Chapitre 40

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Le jour du départ de mon mari pour son village afin d'aller répondre à la convocation de ses parents, j’ai été inquiète mais pas tant que ça. J’ai fait ce qu’il faut pour qu’il fasse une bonne traversée et qu’il me revienne sain et sauf.

J’ai guetté son retour, j’avais cru qu’il allait faire plus de deux jours mais le deuxième jour qu’il m’a appelé qu’il est en route. Il sera sûrement là le petit soir, Dieu merci je serai déjà à la maison et ce fut le cas.

Djadjé est rentré me trouver à la maison. Il n’a pas eu le temps de faire le tour dans la maison, le temps que je dépose son sac de voyage dans la chambre, j’ai profité retourner sa chaussure. Un tour rapide dans la salle de bain, je sors son habit de la calebasse, je le mets ensuite dans mon petit seau.

Comme je vous le disais, la femme c’est aussi son secret. Mon mari a pris sa douche, prendre son dîner, le travail a été bien fait. Djadjé n’a rien vu, je suis un peu tranquille dans ma tête. Cette nuit on a rempli notre devoir, c’est tout à fait normal après son petit voyage.

C’est le lendemain matin qu’il m’a fait le compte rendu de ce qui s’est passé avec ses parents du village. Beya est sa femme, ils ne peuvent pas se séparer sur le premier problème, elle sera là dans les jours à venir.

Je suis dans mon foyer, Djadjé a épousé Beya, ils se sont disputés et elle est partie. Ce n’est pas à moi de lui dire quoi faire. C’est son droit de reprendre sa femme s’il le veut, moi j’attends avec impatience la venue de mon bébé au monde.

Pas plus d’une semaine, je suis rentrée du travail, qui je trouve dans la maison, Beya. Je ne suis pas surprise mais j’ai cette sensation de déjà vécu. Beya de retour, que je le veuille ou pas, place à la rivalité.

Les jours passent, grande chose n’a pas changé mis à part que Djadjé a commencé par passer ses nuits entre nous. Il a même payé deux machines pour ma coépouse, elle a son atelier dans le quartier non loin de la maison.

Chaque matin, la maison se vide de ses occupants, chacun vague à ses occupations. C’est le soir qu’on se retrouve à la maison. Je passe souvent chez Betty pour tuer le temps, je lui ai parlé du retour de Beya. Elle n’est pas enchantée par la nouvelle mais que faire.

Ma grossesse évolue considérablement, c’est ma toute première fois de porter une grossesse jusqu’à ce stade. Je savais que ça n’allait pas être facile, je suis devenue moche et balaise mais je suis trop fière de porter ce petit être en moi.

J’entame mon dernier mois, pour me remonter le moral, Betty a décidé de venir passer une journée de dimanche en ma compagnie. On a été ensemble jusqu’au petit soir. Ce même jour, ma coépouse est restée toute la journée enfermer dans sa chambre.

Au moment de partir, je suis sortie accompagner ma copine avant de revenir débarrasser. J’ai tout rangé, ce soir c’est dans ma chambre que Djadjé passe la nuit. D’habitude, quand je veux prendre ma douche, si je ne prends pas ma serviette, je prends un de mes pagnes que je passe autour de ma poitrine.

Je regarde dans mon placard, le pagne pour lequel j’ai opté, je l’ai cherché en vain. Ce pagne, je l’ai porté le samedi soir et comme par magie il disparait le dimanche soir. J’ai presque regardé un peu partout dans le placard mais je ne le trouve pas.

Ce n’est pas grave, je l’ai peut-être rangé quelque part dont j’ignore. Chaque soir que je rentre et même avant de sortir, j’essaie de le trouver mais il n’est nulle part. J’ai demandé à Djadjé mais lui aussi il ne sait pas, d’habitude il ne touche pas à mes habits.

Des jours durant et même une semaine après que je ne retrouve pas mon pagne. J’ai tout de suite pensé à Beya mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je n’ai plus rien dit, je n’ai non plus parlé avec Djadjé.

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant