Chapitre 39

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Deux jours que je suis à l’hôpital, je ne pouvais même pas me couchée. Tout mon corps était couvert de blessures, quel homme peut infliger une telle violence à sa femme ? Qu’est-ce que j’ai pu bien fait à Djadjé pour qu’il me batte de la sorte ?

Tout ce que j’ai demandé c’est de travailler et voilà qu’il me met en pièce et devant cette femme indigne. Il croyait que quoi ? Qu’en me battant de la sorte devant ma rivale que ça fera de lui un homme ? Il n’est qu’un chien mais il ne perd rien pour attendre.

S’il croyait qu’après tout ce qu’il m’a fait subir j’allais retourner dans son foyer, il s’est foutu le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Il m’a fait sortir ses gros yeux croyant que j’allais le suivre chez lui mais moi je rentre avec ma sœur.

Deux semaines durant que je suis invalide, comment m’assoir si ce salaud m’a fait mal de partout ? Qu’il aille se faire foutre avec ses nouvelles machines et que ce soit lui ou sa sorcière de femme, ils peuvent mettre leur magasin là où je pense.

Il suffit que j’enlève mon habit pour voir la barbarie de Djadjé sur mon corps. Même pour faire ma toilette, tout ça a été un vrai cauchemar, je ne pouvais rien faire. C’est dans la famille de ma grande sœur que j’ai souffert le martyr jusqu’à ce que je commence à retrouver l’usage de mon corps.

C’est au fil des jours pendant que je souffrais que j’ai regretté le pourquoi je n’ai pas porté plainte. Même si je n’allais pas avoir gain de cause mais il allait passer quelques jours en cellule. Ce qui est fait est fait, Dieu merci je ne suis pas morte, lui et sa femme vont me connaitre.

Je crois que j’ai même bien fait de ne pas répondre par la violence, un mois après, je suis rentrée au village. Il fallait que son oncle et mes parents voient ce qu’il m’a fait à moi sa propre femme. Quelle autre explication pouvais-je donner ?

Djadjé m’a battu à mort juste parce que je veux reprendre mon travail que sa femme m’a fait perdre. Qu’est-ce qui ça lui coûte de me céder le magasin devant la maison mais il préfère le donner à sa femme.

Il est où le mensonge ? Ce n’est que la stricte vérité et ce n’est pas parce qu’il n’est pas là que je l’accuse. D’après les parents, rien de tout ce que j’ai fait n’a de l’importance, il ne devrait tout simplement pas me battre à ce point.

Ils ont pris la décision de le convoquer mais pour l’instant, je retourne en ville. Je n’ai pas l’intension de quitter mon foyer mais il faut qu’ils le rappellent à l’ordre. D’abord s’était sa femme et maintenant c’est lui. Qu’est-ce qu’ils me veulent ces deux là ?

J’ai passé quelques jours avec mes parents avant de revenir en ville vivre chez ma grande sœur. Elle me soutenait dans un premier temps mais c’est après qu’elle est redevenue la grande sœur agissante.

C’est par malchance et par méchanceté de mon mari et de ma coépouse que je suis revenue vers elle sinon qu’est-ce que j’allais revenir faire dans sa maison ? Mais ça va finir, Djadjé ira répondre au village et je vais rejoindre mon foyer.

Une semaine qu’il a été convoqué par les parents, j’en ai marre de vivre sous l’emprise de ma sœur. Un soir, je me suis rendue chez moi pour prendre quelques affaires. Je retourne au village, c’est là que mon mari ira me chercher.

J’ai une longueur d’avance sur lui, qu’es-ce qu’il peut dire pour sa défense ? Sommes-nous pas du même village ? Au lieu de me considérer et me traiter comme sa petite sœur, elle me traite comme une inconnue dans sa maison.

Que ce soit son oncle, mes parents, les quelques vieux du village qui étaient là le jour de la petite réunion, Djadjé a été bien lynché. Il a eu pour son compte, ce que moi je ne connais pas, lui il doit connaitre ça. Je me suis réjouie au fin fond de mon âme.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant