9. A trop plaisanter, les jeux s'imprègnent

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Halloween sonnait aux portes et tout le château glorifiait cette période : la décoration des salles, les friandises et desserts plus variés lors de banquet, les dîners, l'humour et humeur générales... Tout constituait une bonne raison d'aimer cette célébration. Halloween, était l'une des meilleurs fêtes de Poudlard, et chaque année, les directeurs des quatre maisons se mettaient d'accord pour créer un événement.

L'année dernière, un bal dansant dans le thème « Personnalités des Chocogrenouilles » avait pris place pour les quatrièmes jusqu'aux septièmes années, alors que les plus jeunes jouaient à une version améliorée de « Farces ou Friandises » dans le terrain de Quidditch aménagé en trentaine de maisonnettes dont les portes livraient des énigmes au frappant avant de distribuer les friandises. Cette année, pour les aînés, un bal masqué avait été décidé, avec des prix spéciaux pour les meilleurs déguisements/métamorphoses.

- Ils veulent dire quoi ? demanda Marlène McKinnon, à l'une de ses camarades de chambre Mona Burke. Ils vont définir comment le meilleur déguisement ?

- Apparemment, il ne suffit pas de se masquer les yeux. Il faudrait qu'on soit le plus méconnaissable possible, tu vois ? Que personne ne devines qui tu es. C'est celui qui ressemblera le moins à lui-même qui va gagner.

- En gros un autre exercice de métamorphose avec des talons hauts. Pfff. Souffla Marlène en boudant.

Elle allongea ses longues jambes sur le sol de la salle commune et chercha du regard le reste de ses camarades de dortoir. Elles étaient sûrement en train de glousser sur quelle tête avoir, en s'inspirant du magazine de Sorcière Hebdo.

- Ce n'est pas ça le pire ! Continua Mona qui griffonnait sur un parchemin.

- Quoi encore ? Gueula Marlène attirant le regard d'un brun qui se battait contre son devoir d'études de moldus.

- On devrait danser avec le maximum de partenaire possible et ensuite essayer de deviner qui était cette personne. On le dit à un parchemin magique qui enregistre les votes et les comptabilise et c'est la personne qui a le plus semé le doute qui gagne. C'est une idée de Dumbledore.

- Je m'en doutais. Ça rejoint surement son discours sur le rapprochement avec autrui, enlever les barrières des maisons, fraterniser, union... Blabla. Imita Marlène en essayant de faire la voix de Dumbledore.

- C'est bien, vous avez bien retenu votre leçon. Coupa le directeur de Poudlard, en souriant. Même si je dois avouer que cette voix ressemble plus à celle de Fumseck qu'à moi-même.

- Professeur... Je ne voulais pas... Je ne vous avais pas vu... Ce n'est pas... La voix... Que faites vous dans la salle commune de Gryffondor ? Enfin excusez-moi, je voulais dire... Heureux de vous voir, monsieur, et nous nous faisons une joie d'assister à ce bal.

Un rire résonnant parvint aux oreilles de Marlène, Mona et Dumbledore.

- Monsieur Black, Mademoiselle McKinnon vous amuse à ce point ? J'espère que vous l'amuserez également au bal. Appelez donc, Monsieur Lupin, Mademoiselle Evans, Monsieur Londubat et venez me joindre pour un petit échange.

Le reste de la salle commune, dévisagea Sirius et des murmures chahutés prirent place. Pourquoi ces noms-là étaient convoqués ? Pourquoi deux préfets et un préfet en chef ? Pourquoi pas le reste de la bande de Black ? Pourquoi le directeur était venu en personne ? Le vieil homme se promenait de plus en plus dans les endroits les plus improbables du château, lui qui avait l'habitude d'envoyer ses messages par hiboux, ou messagers, ou préfets, avait changé ses habitudes, cette année. Il était trop souvent présent, là où on s'y attendait le moins, comme pour préciser au château, qu'il était là, régulier, partout. Certains le prenaient comme une mise en garde, d'autres comme un réconfort.

Ne jamais dire jamais à un Potter I : Ennemis du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant