Chapitre 23

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Je quitte chez Betty sans vraiment savoir quoi penser d’elle. Elle est ma copine, quelque soit la faute que j’ai commise surtout que mon monde est entrain de s’effondrer, elle pouvait au moins compatir et me pardonner non ?

Et pourquoi sa réaction ne m’étonne pas que ça ? À quoi m’attendais-je? Après l’avoir injustement accuser sans preuves qu’elle me pardonne aussi facilement ? Je ne sais pas ce que je ferai à sa place, tout ce que je sais est que de l’eau versé, on ne peut plus la ramasser.

Reprendre ma vie en main, n’est-ce pas ce qui me reste à faire ? J’ai perdu ma meilleure copine, mon foyer ne se tient sur les deux pieds, il me reste mon boulot que je risque de perdre et me retrouver dans un asile si je ne me retrouve pas vite.

Je retourne chez moi à la tombée de la nuit, je trouve Djadjé dans le salon avec son fils sur les pieds. Sa femme doit sûrement être dans sa chambre. Je lance un simple bonsoir auquel il n’a pas répondu, je me rends dans ma chambre.

Je me change rapidement, je prends ma douche avant de revenir prendre le sachet que j’ai ramené avec moi. En cours de route, je me suis arrêtée pour prendre de quoi manger la nuit avant de dormir. Je mange dans le sachet comme s’il n’y avait pas d’assiettes dans cette maison.

Après avoir tout avalé comme un bouffon, je plie le sachet que je jette dans la poubelle. J’ouvre mon petit frigo, je vois le carton de jus, tout ça fera désormais partie du passé pour moi. Que ce soit ce qui est dans le frigo, que ce soit le carton empoissonné qui était tombé derrière le frigo, tout ce qui était dans mon frigo, j’ai tout emballé et mettre dans la poubelle.

Je me rends dans les toilettes, je lave rapidement mes mains, je me brosse en me regardant dans la glace. Je me suis rendue propre avant de sortir et me mettre au lit. A quoi ou à qui vais-je encore penser ?

De ma grossesse qui a coulé ? De Djadjé mon époux qui ne me croit plus ? De Beya ma coépouse qui m’a fait tout ce mal ? De Betty qui ne veut plus rien savoir de moi et avec qui notre amitié vient de prendre fin ? Je n’ai plus la tête à tout ça.

À quoi bon de me torturer ? Ce n’est pas en pleurant et en toujours courant vers les autres que je gagnerai la bataille de ma vie. Sans plus attendre, j’éteins la lumière, je rentre sous ma couverture. Il faut vraiment que je pense à ma petite personne.

Une nuit paisible, je me suis réveillée le matin toute en forme. J’ai même cru fait un beau rêve qui m’a motivé à mettre ma chambre au propre avant 07h. J’ai fait sortir ma poubelle, tout ce qui touche directement Beya, j’ai tout fait sortir de ma chambre.

Aux environs de 07h30, je suis prête pour le boulot. Je sors de ma chambre que je ferme à doubles tours, je marche fièrement et de façon précipitée pour traverser le salon de même que la cour. J’ai des femmes sur le point d’accoucher qui ont besoin de moi.

J’ai repris le travail après un petit rassemblement du personnel, je suis apte à faire mon travail. Déjà dans ma blousse blanche, je suis à la meilleure de ma forme. Mon travail c’est tout ce qui me reste, je dois le faire et je dois bien le faire.

Les heures passent, j’ai déjà assisté deux femmes, c’est au moment de la pause que je me suis rendue dans le bureau de notre chef de service. C’est un docteur mais nous on l’appelle toujours chef de service.

Il a été très surpris par tout ce que j’ai eu à lui raconter, de ce que j’ai vécu ces derniers jours. J’ai voulu garder pour moi le fait que j’ai su que c’est Beya qui est à la base de ce qui est arrivé à ma grossesse mais j’ai finit par tout dire.

Mon mari pense que je ne me suis pas remise de ma dépression parce qu’il ne me croit pas lorsqu’il est rentré me trouver en dispute avec ma coépouse. Il croit que j’ai inventé cette histoire par jalousie parce que je n’ai pas su garder la mienne.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant