Chapitre 32

2.4K 248 3
                                    

C’est quoi son problème à elle ? A peine j’entre dans la pièce elle m’attaque par derrière comme si elle me connaissait et qu’elle m’attendait. Je me fiche qu’elle soit la femme d’Ismaël mais je ne la permets pas de me parler de la sorte.

Moi : Excusez-moi madame mais il faut souvent savoir tenir ses propos.

Christine : Et parce que mes propos sont déplacés ? Je t’ai juste posé une question, et si tu répondais tout simplement.

Ismaël : Ne l’écoute pas, elle est touj…

Moi : Laisse-tomber Ismaël, inutile d’ajouter quoi que ce soit, et excusez-moi du dérangement.

Je ressors comme je suis entrée, quelle garce celle-là mais tout ça là c’est moi. Au lieu de rester dans mon coin et faire mon devoir, c’est moi qui me familiarise avec des gens. Qui est-ce qui m’a envoyé là-bas même ?

Hunn… Ismaël, ils sont vraiment tous les mêmes hein. Le gars, il est comique, il me fait rire à chaque fois, je parie que cette folle furieuse que je viens de rencontrer n’a même pas droit à ces blagues chez elle. Si tel est le cas, c’est sur moi qu’elle va venir mettre sa frustration ?

Je n’ai même plus attendu avant de retourner à la maternité. C’est dans la salle des sages-femmes que je suis allée me réfugier. Et voilà une autre journée qui vient de très mal commencer, si seulement je comprenais même ce qui vient de se passer.

Que ce soit Ismaël ou sa folle de femme colérique, qu’ils aillent avec leur malchance, moi j’ai des femmes à faire accoucher. Ce qui me fait mal c’est cette chose que me dit qu’une infirmière est différente d’une sage-femme. C’est où elle a fait ses études ? Tchrrr !!! Christine, et après quoi ?

Parole de femme jalouse, oui je suis très jalouse, je me sentais bien avec Ismaël et voilà qu’une sortie de nulle part vient m’enlever tout ça. Côté sentiment, je n’ai jamais eu le temps de les peser, quand je suis avec Ismaël, il me fait oublier mes soucis et ça me suffit largement.

Le suspense est levé sur Ismaël, j’ai ma réponse et Dieu merci que les choses se terminent ainsi. Je n’ose même pas imaginer ce qui allait être la suite si ce petit incident n’avait pas eu lieu. Il allait continuer à me faire rire en cachette et peut-être un jour ça allait devenir autre chose.

Une journée de travail  pas comme les autres, je pense déjà à mes jours monotones. Ismaël est parti, ce n’est pas à la maison qu’il y a la paix, c’est mieux au service, il ne me reste que la compagnie de ma disjonctée de Betty.

Je vais faire un tour chez elle question de décompresser un peu avant de rentrer. Est-ce que pour le moment on a un autre sujet de débat que celui de ma coépouse. Betty veut savoir ce qui s’est réellement passé avec ma grossesse.

La dernière fois, elle ne m’a pas écouté avec attention, cette fois elle veut tout savoir. Je ne suis pas pressée de rentrer chez fois, je lui ai raconté le tout. C’est elle qui m’a mis la puce à l’oreille et j’ai directement misé sur le jus.

Pour ne pas soulever un autre problème entre nous, j’ai préféré ne pas lui parler du bout de bois que la vieille m’avait donné. Excusez-moi hein mais avec Betty mieux vaut souvent cacher la vérité si c’est passé. Elle a horreur de ne pas apprendre les choses à temps.

Si Beya a pu faire une telle chose, elle est certaine que l’enfant que mon mari élève fièrement n’est pas de son sang. Si l’enfant était vraiment de Djadjé, Beya n’allait jamais avoir le courage de faire du mal à son propre enfant rien que pour me faire porter le chapeau.

J’ai déjà eu à penser à tout ça mais à quoi bon ? Djadjé a toujours voulu un enfant, il est tellement aveuglé dans sa propre maison qu’il voit Beya comme un ange descendu du ciel pour faire son bonheur.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant