Ne jamais dire jamais à un Potter I : Ennemis du sang

24. Un Noël pas comme les autres

Le 24 Décembre 1975, Le château brillait de milles feux. De loin, on penserait que des lucioles multicolores tournaient autours des murs par milliers. Les portes étaient ornées d'orties et de fleurs qui n'avaient lieux d'exister par un temps hivernal. Fleurs qui avaient été minutieusement plantées par Hagrid et avec l'aide de Slughorn qui y avaient ajouté des potions magiques. Les rires des élèves résonnaient dans l'enceinte des murs et par moments, quelques courageux se lançaient dans des batailles de boules de neige en regrettant très vite leur décision. Il faisait aussi froid à l'extérieur qu'il faisait chaud au sein du château. Les couloirs étaient illuminés, les salles communes décorées de sapins multicolores, les repas étaient gras, crémeux, chocolatés et festifs.

Sur cette même chaleur et sérénité, se déroula le bal de Noël, sans bavures. Les professeurs dansèrent, trinquèrent et oublièrent complètement les quelques élèves qui avaient préféré garder refuge à Poudlard.

Lily était restée dans le château, bien que ses amies la harcelèrent, menacèrent (surtout Marlène) ou même boudèrent, elle campa sur sa position et refusa de quitter le château pour les fêtes. La salle commune était calme. Seuls quelques Gryffondors y logeaient. Todd Bardley, un jeune garçon en deuxième année, les jumelles Peadlmer, Mona Burke la voisine de dortoir de Marlène et Bilius Thomas. Ce dernier était resté avec Mary, pour s'entraîner encore plus.

Lily étudia en souriant. Elle n'avait jamais eu autant de tranquillité et elle se promis de bien en profiter. Seulement lorsque quelqu'un se mit à fredonner les chants de Noël, elle ne put s'empêcher de ressentir son cœur se serrer.

A minuit passée, elle s'enferma dans la salle sur demande qui ressemblait à deux gouttes d'eau à son ancien salon dans leur maison à Carbonnes-les-mines. Un sapin y prenait place, elle s'allongea en dessous et regarda les boules et les décorations lumineuses briller au dessus de sa tête. Elle pleura ce qui lui sembla être une éternité, puis décida de prendre un parchemin et écrivit une lettre qu'elle aurait adressée à ses parents.

« Chère papa, chère maman.

Je ne sais pas par quoi commencer, ni quoi dire. J'ai longtemps hésité avant de pouvoir mettre des mots sur mes sentiments, ou peut-être j'ai juste longtemps hésité avant de me mettre à ressentir tout court.

Je ne vous dirai jamais à quel je suis désolée. PARDON !

Pardon, de vous avoir entraîné là dedans, pardon de ne pas avoir écouté ma grande sœur et de quitter ce monde « fou », pardon de vous avoir laissé partir sans vous venger, sans vous donner d'explications sur ce qui se passe réellement, sur le danger dans lequel je vous ai mis. Je ne sais pas si un jour je réussirai à me faire pardonner de vous avoir laissé pour morts. Je ne sais pas pourquoi c'est tombé sur vous et pas sur moi. Moi, j'aurai encaissé !

En réalité, je ne sais pas si j'aurai encaissé à l'époque, mais maintenant si. Je passe mon temps à combattre, à apprendre à me battre, à m'entraîner, à enquêter et à apprendre.

Bref, assez parlé de moi. Je ne veux pas vous parler en me disant que vous pensez que je vais mal, ou que je suis triste. Parce que je t'entends d'ici, maman, me dire d'arrêter de me morfondre, que j'ai de la chance de faire partie d'un monde aussi magique, aussi dérivé d'impossible. Et pourtant il m'est impossible de te voir. Et toi, papa je te vois t'émerveiller devant ce qu'on peut faire ou pas, devant mes livres, devant ma passion pour les potions, ce regarde brillant de fierté me manque, le tien et celui empli de curiosité de maman. Maman, qui je suis sûre aurait adoré Poudlard, je pensais même qu'un jour elle aurait fini par envoyer une lettre à Dumbledore pour lui demander de faire du jardinage même s'il le faut, quitte à ce qu'il lui permette de venir. Je suis désolée que vous n'ayez jamais vu mon monde. J'espère que vous le voyez de là où vous êtes. Et je vous promets que j'essaierai de revoir mon monde avec autant de magie et d'amour qu'avant.