Chapitre 3

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J’entends souvent dire qu’il faut se méfier de ses ennemies et encore plus de ses amis. Qui comme moi en tant que femme n’aurait pas de réserve sur la personne de Betty ? C’est une amie, j’ai toujours placé ma confiance en elle mais là ou vont les choses, tout reste possible.

On a tous des amis comme ça à qui on fait totalement confiance mais arriver à un certain stade de la vie, on commence à se méfier de tout le monde y compris ces amis qui ont toujours été là pour nous. Le mal ne vient pas de loin.

Depuis que j’ai eu cette conversation avec Betty, pas mal de paramètres sont restés ouverts dans ma tête. Mettre un tel plan en place est très risqué et si Betty me trahit et se place en première position ? Que ferais-je ? Je l’aurais bien cherché non ?

Ce jour-là, j’ai refusé de faire ce qu’elle demande. On s’est quitté un peu dans la colère, Betty est toujours comme ça. Je ne vais pas aider une autre femme à rejoindre mon foyer. Si Djadjé veut prendre sa femme, que ce soit Beya ou une autre, c’est sans mon aide.

Les jours suivants, je suis restée catégorique sur ma position. Plus les jours passent et plus je déprime surtout que je suis un peu en froid avec Betty. Bien qu’on se parle, elle me demande comme ça se passe sans plus parlé de notre plan. Je ne veux pas, elle aussi a laissé tomber. 

C’est toujours avec le ventre vide que je me promène, la grossesse ne tombe pas. Betty a été très confiante, et comme elle-même l’a su bien dire, je n’ai plus rien à perdre. Quoi qu’il arrive, mon mari va prendre une seconde femme.

On fait tous souvent un mauvais choix mais là je pense que c’est Betty qui a raison. Elle voit arriver l’inévitable et elle veut me voir dans mon foyer avec une porte de sortie. Avec cette fille ça sera peut-être mieux, une autre femme ça sera pire.

J’ai eu tort de ne pas plutôt pouvoir lire entre les lignes. Aujourd’hui c’est tordu comme plan mais c’est peut-être le meilleur qui me permettra de vivre tranquille et me sauvera demain. Faire aveuglement confiance à notre plan de jeu reste ma seule option.

Pour me faire pardonner, je me suis rendue jusqu'à chez ma copine. On a discuté, elle m’accompagnera où je veux, l’essentiel est que j’ai cet enfant Mais pour ce qui est de mon foyer, elle ne sait plus quoi faire pour m’aider et je trouve qu’elle a raison.

J’accepte ce qu’elle a proposé, je veux qu’on fasse comme elle a dit. Elle me demande si ce n’est pas en désespoir de cause que j’accepte ça. Oui un désespoir total et une impuissance sans nom. Mon mari va prendre une autre femme étant dit, qu’elle soit une que je maîtriserai.

C’est dit, c’est décidé et j’ai accepté. Elle a décidé de prendre les choses en main après m’avoir traité d’idiote et sans cervelle. Oui j’accepte tout ça si c’est pour un jour vivre ne reste qu’un tout petit peu la douceur du foyer.

Après cette visite chez ma copine, une semaine est passée et je n’ai aucune réponse. C’est à la fin de la deuxième semaine que j’ai reçue son appel.

Betty : « Comment ça va ma chérie »

Moi : Je suis accrochée, je vais le ça va.

Betty : « J’ai des informations et tiens-toi prête aux questions réponses. »

Moi : Tu recommences hein !! Tu ne peux pas parler plus clairement ?

Betty : « Je suis entrée en contact avec ta coépouse seulement deux jours après notre conversation et.. »

Moi : Tu vas arrêter de l’appeler ma coépouse ? Je n’ai pas de coépouse je te rappelle.

Betty : « Woohh !! Pardon. Je l’appelle ainsi parce qu’on ne s’est pas trompé. On a eu raison sur toute la ligne. Si mes informations sont bonnes, c’est bien avec cette fille que tu vas partager ton mari »

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant