13. Une histoire vieille comme la vie

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Lily respira bruyamment, haussa les épaules puis hocha la tête.

- Je dois trouver Damien d'une autre manière, alors. Déclara Lily en voyant que ses amies attendaient une réaction de sa part.

Marlène soupira avec désespoir.

- Lily Stupide Evans ! Cria Marlène. On veut t'aider alors pour une fois laisse-toi faire.

Lily sourit malgré elle au surnom que lui attribua son aînée.

- Désolée d'être aussi crue, mais aucune de vous ne peut aider, aucune de vous ne sait, je ne vous le souhaite pas mais personne ne peut prétendre connaitre les étapes de guérison d'un deuil. Surtout que...

- Non, de deux deuils, un rejet, une trahison et une fuite ! Interrompit Alice. Oui, Lily, c'est moi qui suis désolée d'être aussi crue maintenant, mais tes deux parents ce sont deux personnes et pas n'importe qui, moi, si quelque chose arrivait à mes parents... Cria Alice les larmes aux yeux, je ne sais même pas comment je réagirai, je ne sais même pas qui je tuerai, je ne... Ta sœur, cette connasse de Pétunia, excuse-moi du terme, ou pas ! La jalousie, l'envie et l'immaturité totale, elle a toujours tout fait pour te rabaisser, aucun soutien, rien. J'ai été connasse à une époque aussi, je le sais ! Pas la peine, de me regarder comme ça. Mais je l'ai su à temps et j'ai appris que j'avais tout à gagner en t'ayant dans ma vie, alors oui j'ai encore plus de rancune que vous toutes envers elle, j'aurai adoré avoir une sœur comme toi Lily. Continua Alice avec une voix brisée. J'aurai donné la lune, pour ça et là je t'ai, alors excuse-moi si je peux plus me taire. Severus ! Tu vois, je fais un effort, je l'appelle par son prénom, oui parce que je ne rigole pas maintenant, c'est un putain apprenti mangemort je mettrai ma main à couper, mes deux mains, même que je donnerai mon corps à un hippogriffe à couper s'il le faut ! Attends, je n'ai pas fini, et même s'il ne l'était pas, ses amis eux le sont ou le deviennent, lui, il était là avant je sais, mais là, Lily, ils auraient pu te tuer, il n'aurait pas levé le petit doigt ! Damien, Lily, je sais que tu n'étais pas amoureuse de lui. Je le sais, tu me l'as presque avoué d'ailleurs il y a pas longtemps. C'était la sécurité, la cachette parfaite, la parfaite petite rivière où tu t'es créée une vie que tu ne voulais pas forcément, mais au moins tu ne souffrais pas ! Je sais que tu essaies sûrement de te protéger mais s'il te plait arrête de tout camoufler, j'ai peur pour toi. On a peur pour toi, j'en suis sure que chacune de nous à des appréhensions de son coté. J'ai... Alice sentit sa gorge la brûler. J'ai peur que tu exploses trop tard, que tu te fasses mal...

Lily les regarda l'une après l'autre. Marlène regardait Alice, Alice ne maîtrisaient pas la brillance de ses prunelles larmoyantes et tentait de ravaler sa peine en essayant de regarder Lily, Dorcas regardait ses mains en tentant de les contrôler ; elle tremblait presque d'émotion. Elle ne pouvait pas rester longtemps enfermée avec ses amies ici, elle allait exploser : trop de supplice, de détresse, de pitié, de peur, de chagrin, de tendresse, d'affliction... Trop de sentiments.

- Je ne suis pas dans le déni. Murmura Lily après plus d'une minute de silence. Je suis consciente de tout ça, je ne suis pas idiote. Je sais que je ne verrais plus jamais ma mère, que je ne l'entendrai plus jamais essayer d'apprendre les cours avec moi, pour se rapprocher plus de mon monde, que mon père ne m'appellera plus jamais Lilyanette pour énerver ma mère, je sais que ma propre sœur, mon propre sang me tient responsable pour la mort des personnes les plus importantes de ma vie...

La voix de Lily se brisa, mais elle ravala sa salive et continua.

- je sais que le mec qui m'a fait oublié que le monde ne pouvait pas être cruel longtemps et lui aussi en train de se faire charcuter, humilié et agressé par la vie, je sais que Rogue est lâche. Mais, je n'ai pas le temps de me morfondre, de penser, pleurer ou je ne sais quoi, que vous pensez que j'ai besoin d'évacuer. Tu crois que j'ai envie de me rappeler que jamais je ne recevrais de lettres signées par eux deux, ou de cadeaux mal emballé par mon père, que je ne dirai plus jamais le mot « maman » ou « papa »...

Ne jamais dire jamais à un Potter I : Ennemis du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant