Cinq bonnes années dans mon foyer sans connaitre la joie d’être mère. C’est Dieu qui est fort et c’est tout simplement incroyable ce qu’il peut faire. Pour une toute première fois, j’allaite un bébé, mon bébé, mon petit ange, il est trop mignon.
Malgré son petit poids sur ma poitrine, je n’arrive toujours pas à réaliser que je suis mère. Je ne peux pas me retenir, mes larmes coulent seulement. Dans la chambre d’hôpital, tout va bien mais ce n’est pas tout de suite que je vais trouver le sommeil.
Djadjé qui est assis juste à côté, il nous regarde avec des yeux mouillés. Je ne peux vous dire ce qu’il ressentait à ce moment précis, il ne peut pas s’empêcher de me toucher l’épaule à chaque fois que je reste silencieuse sans bouger.
Je regarde mon fils qui prend du plaisir à téter, Betty nous a surpris en ouvrant la porte. Je lève les yeux, c’est elle qui se précipite sur nous avec un grand sourire dessiné sur tout son visage. Elle semble plus heureuse que moi.
Moi : Betty
Betty : Mon Dieu Ryma. C’est tout simplement merveilleux.
Moi : Tu veux le prendre ?
Betty : Et comment, passe moi mon petit ange.
Elle passe ses mains entre mon bébé et moi, je ne veux même pas qu’on nous sépare mais c’est Betty. Elle le prendre dans ses bras, je les accompagne avec un sourire, Djadjé se lève en souriant lui aussi et cède sa place à ma meilleure copine.
Betty couvre mon bébé de bisous, elle tire sur le pagne qui couvre un peu petit son visage, elle reste un moment pour l’admirer. « Il est magnifique n’est-ce pas ? » Me suis-je dis en regardant la petite scène entre Betty et mon fils.
Betty : Qu’est-ce qu’il est beau, je sais déjà a qui il ressemble.
Djadjé : Si c’est pour des provocations… En tout cas on sait tous à qui il ressemble.
Betty : Toi comme ça, mon ange peut te ressembler ? Il est notre portrait craché.
Djadjé : Mensonge, attendez celui ou celle qui va vous ressemblez. Lui-là c’est tout moi, regarde un peu ses yeux ?
Betty : Woo !! Regarde comme les hommes mentent, mon ange n’ouvre même pas encore bien ses yeux et toi c’est là que tu trouves qu’il te ressemble. Ma chérie, ne l’écoute pas hein, c’est tout toi.
Moi : Merci Betty mais je crois qu’il a pris un peu de lui. Un tout petit peu hein.
Betty : Heeee !! Donc c’est comme ça ? Bande de traitres.
La joie, on s’est mis à rigoler mais sérieuse, voir mon enfant dans les bras de ma copine qui taquine mon mari, j’ai oublié toute la souffrance que j’ai traversé depuis des années et même la douleur de l’accouchement.
Ma copine me repose le petit sur ma poitrine qui a tout de suite cherché mon sein, il doit avoir faim. Djadjé sûrement dans la joie, il est sorti me laisser avec Betty, parler de Beya n’est pas à l’ordre du jour.
Les visites s’enchainent, mes collègues de travaille qui sont de garde la nuit se suivre dans ma chambre. Ils veulent tous voir mon bébé et prendre de mes nouvelles. Il est presque deux heures après mon accouchement, Il faut que je mange.
Betty en venant, elle n’avait pas pu faire la cuisine mais pendant que j’étais en travail, elle est retournée chez elle pour me faire une petite soupe. Djadjé aussi est sorti me prendre un truc à l’alimentation, il faut reprendre de forces.
J’ai demandé à Djadjé de rentrer, comme Betty est là, elle passera la nuit avec nous, on ne risque rien. Il ne voulait pas mais il a fallu que Betty le jette dehors. Ici c’est un endroit pour femmes, pas pour les hommes.
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RIVALITE ENTRE COEPOUSE
RomanceÀ travers ces chapitres, nous vivrons avec cette famille africaine les réalités du foyer polygame, ainsi que les intrigues entre deux femmes qui partagent le même homme. Bonne lecture 😊!