Chapitre 16

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Le jour de l’anniversaire de mon mariage se lève. Depuis la veille, quand je suis rentrée du travail, j’ai attendu que les derniers rayons du soleil disparaissent avant de tremper les écorces que la femme m’a donné dans une petite quantité d’eau.

Très tôt le matin, j’ai cueilli le liquide incolore dans un petit bocal, l’infusion est parfaite. Avant que les habitants de la famille se réveillent, je suis allée enterrer les restes des écorces comme me l’a recommandé la dame.

Notre mari a donné ce qu’il faut, c’est une journée de petite fête. Avec ma coépouse, on est restés jusqu’à tard la nuit pour discuter comment faire. On a fait notre petite organisation, il n’y aura pas beaucoup de monde.
  
J’ai juste informé ma grande sœur, mes collègues de travail ainsi que mon amie qui m’a aidé à entrer en contact avec la jeteuse de cauris. Sans surprise, Betty aussi sera là et en parlant d’elle, je verrai comment les deux copines vont se regarder dans les yeux.

Notre patronne m’a accordé ma journée, je ne vais rien préparer sans Ryma. Je ne suis pas une idiote, que pensera t-elle de moi quand sa grossesse va partir ? N’est ce pas qu’elle dira que c’est moi qui ai fait la cuisine ?

En partant à son service, elle m’a rassuré qu’elle sera là avant 15h. Une fois au boulot, elle va aussi demander le reste de sa journée. Comme c’est elle qui va sortir, je lui ai donné l’argent pour les boissons. Elle peut les prendre en rentrant.

Je suis allée faire le marché, j’ai payé tout ce dont on aura besoin, c’est le retour de Ryma que j’attends pour allumer le feu. Tout se passera devant elle, il ne faut pas après on va me traiter de sorcière dans cette maison.

C’est aux environ de 14h qu’elle est rentrée avec les boisons, elle a même payé son jus préféré. Depuis qu’elle porte cette chose dans son sein, elle est comme au régime. Elle a une alimentation exclusive, et ne boit que du jus.

Ryma : Beya, qu’est-ce que tu faisais pendant tout ce temps ?

Moi : Je t’attendais, tu sais que je ne suis pas douée pour préparer le repas de plusieurs personnes.

Ryma : Mais tu pouvais au moins préparer le feu ou même je ne sais pas trier les condiments.

Moi : Tu veux que je me casse les oncles que je viens de poser ? C’est toi la tantie, c’est ton travail en plus, je suis la reine du jour non ?

Ryma : Approche-toi un peu pour me le dire.

J’ai réussi dans mes taquineries, sans plus tarder, on s’est mises en pagnes devant les fourneaux. Je coupe les condiments que je lave, c’est elle qui met tout dans la marmite.

Une de mes collègues est venue nous trouver dans la chaleur et la fumée, elle est sortie nous rejoindre après avoir déposé son sac à main dans le salon. On est trois, la cuisine avance beaucoup plus.

Pendant que Ryma était occupée à préparer, je me suis rendue dans le salon. Je trouve les paquets de boisson, il manque les deux cartons de son jus préféré. Je regarde un peu partout, ils doivent être dans sa chambre.

Je sors la tête par la fenêtre pour constater qu’elle est hyper occupée, j’entre dans sa chambre et trouve les deux cartons de jus dans son petit frigo. C’est des jus dont le bouchons sont condamnés, que ce soit le premier ou le deuxième sur lequel tu dois tirer pour l’ouvrir.

Comment accéder à l’intérieur de ces cartons sans ouvrir le bouchon et la fermeture ? C’est mission impossible mais pas impossible pour Beya. Ryma est une sage femme non ? C’est un agent de santé, elle doit avoir une ou des seringues dans sa boîte à pharmacie ou même dans son sac à main. 

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant