Chapitre 46

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J’ouvre les yeux, je ne sais pas où je suis, je ne sais pas l’heure qu’il fait mais je suis couchée dans un lit le bras relié à une sorte de fil. J’entends le bip d’un moniteur, petit à petit les informations se sont rassemblées dans ma tête.

Je suis bien dans un hôpital. Que s’est-il donc passé ? Comment suis-je arrivée ici ? Le premier réflexe que j’ai eu, c’est de passer ma main sur mon ventre. Je porte toujours ma grossesse. Je balaie ensuite la pièce du regard, elle est vide, il n'y a personne à part moi. Je regarde l'horloge accrochée sur le mur, il est presque 16h.

Ma tête me fait un peu mal, mon bras est bandé depuis mon doigt jusqu’à l’épaule. Je ne sais pas quand est-ce qu’on m’a fait tout ce bandage. J’essaie de me rappeler, tout ce dont je me rappelle c’est l’ombre de Kader qui franchit la porte de mon atelier.

C’est à ce moment que les derniers souvenirs avant que je ne tombe me reviennent. Je n’arrive toujours pas à faire le point sur les paroles de Kader, c’est sûrement que je suis en train de dormir et je vais bientôt me réveiller en disant oufff ce n’était qu’un mauvais rêve.

Djadjé est rentré me trouver en train de cogiter dans ma tête, il est tout de suite ressorti pour revenir accompagné d’un homme en blousse blanche. C’est un infirmier, médecin ou un docteur, je n’en sais rien.

Il commence par ma tête, il passe sa petite torche devant mes yeux en me demandant de suivre la lumière du regard. Je peux bien parler, j’ai répondu à toutes ses questions. Apparemment je vais beaucoup mieux.

Plus de peur que de mal, je n’ai pas perdu le bébé mais mon ventre a pris un coup. Je vais devoir suivre un traitement spécial jusqu’à l’accouchement. Pas la peine de passer la nuit à l’hôpital, c’est aux environs de 18h que Djadjé m’a raccompagné à la maison.

Je ne comprends toujours pas comment je me suis retrouvée à l’hôpital, qui est rentré me trouver par terre. Djadjé n’a pas beaucoup parlé depuis l’hôpital, il s’adressait seulement qu’à l’homme qui m’a pris en charge.

C’est une fois à la maison, pendant qu’il vérifiait mes produits qu’on a payés à la pharmacie, que j’ai ouvert la bouche pour lui adresser la parole.

Moi : Qu’est-ce qui s’est passé ?

Djadjé : C’est à moi que tu demandes ce qui s’est passé ? Depuis hier qu’est-ce que je t’ai dit ?

Moi : Djadjé.

Djadjé : Arrête d’être aussi innocente dans tout ce que tu fais. Je t’ai bien dit de ne pas sortir de la maison, tu es sous traitement, tu portes une grossesse, qu’est-ce qui t’envoie balader dans ton atelier ?

Moi : C’est bon, laisse tomber.

Djadjé : Si cette dame ne t’avait pas vu, qu’est-ce qui allait se passer ?

Moi : Quelle dame ?

Djadjé : Elle dit qu’elle est ta voisine de l’atelier et aussi ta cliente. Ça fait des jours qu’elle ne t’a pas vu mais aujourd’hui elle a vu ta porte ouverte donc elle est venue voir ce qui n’allait pas et c’est là qu’elle t’a trouvé par terre.

Moi :…

Djadjé : C’est elle qui a appelé au secours, c’est de l’hôpital qu’on m’a appelé. Elle dit aussi avoir vu un jeune homme sortir de l’atelier, qui est ce jeune homme ?

Moi : Eh… c'était un jeune que j’ai envoyé m’achète un balai.

Djadjé : Tu n’as pas de balai dans ton atelier ?

Moi : S’il te plaît Djadjé, tu peux ne rester juste un peu te soucier de ma santé ? Je viens de sortir d’un hôpital, tu devrais être le premier à me demander de me reposer mais au lieu de ça tu me poses des questions sans importance.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant