Chapitre 7

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Vivre la polygamie est le souhait de quelle femme surtout à mon âge ? Mais que feriez-vous si vous apprenez que vous êtes enceinte et que le souhait le plus ardent de votre conquérant c’est d’avoir un enfant ? Nous ne sommes pas là pour le moment, revenons sur mon passé.

Moi c’est Beya, je suis née au village et c’est là que j’ai grandit aux côtés de mes parents et de mes frères. C’est à mes six ans que j’ai été sur les bancs de l’école pendant 14 ans, je n’ai jamais été brillante. Faible moyenne par ci, redoublement par là, je n’ai eu que le diplôme du premier cycle.

En tant qu’une élève qui n’avance pas dans les études, j’ai toujours voulu m’en fuir pour me rendre en ville. Un jour je le ferai si ma grande sœur ne m’avait pas facilité la tâche en demandant aux parents de me faire venir.

Je n’avais que 16ans quand j’ai atterri chez ma grande sœur. Vous connaissez un peu la relation entre sœurs, il y a souvent des hauts, souvent des bas. Trois mois après mon arrivée, ma grande sœur m’a inscrite dans un centre de couture. Très catégorique à sa façon surtout en ce qui me concerne.

Elle ne m’a pas fait venir pour que je fasse le tour de la ville, les sorties sont interdites. Je me suis pliée à ses exigences et malgré tout, je n’ai pas eu du mal à m’imprégner dans la ville. J’ai des copines du centre avec qui je traîne souvent.

Trois ans d’apprentissage et de formation, j’ai été dans deux autres ateliers avant d’être dans celui que je travaille maintenant. Je maîtrise bien la machine à coudre, aucun modèle ne me résiste, je suis devenue une vraie pro en matière de couture.

A la maison c’est tout autre chose. La grande sœur ne me laisse pas respirer avec ses paroles mais que faire ? C’est elle qui m’a fait venir. Chaque jour, je suis contente de me rendre à mon service, ça me permet de m’évader un peu et prendre contact avec la ville.

La première fois que j’ai été dans la boutique de Djadjé, c’est le jour que ma patronne m’a envoyé pour acheter des bobines de fil à coudre et des rouleaux de fil à broder. Je ne savais pas que s’était sa boutique mais ce jour-là, il était là.

Il m’a tout de suite reconnu, il a déjà été dans la famille de ma grande sœur et c’est là qu’il m’a vu. On a brièvement parlé, on est du même village, il passera un de ces jours chez nous pour mieux me connaître.

Bien avant que je rencontre Djadjé dans sa boutique, je sortais déjà avec un garçon du prénom de Kader qui n’habitait pas loin de notre atelier. Il s’est un jour proposé pour me déposer, comme toute fille qui se respecte, j’ai refusé. Il a insisté et j’ai finit par accepter.

Ce jour-là, j’ai économisé l’argent du bus et c’était devenu une habitude. Chaque soir, Kader guète ma descente pour me déposer. On est devenu proche, très proche même jusqu'à un soir je me suis laissée embrasser.

J’ai pris goût sur le bout de ses lèvres et je ne pouvais plus m’en passer. Chaque soir en me déposant non loin de la famille de ma sœur, on se cache dans le noir pour s’embrasser et se caresser. J’ai eu la tête retournée et j’ai accepté de coucher avec lui.

Kader a été mon premier et depuis le jour qu’on a couché ensemble pour la première fois, on n’a plus arrêté. Ce genre de chose, on ne peut le cacher longtemps. Ma grande sœur a eu échos de la chose, imaginez sa réaction.

Elle est allée jusqu'à me porter la main, elle ne veut plus jamais entendre que je sors avec ce type et aucun autre garçon d’ailleurs. La moindre information, c’est le retour au village. Ce jour-là, j’ai faillit me rebeller mais les jours suivants, je me suis rangée.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant