Chapitre 45 : La Bataille Finale

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25 mars 3019, les Portes Noires.

Le choc entre les armées du Mordor et du Gondor fut violent. Déjà, des soldats des premières lignes tombaient dans chaque camp. Du sang noir et chaud gicla sur le visage d'Eilianiel quand elle trancha la tête du premier ennemi qu'elle croisa. Elle vira à gauche pour éviter la hache d'un troll qui se mouvait au hasard parmi les deux armées, décimant et les siens et ses ennemis.

Mais même si le nombre d'ennemis semblait diminuer, il en surgissait toujours d'autres, tandis que les guerriers faiblissaient. Faire face à dix ennemis en même temps sans se faire toucher relevait de la parole divine. Une épée lacéra la jambe blessée d'Eilianiel, qui ne le remarqua qu'après coup lorsque le poison lui brûla les veines.

Autour de l'elleth et de l'étalon, tout n'était que chaos et désolation. Si les histoires que racontait Gimli à propos du sentiment d'impuissance et de défaite lors de la Bataille des Cinq Armées faisaient froid dans le dos, les histoires que l'on pourrait conter sur ce combat seraient bien plus effrayantes encore. Eilianiel tuait tous les orcs qui pouvaient croiser son chemin, alternant entre la dague d'Haldir et Désolation. Une giclée de sang pénétra dans sa bouche, et le goût âcre des Orcs emplit sa bouche. Elle lança un juron.

" Tête de bouc ! Quelle horreur ! "

En relevant la tête, elle vit au loin huit tâches noires qui s'approchaient. Alors qu'elle pensait que le cauchemar qu'ils vivaient ne pouvait être pire, elle reconnut les nazgûls.

" Nazgûûls ! hurla-t-elle à la cantonade. Attention au ciel ! "

Puis, un cri aigu déchira l'air et les huit ombres passèrent au dessus d'eux. Un bon nombre de guerriers se retrouvèrent projeté à une centaine de mètres du sol, et d'autres encore lors d'une seconde attaque. Eilianiel se baissa juste au moment ou les serres du monstre fauchèrent un cavalier près d'elle. Le cavalier disparut dans l'azur et son cheval s'effondra, éviscéré.

Le combat repris de plus belle, les nazgûls ayant creusé de beaux trous dans les armées humaines et elfiques. Les créatures de la Nuit reculèrent soudain, alors que rien ne semblait en donner l'explication. Puis, parmi les rangs, s'éleva une vive lueur, telle une aura qui se démarquerait avec puissance des autres. Un bouclier transparent progressait parmi la foule, aussi lumineux qu'Eärendil lui-même.

" Par les Valars ! s'exclama une voix parmi la foule. "

Il s'agissait de Glorfindel. Près d'Eilianiel, il avait pu voir que c'était l'elfine qui produisait ce champs de force, comme un cocon protecteur pour éviter aux démons de passer. S'élevant dans le ciel, la barrière protectrice semblait devenir de plus en plus grande, de plus en plus forte. Mais alors que l'espoir fleurissait dans les entrailles des guerriers encore en état d'esquiver les va-et-viens répétés des bêtes féroces, le champs de force éclata, et une onde de choc balaya les airs, si biens que les cavaliers noirs et leurs montures fidèles furent éjectés au loin, vers le sol.

Seule survivante devon escouade au travers de la foule, Eilianiel sembla émerger d'un rêve. Bref, mais réaliste. Mais alors qu'elle reprenait vivement ses esprits, elle vit que les Orcs autour d'elle avaient convenu à une distance de sécurité, et revenaient à la charge.

" Que se passe-t-il donc ? fit-elle en se frayant un chemin vers Gandalf.

- Si vous saviez ce qu'il vient de se passe mon enfant, vous n'en croiriez pas vos oreilles ... "

Puis ils furent séparés par le flot incessant des ennemis, toujours en surnombre. Leurs effectifs ne semblait s'amoindrir, tandis que les forces réunies semblaient devenir de plus en plus chétives. Ce corps à corps ultime était épuisant.

Pour l'Amour et la Haine - Affronter sa DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant