Chapitre 21

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Le jour que j’ai suivi mon mari dans la chambre de Ryma et la trouver par terre en train de baigner dans son sang, j’ai eu des frissons un peu partout. J’ai posé mon acte deux jours avant, je ne savais pas que la réponse allait être aussi immédiate.

Je suis restée auprès d’elle durant toute la nuit, j’ai même versé des larmes avec elle que ce soit à l’hôpital ou dans sa chambre le jour de sa sortie. Comprenez-moi, je suis un être humain, je ne suis pas insensible à la douleur des autres surtout ma tantie.

J’ai fait de mon mieux pour la soutenir mais elle est tombée dans la dépression, est-ce que de ma faute ? Il y a de ces femmes qui font plusieurs avortements mais elles ne sont pourtant pas devenues folle. Que Ryma arrête de jouer avec les nerfs des gens.

Ce n’est pas parce que je n’ai pas regretté mon acte, j’ai eu pitié d’elle mais s’était déjà trop tard. Comprenez que je ne peux pas laisser ma coépouse prendre le dessus dans cette maison sinon c’est sur moi que ça retombera un jour et je ne suis pas prête à vivre ça.

Les jours sont passés, j’ai enterré la hache de guerre. Entre coépouses, c’est la bonne entente depuis qu’elle est revenue à la maison après un mois de surveillance à l’hôpital. Tous les jours je la regarde, je surveille ses faits et gestes.

Un jour, pendant qu’on était dans sa chambre, j’ai été surprise de voir les deux cartons de jus toujours dans le frigo de Ryma. Je demande ce que ça fait toujours ici, elle me dit qu’elle n’a plus envie de ce jus, que ça lui rappelle un mauvais souvenir.

C’est ce jour là que je devrais faire sortir ces deux cartons et faire semblant de les amener chez moi mais je ne savais pas ce qu’elle va penser. J’ai été imprudente et je n’ai rien dit et voilà que je ne pouvais plus les faire sortir à son absence.

J’ai toujours fait attention à ma coépouse et encore plus à cette Betty la frimeuse de copine. C’est une vieille fille qui n’a jamais de bonnes intentions, elle a les dents dehors mais son cœur est noir comme du charbon.

J’ai toujours eu des doutes sur elle, sa façon de me regarder depuis que la grossesse de ma coépouse a coulé. J’ai toujours su qu’elle me reproche quelque chose mais Ryma, pfffrrrr cette idiote ne vit que pour vivre. Rien dans la tête.

Je m’attendais à ce que je sois un jour accusé mais je ne m’attendais pas à ce que ça me tombe dessus de sitôt. Ryma est rentrée me surprendre dans ma chambre, sans même tourner autour du pot elle me demande de lui montrer mes mains.

J’ai tout de suite compris surtout que la confiance si lisait dans ses yeux. J’ai essayé de rester mais vous savez déjà comment ça s’est passé depuis ma chambre jusqu'à dans la sienne. Elle m’a brutalisé, elle tenait en main les preuves qui me reliais directement au crime il fallait que j’agisse et vite.

Elle est plus forte mais je suis plus maline qu’elle. J’ai usé de mes dents pour lui faire mal, j’ai pu renverser le contenu du verre, cette sorcière allait me tuer ce jour-là. J’ai pu m’échapper et courir me réfugier dans ma chambre.

Le masque est tombé, prise de peur, dans ma chambre je tremblais de partout. Je ne pouvais même plus prendre mon bébé qui pleurait. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Notre mari va bientôt rentrer, dois-je fuir ? Et pour aller où ?

Je dois sauver ma peau et il n’y a que mon enfant qui puisse le faire. C’est l’héritier de Djadjé, on ne le touche pas, s’il apprend que c’est Ryma qui lui a fait du mal par jalousie, toute accusation se retournera contre elle.

Je vais devoir lui faire du mal pour la bonne cause et c’est ce que j’ai fait. Les yeux fermés, j’ai infligé quelques griffures à mon fils, j’ai eu le cœur brisé mais c’est Ryma qui portera le chapeau. Je n’avais rien prévu de tel mais un chat pris dans une case n’a d’autre solution que de sortir les griffes.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant