Chapitre 28

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La vie de couple est par définition le partage de son intimité avec son partenaire. Le fait de vivre à deux est un éternel travail au quotidien. En effet, il faut constamment cultiver la passion et l'amour qui vous a réuni avec votre partenaire.

L’une des bases de la bonne cohésion dans le couple c’est la communication qui est la pièce maîtresse de toute réconciliation au sein d’une famille quand plus rien ne va. J’ai toujours été ouverte à la discussion mais Djadjé ne veut plus rien entendre.

N’ai-je pas le droit de lui demander comment a été son voyage ? Plus de 10 jours qu’il est parti en me confiant sa maison. N’est-ce pas mon devoir de lui dire ce qui s’est passé et lui rappeler qu’il m’a oublié pendant son voyage ?

Monsieur trouve que je bavarde trop, et par-dessus tout, je ne suis pas une bonne femme. Tout le monde pouvait me dire de telle parole sauf mon mari. Celui pour qui je me bats, je veux un jour le rendre plus heureux en lui donnant un enfant.

Pourquoi me rejeter de la sorte ? Suis-je plus sa femme ? Il pouvait au moins rester dans ma chambre, j’aurai le temps de lui présenter mes excuses. Chose que j’ai d’ailleurs fait lorsqu’il s’est levé du lit et me claquer la porte au nez en sortant.

On peut être une femme forte, déployés tous les moyens et se battre pour son foyer seulement si ça en vaut la peine. Pourquoi je continue à souffrir dans le foyer de Djadjé ? Qu’est-ce que qui me retient ici ?

Je ne vais pas poursuivre Djadjé jusqu’à dans le salon ou même là où il ira passer la nuit. Assise sur mon lit les deux mains sous le menton, je crois que j’ai assez pleuré comme ça dans cette maison. Plus rien ne peut encore me surprendre venant de Djadjé et de sa chère épouse, plus rien de ce qu’ils feront ne me fera couler les larmes.

Très tôt le matin, je suis sortie de la maison sans savoir où mon mari a passé la nuit. Le canapé est vide, je ne peux pas dire que c’est avec Beya et son fils qu’il a passé la nuit. Djadjé n’est pas tombé aussi bas pour céder mon tour à Beya sous prétexte qu’on a eu un différent.

Une fois au service, pour m’effacer du visage la mauvaise nuit que je viens de passer, je vais dans la salle d’Ismaël. Son neveu est couché sur le petit matelas posé par terre. Ça se voit qu’il vient de se réveiller mais il arrive tout de même à m’accueillir avec le sourire.

Ismaël (en se relevant): Il a fallu que tu me réveilles de si tôt ?

Moi (en m’approchant): Je sais que tu étais déjà réveillé. Alors, c’est comment ce matin ?

Ismaël (avec le sourire): J’ai le pied toujours dans le plâtre, un peu de courbature à force de rester coucher sans pouvoir aller à mes occupations.

Moi (à côté de son lit): Tu auras tout le temps de le faire.

Ismaël (en me fixant): Et toi, ça va ? Tu es très matinale aujourd’hui.

Moi (en évitant son regard): Je me suis vite réveillée et comme je n’avais plus rien à faire, mieux vaut éviter souvent le bouchon en venant.

Ismaël : Ce n’est pas ce que dit ton visage.

Moi (en souriant): Et qu’est-ce qu’il dit mon visage ?

Ismaël (assis la jambe tendue): Tu as le visage dormant, et ce n’est pas bon signe.

Moi (en souriant): Ce n’est pas bon de fixer les gens. Aller, je suis passée prendre de te nouvelles avant de prendre du service.

Ismaël : C’est très gentille, pense à revenir me voir, il se peut que j’aurai besoin de soins.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant