Ne jamais dire jamais à un Potter I : Ennemis du sang

5. Les bons cœurs ont leurs raisons

Flash-back

Damien avait dix-sept ans, lorsqu'il avait commencé à fréquenter Lily.

Il l'avait remarqué bien avant qu'elle se rende compte de son existence, elle était souvent sous un arbre avec un bouquin sur le visage. Damien était nouveau à Poudlard, bien qu'il soit en dernière année. Il avait étudié à Beauxbatons durant toute sa scolarité jusqu'à ce que le travail de sa mère les oblige à déménager en Irlande, elle était obligée de faire intégrer son fils à Poudlard. Vu l'excellent parcours de Damien, Dumbledore n'eut pas à refuser, dérogeant aux règles comme il aimait tant.

Lily était en quatrième année, il l'observait souvent, elle n'était presque jamais seule. Accompagnée toujours de deux brunes et une blonde pour aller au cours, ou d'un garçon sombre avec qui elle arpentait les couloirs entre deux cours, ou encore d'un autre garçon blond qui semblait un peu trop charmant pour être seulement son ami, et enfin d'un bouquin. Ce jour-là, elle revenait du terrain de Quidditch après que Gryffondor ait gagné son match contre Serpentard, elle avait profité de l'euphorie de tous pour venir se coller à son chêne préféré, un livre à la main. Elle était tellement fatiguée, qu'elle s'était assoupie. Alors, il s'approcha d'elle et ne put lui dire un mot, il continua de l'observer jusqu'à ce que le jeune blond qui l'accompagnait souvent l'interrompt.

- Pourquoi tu l'observes comme ça ?

- Oh ! C'est... Je ne voulais pas fixer ta petite amie comme ça, mais quand elle a dormi, le livre lui est tombé sur le visage et je... voulais...

- Donc tu la surveillais. Si tu as eu le temps de savoir que le livre, elle le lisait, elle s'est endormie et il est tombé sur son visage. Donc tu la regardais. Qu'est-ce que tu lui veux ?

- Laisse tomber ! Je voulais juste... Mais...

- Tu es qui ? Je ne t'ai jamais vu déjà ? Tu es sûr que tu es à Poudlard.

- Je suis Damien Branchard, je viens d'intégrer cette année, j'étais à Beauxbatons ...

Dès que le mot Beauxbatons fut prononcé son interlocuteur fronça les sourcils et son regard devint plus noir. Bien que l'élève de dix-sept ans fasse deux fois le poids du blond, ce dernier avait assez de cicatrices qui montraient sûrement au jeune homme son goût prononcé pour les bagarres, il avait aussi un regard presque animal.

- Je ne sais pas ce que vous fabriquiez dans votre ancienne école, mais là ce n'est pas normal de fixer une fille qu'on ne connait pas pendant une demi-heure, pendant son sommeil.

- Tu es son petit ami ?

- Même si ça ne te regarde pas, elle est comme ma sœur.

- Ok. Alors écoute moi, cette fille, je la surveille peut-être mais pas parce que je suis un goujat ou que j'ai envie de faire des expériences avec son corps... enfin... tu comprends ce que je veux dire, mais parce que... parce qu'elle me plait... je suis venu à Poudlard cette année parce que ma mère à une miss... Un travail en Irlande, je suis venu finir mes études c'est pour ça que tu me connais pas. Je sais que tu vas probablement me torturer comme tu fais toi et tes amis avec les autres... Oui je vous ai vu... Mais moi, je ne lui veux aucun mal.

Les yeux bleus du jeune blond et les yeux noirs de l'aîné se toisèrent un instant.

- Je suis Rémus Lupin. Si tu veux un conseil et que tu ne veux pas qu'elle te jette un sort parce que tu l'auras réveillé, attends qu'elle soit au moins dans la Grande salle pour l'aborder.

- Avec tout le monde qui l'entoure tout le temps ?

Rémus éclata de rire. Quand Lily et lui venaient de se connaître, ils n'auraient pas pensé que quatre ans plus tard, ils auraient autant de personnes autours d'eux. Il avait les maraudeurs, il avait Dorcas, il avait Lily, Alice, Marlène, Frank... Et le plus réconfortant était que même si cinquante pour cent de ces personnes connaissaient son secret aucun d'eux ne l'avait repoussé, bien au contraire, il était de plus en plus choyé, surtout par Lily. C'était l'une des raisons pour lesquelles, il s'était promis de la protéger toujours, même si c'était à son insu. Elle ne le savait pas vraiment, mais ses mots et son soutien, l'avait protégé lui de beaucoup de souffrance.