- Un mangemort.
Flash back
Lily Evans était une épave, l'ombre d'elle-même, une ombre errante à qui on venait d'arracher l'enfance. Elle venait de perdre ses parents, depuis une semaine. Sept jours, sept jours qu'elle flottait dans son propre corps, sous le choc, dans le déni et totalement déboussolée. Après avoir passé la semaine enfermée chez son oncle, après avoir entendu sa sœur déverser sa rage sur elle et partir en trombe, après avoir passé sept jours sans réellement dormir ou manger, elle se réveilla un bon matin, plus perdue qu'avant, plus fragilisée qu'avant, avec un besoin insondable néanmoins éminent de retourner chez elle, dans sa grande maison avec porche; dans le quartier le plus beau de la banlieue ouvrière de Carbones-les-mines. Elle était en manque de son passé, elle était en manque de l'odeur particulière de sa maison, de ses murs peints de couleurs chaudes, elle voulait entrer dans sa chambre, elle voulait revenir dans sa maison, peu importe ce qu'il en restait, peu importe ce qu'elle trouverai.
Son oncle avait été contacté par le professeur McGonagal. Boris Evans, était un jeune quadragénaire homme d'affaire célibataire, il pansait encore ses blessures et le deuil de son petit frère dans l'alcool, lorsqu'une femme d'un certain âge se planta dans son salon pour l'informer qu'il devenait le tuteur de Lily Evans. Boris n'hésita pas une seule seconde, il aimait ses nièces comme on pouvait aimer les enfants qu'on n'avait jamais eu, mais il ne comprit pas ce que ça impliquait, comme responsabilité. La Lily douce qu'il connaissait et à qui il faisait confiance malgré son jeune âge, n'était plus depuis que ses parents s'étaient éteint.
Il lui fallut des jours pour arriver à lui parler, des jours pour comprendre le monde de Lily, des jours pour assimiler sa forte culpabilité et son envie cachée de laisser tomber, il lui fallut à peine quelques secondes pour se promettre de veiller sur sa nièce peu importe le prix et le temps. Il la prit en pitié en voyant que Pétunia jetait la faute sur Lily et se promit de la protéger. C'est pour cette raison que lorsqu'elle se réveilla un jour décidé à retourner à l'endroit où ses parents avaient péri, il contacta le professeur de sa nièce.
Lily n'avait pas entendu les cris de son oncle, les réprimandes, les supplications. Elle n'entendait que la voix de sa sœur. Elle n'entendait plus les voix de ses parents et leur sourire tout ce qu'elle voyait était le sang sur le sol et les meubles tous éparpillés et estropiés. Elle entendait la haine de sa sœur résonner dans son cerveau, comme une cloche réglée qui revenait à la charge dès qu'elle l'oubliait. Elle se demanda si sa maison était devenu débris, si elle y trouverait quelqu'un, elle se demanda où avait été trouvé le corps de son papa, celui de sa maman. Étaient-ils morts ensemble, mains dans la mains, l'avait-il caché en haut, pendant qu'il gagnait du temps en bas ? Elle imagina son père capable de ce genre de sacrifice, il aimait sa femme plus qu'il ne s'aimait, elle l'avait toujours su... Il était sûrement mort en héros. Lily frissonna et pour la première fois remercia le hasard qu'elle n'ait pas vu leur corps, sinon, elle aurait demandé à être enterrée près d'eux. Elle venait d'arriver à son ancien quartier, elle y était arrivée en automate, ne se rappelant pas comment elle avait fait si vite, depuis quand marchait-elle ? Elle avançait, à présent, droite tenant sa baguette bien ferme dans sa main.
Elle ne pensait à rien d'autre qu'à la disparition de ses parents. Cette douleur aiguë, cette boule constante dans sa gorge et cette voix enragée qui ricanait dans sa tête. Elle se mit à courir et finit par se planter devant le portail de son ancienne maison.
Elle entra sans prêter attention aux regards des passants, elle était enragée, peinée, désespérée et vidée. Elle regarda autours d'elle, fixant tous les souvenirs des choses qu'elle avait avant. Parce qu'à présent, elle n'avait plus rien. Elle prit sa baguette l'enroula dans ses cheveux remonta ses manches et leva la chaise devant elle. Ils avaient tout détruit. Elle jeta la chaise sur le miroir qui lui montrait son reflet. Elle s'approcha du miroir, le hissa aussi haut qu'elle put et le jeta par terre, elle marcha sur les débris et regarda la petite télévision dans leur salon, qu'elle jeta de toute la force résistante dans son corps, sur le sol, faisant un boucan démesurée. Elle cria de toutes ces forces et les pleurs mêlés à ses rires d'aliénés attirèrent l'attention sur elle.
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Ne jamais dire jamais à un Potter I : Ennemis du sang
FanfictionLes maraudeurs adolescents à Poudlard ! Qui ne les a pas imaginés, qui ne les a pas rêvés ! A leurs débuts, à leur vie... Et si je vous disais que l'adolescence de Harry Potter comparée à la leur ressemblait à des vacances ! Vous l'aurez compris, a...