Chapitre 30

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Djadjé n’a pas besoin de me mettre à la porte, je partirai de moi-même et je me fiche de ce que les gens diront. Comme on ne peut pas empêcher les gens de parler, je préfère entendre qu’elle est partie, c’est mieux qu’on l’ait chassé de son foyer.

J’ai passé la moitié de la nuit à plier mes habits, je me suis même endormie sans me rendre compte. Le matin, je me réveille seule dans la maison. Djadjé est allé passer la nuit au chevet de sa chère épouse.

C’est après le travail que j’ai fait un tour chez Betty. Comment lui cacher la vérité à Betty si c’est chez elle que je veux aller vivre ? À peine je commence à lui parler de quitter dans le foyer de Djadjé, elle a tapé nette sur sa poitrine.

Betty : Tu me dis quoi là ?

Moi : Betty, tu ne vois donc pas qu’il ne me reste plus rien là-bas ? Djadjé à fait un choix depuis l’arriver de Beya, plus jamais il ne me considérera comme sa femme.

Betty : Que j’ai quelque chose à foutre de ça ? En tout cas ce n’est pas chez moi que tu vas venir vivre et tu n’iras vivre nulle part d’ailleurs.

Moi : Betty

Betty : Écoute-moi bien Ryma, on a fait entrer Beya dans ton foyer, bon, même si ça devrait arriver mais laisse-moi te dire que c’est nous qui allons la faire partir aussi. C’est quoi avec toi-même ? Je ne vis pas ce que tu vis dans ton foyer mais au grand jamais on ne va laisser cette petite garce gagnée la guerre.

Moi : En tout cas c’est déjà peine perdu et je ne vois plus ce que je peux faire pour sauver la mise.

Betty : Rien n’est perdu ici et il n’y a pas de mise à sauver. Si Djadjé a les épaules aujourd’hui c’est grâce à toi. Ce foyer c’est toi qui l’as entretenu pendant des années. Il a la bouche pour aujourd’hui te dire de partir mais est-ce qu’il a les muscles pour te soulever et te mettre dehors ?

Moi : Hunn.

Betty : Tu n’as pas dit que tu es bête, c’est ce que Beya attend. Son bâtard qu’il traine partout avec elle dans la maison-là, on va tirer cette affaire au clair. Son affaire d’impuissance-là, il va tout sauf marché sur toi et il va te mettre enceinte forcé.

Retour à la case départ, Betty est une fille têtue, après ce qui s’est passé entre nous, j’ai même peur de lui dire non. Je trouve qu’elle n’a pas totalement tort même si tout ce que je veux, c’est de quitter ce foyer et aller vivre loin de cet enfer.

Je ne donne aucune garantie à Betty que je resterai encore à vivre avec des personnes qui ne me veulent que du mal, mais je vais essayer. J’y retourne, à la moindre foutaise, je me prends en charge. Qu’elle le veut ou pas, j’irai prendre une maison. Elles sont nombreuses qui vivent seules.

Une semaine est passéé, depuis que j’ai écrasé cette petite vermine, chaque nuit c’est avec elle à l’hôpital que mon mari va passer la nuit. Le bon sens est que je reconnaisse mon tort même si j’ai raison, le troisième jour de son hospitalisation, je suis allée la voir.

À quoi je m’attendais ? Cette sorcière a tourné la tête lorsqu’elle m’a vu entrer. Monsieur s’est redressé pour monter la garde comme si je venais pour finir ce que j’avais commencé. Je ne suis pas découragée, j’ai présenté mes excuses à Beya qui n’a pas placé un seul mot pour me répondre.

C’est à la fin de la semaine qu’elle a été libérée, je suis rentrée du boulot la trouver dans la maison. C’est peu après mon arrivée qu’on s’est croisés dans le salon. Elle a son bras dans un plâtre, un sparadrap sur le nez. Je t’ai raté.

Finalement, partir n’était pas la bonne solution et c’est Betty qui a eu raison. Malgré que mon mari ne me considère plus, ce qui me plaît dans cette maison c’est la faim qui fait concert tous les jours dans le ventre de Beya.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant