Chapitre 10

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Voir la petite couverte de son sang, j’ai mis les deux mains sur la bouche. Notre mari se précipite sur elle en l’appelant.

Djadjé : Beya ! Beya ! Tu m’entends ?

Elle semble ne pas être consciente, je commence à avoir des frissons. Je tremble comme une feuille, notre mari continue de la secouer. Elle relève doucement la tête et cligne difficilement des yeux. La plaie saignante sur son front est très visible.

Djadjé (en essuyant le sang): Beya, qu’est-ce que s’est passé ? Parle-moi.

Baye (voix faible) : Je suis tombée.

Djadjé : Tu es tombée ?

Beya : Oui j’ai glissé et je suis tombée. Ma tête, j’ai mal à la tête.

Djadjé (en le soulevant) : Vite, aide-moi Ryma, il faut qu’on l’amène à l’hôpital. Aide-moi.

Je sors de ma bulle, je viens prendre un bras de Beya que je passe autour de mon cou. Elle crie avec sa tête, apparemment son ventre n’a pas été touché. En moins de quinze minutes, Beya a été prise en charge dans une clinique. Je voulais proposer qu’on l’amène dans la clinique où je travaille mais j’ai préféré ne rien dire.

On n’a pas attendu longtemps dans le couloir de l’hôpital que le docteur est sorti nous rassurer. Elle va mieux, c’est la chute qui a été un peu violent. Elle s’est blessée au front et le cou a été légèrement touché mais rien de grave. Dieu merci le bébé va bien.

On est rentré la trouver sur son lit d’hôpital, la tête bandée. Elle est consciente, je m’assoie sur le lit à côté d’elle, je prends sa main dans la mienne pour lui témoigner ma présence. Notre mari au-dessus de nous, je crois qu’il a eu peur de perdre son enfant et nous aussi.

On est resté à la clinique le reste de la nuit. C’est le matin vers 08h que le docteur nous a libérés. Je suis une sage-femme, si y a la moindre complication, je la ramène immédiatement. J’ai appelé au service pour dire que je serai en retard, on a raccompagné ma coépouse à la maison.

Je suis restée avec elle, j’ai vite préparé un petit truc pour qu’elle puisse manger après. C’est aux environs de 10h passée que je me suis rendue au service. J’ai même amené une de ses ordonnances avec moi, au retour, je l’amènerai ses médicaments. Quand je partais, notre mari était encore là donc je sais qu’elle ne restera pas seule.

Avec mon retard au travail, j’ai été obligée de rattraper ses trois heures. J’ai finit vers 20h, il faut que je rentre vite. Ma coépouse ne va pas bien et je dois faire la cuisine le soir. J’avais prévu de passer chez Betty mais je ne pouvais plus.

Je rentre vite à la maison, je trouve Beya dans le salon. Elle est couchée sur le canapé, c’est rassurant qu’elle va beaucoup mieux.

Moi (souriante): Heee !! Salut Beya, est-ce que y a du mieux.

Elle ne me répond pas, elle ne me regarde même pas. Je pose mon sac à main dans le fauteuil et je m’approche d’elle jusqu’à ce que je vienne me mettre au-dessus d’elle.

Moi (inquiète): Beya ! Est-ce que ça va ?

Beya (boudeuse) : ça va.

Moi : Tu es sûre ?

Beya (nerveuse): Je dis que je vais bien, je n’ai rien, ça va.

Ah non, ça ne va pas mais je n’ai plus rien dire. Je reprends mon sac et sors les médicaments que je reviens lui tendre.

Moi (bras tendu): Tiens, tes médicaments.

Beya (indifférente): Poses sur la table.

Non je n’en peux plus, c’est toi qui es malade, on veut prendre soins de toi et c’est toi qui es boudeuse. C’est quoi ce comportement de petite fille pourrie ?

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant