Chapitre 48

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Tout a été prévenu et bien organisé pour que la fête de mon fils soit belle. Comme toujours, ma copine a été à la hauteur. Main dans la main, on a relevé le défi, tous ceux qui ont participé à la fête ont apprécié.

J’ai eu à le dire que je ne fais pas la différence entre le fils de Beya et le mien, ils sont tous les deux mes enfants. Beya est capable d’amener son fils balader je ne sais où le jour de la fête, pour que sa maman le laisse prendre part à la fête, j’ai dû toucher deux mots à Djadjé.

Je ne sais pas comment mon mari a fait, le jour de la fête ma coépouse est sortie très tôt le matin sans son fils. Le petit a été à la maison durant toute la journée, il a profité de la fête, on n’a pas besoin de beaucoup de choses pour remplir le cœur d’un enfant.

Pas plus d’une semaine après la fête que les bonnes nouvelles ont commencé par pleuvoir. Notre mari qui m’annonce que ma coépouse est de nouveau enceinte et deux mois plus tard Betty qui m’a donné une confirmation sur sa relation avec Ismaël.

Ils ont décidé d’essayer, je sais au fond ce qu’ils doivent ressentir mais j’ai encore rassuré ma copine. Dans la vie, rien n’arrive par hasard, si Dieu a mis Ismaël sur mon chemin ce jour-là, s’était pour une bonne raison et voilà justement la destinée.

Je suis très heureuse pour eux par contre j’ai de la peine pour ma coépouse. Elle veut faire croire à tout le monde qu’elle vit heureuse moi la première mais je sais que ce n’est pas le cas. Avec sa grossesse qui évolue du jour au lendemain, le volume de son bras a considérablement augmenté.

Son petit passe plus de temps avec nous qu’avec sa propre mère, elle n’est même plus capable de l’empêcher d’être avec nous. Incapable d’aller au travail, je vois Beya qui perd ses moyens jours après jours.

Je ne voulais pas me mêler mais Djadjé semble ne pas mesurer la gravité de la situation. S’il reste sans rien faire, sa femme risque de perdre son bras. Sa maladie ne l’aide pas à porter sa grossesse, elle risque au pire des cas de donner naissance à un bébé mort-né.

Après tout ce que Beya m’a fait, je ne supporte pas de la voir ainsi. Avec notre mari, ils ont commencé à faire le tour de la ville. Ils ont tout essayé et rien de ce qu’ils ont fait n’a pu sauver la situation. Il faut l’amener au village, les parents du village trouveront peut-être un remède.

Des semaines que Beya est au village, elle est retournée à la fin du mois. Elle semble aller mieux, c’est un peu rassurant, ils ont sûrement trouvé quelque chose d’efficace pour contrecarrer son mal dont on ignore la cause.

Quelques jours après son retour, j’ai été surpris par mon mari qui m’appelle au téléphone pour me dire que Beya a eu un malaise dans son atelier et qu’elle a été amenée à l’hôpital. C’est très grave ce qui arrive.

Connaissant ma coépouse, je suis la première personne qu’elle déteste sur cette terre. Je voulais bien me rendre à son chevet mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je vais apporter mon aide en gardant son fils le temps qu’elle sorte de l’hôpital.

Plus de peur que de mal, elle est rentrée le matin et la première des choses que j’ai contrasté c’est sa grossesse qu’elle porte toujours. Je suis une sage-femme, je sais que même si elle n’a pas perdu son gros ventre, il peut y avoir des complications le jour de son accouchement. Tout dépend du choc qu’elle a eu.

Maman Beya a accouché d’un petit garçon et c’est la même nuit que l’âme du petit est retournée vers Dieu. Je n’arrive pas à y croire, je sais ce que perdre son bébé. Ça doit être traumatisant pour elle surtout avec le mal qu’elle porte sur elle.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant