Chapitre 12

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Je suis en position de faiblesse, j’ai encore besoin de ma coépouse, je risque de le payer cher si je reste en conflit avec elle. Pauvre Ryma, cette fois je me rabaisse à son niveau en lui demandant pardon mais c’est pour une bonne raison.

Elle n’a pas eu le choix que de me pardonner, on a recommencé à se parler. Notre mari a voulu comprendre, je l’ai tout de suite arrêté. Je suis responsable de ce qui s’est passé entre nous, j’ai demandé pardon à ma coépouse.

Je ne vais pas prendre le risque que tonton reste avec elle chaque nuit, je crois même qu’elle n’acceptera plus ce service. Alors je n’ai plus rien dit à ce sujet, même si je ne sers pas à grande chose la nuit, je veux mon mari à mes côtés.

Pour mettre ma coépouse plus en confiance, un soir, après le dîner et que notre mari était devant la télé, je me suis rendue dans sa chambre. Je la trouve sur le lit les yeux rivés sur la télé. Chacune de nous a une télé dans sa chambre.

Ryma (en se redressant sur le lit): Ça va-toi ?

Moi (en m’asseyant): Je n’en peux plus, je ne sais même plus à quoi ressemble mes pieds.

Ryma (en diminuant le son de la télé) : Ils sont enflés mais tiens bon, c’est la dernière ligne droite.

Moi : Oui, c’est pourquoi je voulais te parler.

Ryma : Oui

Moi : Ça te dirait que j’accouche dans votre clinique ?

Ryma : Eh… Je ne sais pas mais je crois que ça serait mieux que tu accouches dans la maternité où tu as fait le suivi depuis le début de la grossesse.

Moi : Tu es sûre ?

Ryma : Oui, j’en suis sûre, ils doivent connaitre mieux le déroulement de la grossesse plus que n’importe qui et ils doivent être en mesure de connaitre d’où vient le problème en cas de complication.

Moi : Je n’y avais pas pensé, tu as sûrement raison.

Ryma : Sur ce point, je te parle en tant que sage-femme donc ne fais l’erreur d’aller accoucher dans une autre clinique ou même dans une autre maternité.

Moi : C’est compris.

Ryma : Alors quoi d’autre ?

Moi : Je voulais aussi que tu m’aides avec le trousseau au moment venu. Comme tu le sais, on ne connait pas encore le sexe de l’enfant du coup je ne sais pas quoi payer.

Ryma : Ça sera fait, t’en fais pas pour ça.

La paix est revenue entre nous, même si j’ai été dure avec Ryma, il faut reconnaitre qu’elle l’a aussi cherché. Je passe plus de temps avec ma coépouse quand elle est à la maison. Notre mari est un peu tenu à l’écart de ce qu’on se dit, c’est une affaire de femmes.

Le jour que j’étais censée accoucher, notre mari et même ma coépouse ont décidé de rester à la maison pour m’accompagner à l’hôpital le moment venu. On a attendu des heures sans que rien ne se passe. On a fini par se rendre à la maternité mais fausse alerte. Le bébé n’est pas prêt à venir au monde.

C’est trois jours plus tard, j’ai senti le coup depuis la nuit. Mes deux protecteurs tardent avant de partir au boulot, ce jour-là j’ai demandé à Djadjé que j’ai eu mal toute la nuit. Pendant que je lui demandais de rester, c’est dans son hésitation à se décider que j’ai perdu les eaux devant lui sur le canapé. Ce fut la panique totale.

Comment me tenir debout et marcher jusqu’à la voiture ? Si Djadjé s’y prend mal en me prenant dans les bras, on risque de faire du mal à mon bébé. Le travail m’a surpris, mon mari ne peut pas me faire accoucher, je ne crois pas que je dispose de temps jusqu'à l’hôpital qui est à au moins 20 munîtes avec la circulation.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant