Chapitre 26

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Qu’est-ce que je suis entrain de faire ? Pourquoi j’ai dit à Ismaël que je venais le voir ? « Tu n’es qu’une idiote Ryma. Et si jamais tu trouves sa femme là-bas? » Le train est lancé, je ne peux plus revenir sur ma décision.

Je remercie le jeune homme de la caisse, la jeune fille me dit au revoir en partant. Je vais d’abord faire un tour chez moi question de me changer. Je suis seule, je n’ai pas trop trainé, en moins de 30 minutes j’avais déjà fini.

Je reprends le chemin de l’hôpital, je n’arrête pas de penser à ce qui m’attends une fois là-bas. Avec Ismaël, on n’a pas eu le temps de beaucoup échanger la dernière fois. Je ne sais pas qui il est vraiment.

Est-ce qu’il est marié ? A-t-il des enfants ? Qu’est-ce qu’il fait comme travail ? Tant de questions sans réponse et me voici cas même entrain de traverser la ville pour me rendre à son chevet. Tout ce que je sais est que c’est un monsieur que j’apprécie déjà beaucoup.

Et pourquoi je me fais des soucis même ? C’est là que je travaille, si je trouve sa compagne à son chevet, je trouverai bien une excuse non ? Tant que la salive n’est pas finie dans la bouche, ce ne sont pas les mots qui vont manquer.

D’habitude, après mon départ de l’hôpital, je ne reviens plus mais ce soir-là, je suis revenue. Il fait déjà nuit, les gars du parking de même que mes quelques collègues de nuit que j’ai croisés en rentrant ont été surpris de me revoir.

Je vais directement dans le bloc où sont traités les accidentés surtout dans son cas. Dans le bureau du bloc, je me renseigne d’abord sur sa fiche de suivi. Sans hésitation, je fais irruption dans la salle et aller me tenir au-dessus d’Ismaël.

Moi (avec le sourire): Salut le malade.

Ismaël (en tournant la tête): Ryma… Tu peux arrêter de me surprendre comme ça ?

Moi (les bras croisés): Je t’avais dit au téléphone que je venais non ? Comment ça va ?

Ismaël (en essayant de se redresser dans la douleur) : Jusque-là je suis en vie mis ça brûle

Moi(en déposant mon sac juste à côté de sa tête) : Un grand garçon comme toi, arrête de jouer le bébé gâté.

Ismaël (la mine serrée): Ta chance est que je suis cloué sur ce lit.

Moi (en m’asseyant sur le lit): Je te l’ai dit l’autre jour non, j’ai beaucoup de chance. Je n’ai jamais su ce qui t’es arrivé et même que tu as été admis dans cet hôpital. C’est ici que je travaille.

Ismaël (surpris): Quoi ? Tu es infirmière ?

Moi (en souriant): Sage-femme plus précisément. Assez parler de moi, qu’est-ce qui s’est passé ?

Ismaël (en me fixant) : Accident de la circulation, je ne sais pas comment c’est arrivé mais je crois que je l’ai bien cherché.

Moi (le fixant aussi) : Comment ça ?

Ismaël : Je sors souvent à moto sans problème juste pour quelques courses. Cette fois je suis tombé sur un chauffard qui a voulu me doubler et au lieu que je rentre à la maison, c’est ici que je me suis retrouvé.

Moi(en regardant son pied tendu dans un plâtre) : Tu es sûre que tu ne regardais pas autre chose ?

Ismaël (en souriant): Ce n’est ce qui manque dans la circulation.

Moi (sérieuse) : Eh bien tu l’as bien mérité alors et j’espère que tu es au moins assuré.

Ismaël (en prenant les ordonnances pour me montrer): Oui la prise en charge est faite, j’attends que le docteur se prononce sur ma sortie qui apparemment va encore prendre des jours et même un mois peut-être.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant