Plus rien ne me fait peur dans le foyer de Djadjé. Je me suis toujours battue pour avoir le respect que je mérite mais pour mon mari c’est trop demandé, il ne me laisse plus le choix que de faire ce qui est mieux pour moi
La maison c’est tout d’abord la femme. Si Djadé est là où il est aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à moi. Je plierai volonté mes bagages et partir loin de lui si je n’avais plus aucune raison valable mais là je ne peux pas.
C’est son enfant que je porte et pas question que petite fille pourrie de rien du tout enlève à mon enfant le bonheur de venir au monde dans la maison de son père. Pas question que j’assume seule la responsabilité, c’est son père qui le fera qu’il le veuille ou pas.
La première ordonnance que j’ai déposée sur la table devant mon mari avant de rejoindre ma chambre, le lendemain matin en sortant j’ai trouvé l’argent posé sur le papier. Qu’il a le choix ? Il a bien compris ce que je lui ai dit la veille.
Après le travail, je suis rentrée avec mes produits que je lui ai montrés. Il a fait mine de ne pas s’intéresser mais ce n’est que le début de ses sept mois de nuit blanche. Cette grossesse on va la porter et la mener ensemble jusqu’à terme.
Une, voire deux semaines plus tard, monsieur est comme malade dans sa propre maison. J’ignore la tension qui existe entre lui et sa femme, sûrement qu’elle s’attendait à me voir partir mais je suis là. C’est en la calculant qu’elle aura de l’importance, c’est ici qu’elle va oublier son propre prénom.
Presque un mois depuis que j’ai annoncé la nouvelle à Djadjé, je suis à environ trois voire quatre mois, je commence à sentir mon poids. Je ne vis sous aucune pression, au contraire je suis très bien dans ma peau.
J’ai tout mon temps de faire une petite visite chaque jour que j’arrive à l’hôpital, je prends du plaisir à payer moi-même mes produits dont j’ai besoin mais une fois à la maison, c’est devant Djadjé que la note tombe. Je ne le lâche pas, mon enfant qu’il a qualifié de bâtard, il va s’en occuper.
Quelle fut ma surprise un soir quand j’étais dans ma chambre, Djadjé qui apparait devant ma chambre. J’étais même couché et très concentré sur mon feuilleton de la nuit, il entre dans ma chambre et ferme tout doucement la porte derrière lui.
Djadjé : Eh… Bonsoir
Moi : Bonsoir.
Djadjé : Tu… Eh… Tu as tous tes produits dont tu as besoin ?
Moi : Oui, à ce que je sache, rien ne manque.
Djadjé : Très bien, je voulais en être sûre.
Moi : Merci
Djadjé : Tu passes une bonne nuit donc.
Moi : Merci
Je n’ai pas su comment réagir, j’ai regardé mon mari faire marche arrière jusqu’à ce qu’il referme la porte. C’est à ce moment que j’ai pu diminuer le son de la télé comme s’il allait rentrer de nouveau et que j’allais me mettre à bien l’écouter.
Je tape la télécommande dans ma main, j’ai envie de sourire mais ma surprise dépasse mon étonnement. Djadjé dans ma chambre ? Et pour demander si j’ai besoin de quelque chose ? Depuis quand ?
Je pousse un petit « hun » je me retourne sur mon côté en augmentant le volume de la télé. Je n’arrive toujours pas à comprendre mais bon, peut-être que monsieur s’est trompé de chambre en tout cas moi j’ai un épisode d’un feuilleton à terminer.
Je me croyais au bout de ma surprise mais la nuit suivante, Djadjé est venu dans ma chambre et il n’est plus ressorti. Après plusieurs mois, monsieur à enfin passé sa première nuit dans ma chambre sans dire mot.
L’arrogance, la fierté, on n’a presque pas échangé, qu’est-ce que ça lui coute de me demander pardon mais il ne l’a pas fait. Je ne suis plus au stade de la guerre entre mari et femme, il assume ses responsabilités vis-à-vis de ma personne et de ma grossesse, je ne vais pas l’empêcher de partager mon lit.
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RIVALITE ENTRE COEPOUSE
RomanceÀ travers ces chapitres, nous vivrons avec cette famille africaine les réalités du foyer polygame, ainsi que les intrigues entre deux femmes qui partagent le même homme. Bonne lecture 😊!