Chapitre 55

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Intitule de me lancer dans une répétition, vous connaissez tous les entrées et le sortis de mon histoire. Est-ce que telle grand-mère, telle mère et tel fils ? Me suis-je faite avoir par ma coépouse sur son lit d’hôpital ?

La vie est ainsi faite mais certains problèmes sont déjà résolues bien avant même qu’ils ne se posent. Beya peut faire rependre le mal dans mon foyer à travers son fils mais elle, je ne l’ai pas vécu par la grâce de Dieu ?

Si elle n’est pas morte, pour moi c’est un signe que Dieu m’envoie. Je ne mourrais pas de culpabilité après avoir révélé le secret de son fils. Que ce soit mon mari, son infidèle de femme et son fils adultérin qu’elle a eu avec un autre, ils sont tous en vie.

Quel secret me pèse encore sur les épaules ? Je ne sous-estime pas Beya mais qu’elle assurance lui reste t-elle jusqu’à revenir me défier dans mon foyer tout en sachant que je sais tout d’elle ? Elle s’est condamné elle-même en me confiant son secret croyant qu’elle allait y passer.

Je ne me focalise pas sur ce qui se passe en ce moment entre mon petit Salah et le fils de beya, j’ai plutôt opté pour une vraie conversation avec elle. C’est elle qui est en faute, libre a-elle de revenir et elle connaitre le sort de son fils n’empêche que je suis toujours en guerre contre la mauvaise graine qui est plantée dans mon foyer.

C’est ce que ma copine me dit toujours, protège le mal et il ne te protégera pas. Eh oui, sacret Betty, comment ne pas encore parler d’elle encore et encore ? Même si au début j’ai eu des doutes sur sa sincérité de la façon donc elle s’imposait dans mes affaires de couple, cette femme m’a prouvé qu’elle reste une étoile dans ma vie.

L’amitié vraie et sincère existe entre deux femmes et ma chère copine est la preuve vivante. Maman Jumelles croit toujours que j’ai été la source de son bonheur tout en oubliant que c’est elle qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Merci Betty

Beya
Je suis rentrée dans mon foyer bien armée de mauvaises intentions et comme vous le savez tous, j’ai payé cher de ma personne. J’ai même failli y laissé ma peau et tout ça pourquoi ? La jalousie, le manque de confiance en soi et le mal être de voir ma coépouse heureuse.

Comment peut-on, consciemment et volontairement, vouloir faire mal à un autre être humain, sachant que nous sommes tous unis ? Quel plaisir prend-on à vouloir blesser volontairement, et sans doute avec un plaisir malsain, une autre personne qui fait aussi de son mieux ?

La jalousie est un vilain défaut ». C’est ce que nous avons souvent entendu dans notre enfance.
Et c’est bien vrai ! Pourquoi ? Tout d’abord parce que ses conséquences sont mauvaises pour nous et pour les autres : repli sur soi, mauvaise estime de soi, actes méchants, etc.… et surtout parce qu’elle nous rend profondément malheureux.

Ne dit-on pas que L'Homme ne peut devenir Homme que par l'éducation ? Il n'est que ce que l'éducation fait de lui. Il faut bien remarquer que l'Homme n'est éduqué que par des Hommes et par des Hommes qui ont également été éduqués.

Deux femmes sous le même toit, c’est la guerre en permanence et c’est ce que j’ai toujours vu dans la plus part des foyers polygames. Comment pouvais-je ne pas écouter ma mère ? J’ai toujours cru que sans ça je ne serai rien aux yeux de mon mari. Ma rivale aura la main basse sur moi.

Qu’est-ce que je ne donnerai pas aujourd’hui pour pouvoir réintégrer mon foyer dans lequel j’ai toujours eu droit au respect, la considération de la part de ma coépouse à qui j’ai injustement fait du mal ? Qui vais-je accuser ? Ma mère ? Les vieilles du village ?

Le manque de discipline et d'instruction chez quelques Hommes fait de ceux-ci de mauvais éducateurs pour les élèves. Mais comme l'éducation d'une part ne fait qu'apprendre certaines choses aux hommes et d'autre part ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de savoir jusqu'où vont les dispositions naturelles de l'homme.

Quel mauvais acte je n’ai pas commis étant sous le toit de mon mari ? Mensonges, manipulation, meurtre d’un innocent, infidélité qui s’est soldé par un enfant adultérin que je lui ai collé sur le dos. Que Dieu me pardonne.

J’ai promis à Ryma de me tenir loin de son foyer, je lui ai demandé pardon, c’est elle qui a la garde de mon fils mais jusqu’à quand ? Après tout c’est mon enfant. Un jour, un jour seulement les choses vont changer et peut-être dans le bon sens ?

Ryma
Qui suis-je pour porter un jugement négatif sur la polygamie qui reste une tradition dans bien des pays d'Afrique. Pour certains, il ne faut pas juger la polygamie uniquement comme une violence faite à la femme, elle conserve toujours un pouvoir d'arbitrage sur la gestion en commun de la famille élargie. Oui entre autre.

D’autres estiment que la polygamie, peut et doit permettre de lutter contre la prostitution, les grossesses non désirées et d’autres maux dont souffre la société mais combien d’enfants qui ne sont pas du chef de famille naissent dans les familles polygames ?

La polygamie est devenue de nos jours un problème de société avec son cortège de problème, fait souvent appréhender ces familles comme le nid de conflits. Même si la polygamie reste populaire chez les hommes, beaucoup de femmes la subissent parce qu’elles n’ont pas le choix et c’est qui entraîne la jalousie des autres, les rivalités et les règlements de compte.

Avec son cortège de divorces, de divisions des membres de la famille, de haine entre les épouses. Par ailleurs, la rivalité entre femmes rejaillit inévitablement sur leurs progénitures et entre les enfants de mères différentes.

Pour survivre sous son propre toit, faut-il donc avoir le cœur dur comme une pierre et ne voir que le bien de ses propres enfants au détriment de ceux des autres ? Doit-on oublier ses principes d’éducation et devenir une autre personne ?

Peut-être que c’est dans l’avenir que j’aurais les réponses à toutes ses questions mais d’ici là, je ne sais plus si le mal que j’ai protégé me protégera parce que je suis victime de mon silence et de mon bon cœur.

Mon mari n’a jamais su la vérité jusqu’à ce que la mort l’emporte dans un accident. Deux ans après que Beya a refait surface pour voir son fils, Djadjé est parti en tournée, il n’est plus rentré. Je me retrouve veuve avec trois enfants dont un qui n’est pas de mon mari.

Connaissant Beya, c’est une femme sans parole, elle est sans dignité et n’a honte de rien sur cette terre. C’est une femme dont le mal est ancré dans le sang. Devant qui pourrai-je me justifier que cet enfant n’est pas celui de mon mari ?

Chers amis, loin de moi l’idée de porter un jugement négatif sur la polygamie qui reste une tradition dans bien des pays d'Afrique mais après tout ce que j’ai vécu et ce qui s’apprête à me tomber sur la tête, je ne souhaite ça à aucune femme.

Chacun à sa vision des choses, personnellement je dirais qu’une famille polygame est comme un champ où différentes graines sont plantées. Chaque graine pousse par saison et reproduit ses effets que ce soit positifs mais aussi négatifs.

Mon mari est prématurément partir sans tout savoir sur sa famille ce qui et le cas de plusieurs chefs de famille qui partent tout en ignorant des zones d’ombres de son foyer. Chaque famille a sa propre histoire et ses propres secrets.

Personne ne peut prédire la fin d’une histoire de famille et la mienne ne fait pas l’exception. Rappelez-vous des propos du fils de Beya à l’endroit de mon petit Salah. Beya ne va-telle pas un jour revenir pour réclamer les droits de son fils qui n’est pas de mon mari ? Nul ne le sait.

Avec ce qu’elle pourra dire à son fils, ne serait-ce pas la naissance d’une nouvelle rivalité entre mon fils et celui de Beya ? Dans une cour polygame, les graines plantées poussent et elles produisent.

                    --- FIN ---

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 10, 2020 ⏰

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