Chapitre 4

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Après le mariage, Djadjé a disparue dans la nature avec sa nouvelle. Quatre jours que je n’ai pas vu mon mari. C’est cinquième jour, très tôt le matin, je suis sortie le trouver dans le salon. Beya toute froissée à ses côtes.

Je lance un bonjour rapide, ils m’ont tous les deux répondus. Djadjé m’a interrompu dans mes pas, il souhaite me parler. Je m’arrête un instant, Il m’invita à m’asseoir. J’hésite un instant avant de prendre place en face d’eux. Beya baise les yeux pour éviter mon regard.

Djadjé (en s’adressant à moi): Si j’ai demandé à te parler, c’est pour te présenter Beya que tu connais déjà. Je ne vais pas utiliser le mot coépouse mais plutôt sœurs. Comme tu peux le constatez, elle est très jeune, je la considère comme ta petite sœur et il faut que tu fasses de même.

Je hoche la tête à plusieurs reprises, il se tourne vers Beya.

Djadjé (en s’adressant à elle): Beya, je te présente Rymatou ta grande sœur. Tu ne peux être heureuse qu’avec elle. En tant que grande sœur et même mère si tu veux, tu lui dois respect et obéissance. Tu m’as bien compris ?

Beya : Oui

Djadjé(se tourne vers moi) : Je n’ai pas d’ordre à te donner mais s’il te plait, tu peux montrer à Beya sa chambre ?

Perdue, où est-ce qu’ils ont été ces quatre jours pour débarquer de sitôt dans mon salon ? Je n’ai pu savoir tout de suite répondre, c’est quelques secondes après que je suis sortie de mon rêve.

Moi (réveillée) : Oui, oui bien sûr. Viens, suis-moi, c’est par ici.

Quand tu entres dans le salon, sa chambre et une autre chambre se trouvent dans le couloir d’en face à midi. La mienne et une autre chambre aussi se trouvent dans le couloir qui est à 3h. Entre les deux couloirs se trouve l’espace de la table à manger située à deux hauteurs de marche, tout en bas le grand salon.

J’ai montré à Beya sa chambre où étaient déjà rangées tous ses affaires. Je suis ressortie trouver notre mari dans le salon, il n’a plus pipé un mot, je suis sortie commencer ma journée de ménage. Je commence par le balayage de la cour, je croyais que ça allait être plus simple jusqu'à ce que mes larmes commencent à couler.

Je n’ai pas vu Beya sortir de la maison ni à quel moment elle est venue se tenir à quelques pas de moi. C’est en balayant, lors que je me suis retournée j’ai vu ses pieds. Je me suis redressé le visage en larmes.

Je tourne rapidement la tête comme si je cherchais je ne sais quoi, je profite pour essuyer mes larmes. Balaie en main, je repose les yeux sur la petite qui me regarde avec émotion je suppose.

Moi (surprise) : Beya

Beya (désolée) : Ehh… je… Laisse-moi faire.

Moi (en la rassurant): Non, non, je peux le faire. Prend le temps de te reposer, le moment venu, notre mari te dira quoi faire et je te laisserai faire. Ce n’est pas grave, comme tu viens d’arriver, tu peux rentrer mettre de l’ordre dans ta chambre.

Je ne sais pas comment elle l’a pris, elle a voulu insister mais pour son premier jour, je ne vais pas la faire travailler. Elle est retournée dans la maison, quelques minutes plus tard, j’ai vu Djadjé sortir et venir me dire qu’il part au travail.

C’est bizarre, très bizarre ce que je suis en train de vivre. Ce fut la première fois que je me retrouve dans la même maison avec la femme qui couche avec mon mari. Une fois en passant oui mais là elle est venue s’installer pour le restant de sa vie.

Ma première journée avec ma coépouse, j’ai fait les tâches ménagères, faire la cuisine. Djadjé ne rentre que le soir, je ne peux pas manger sans Beya. Après avoir servi le déjeuner, je suis allée toquer devant sa porte.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant