que certains peuvent feindre d'apprécier quelqu'un mais pas mes parents. S'ils avaient été simplement reconnaissants, il auraient été certes courtois mais ils ne t'auraient jamais invité à rester dîner. Ils se seraient contentés du strict minimum et ne t'auraient pas souri de toute la soirée. Là dessus, tu peux me faire confiance.

Mon fils ma bataille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant