Chapitre 47 (2) : Couronnement

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Puis, alors qu'il continuait à se frayer un chemin parmi la foule silencieuse, Aragorn s'arrêta. Eilianiel, se pencha légèrement en avant afin d'apercevoir qui pouvait bien avoir fait s'arrêter. Son coeur loupa un battement. Peut-être même deux. Le rouge lui monta aux joues, signe de son éducation humaine. Elle se réprimanda intérieurement.

Il était là, dans une tenue princière mettant en avant ses traits fins et sa carrure svelte. Ses pommettes saillantes sur un teint de porcelaine. Sa tiare prouvait son ascendance royale. Il ressemblait plus à un roi qu'à un guerrier, ou même un prince. Les deux amis se saisirent mutuellement les épaules et Eilianiel entendit Aragorn remercier son plus fidèle ami. Celui-ci hocha la tête solennellement, avant de lancer un regard en arrière.

Bien qu'elle ne le vit pas, l'elleth devina que le nouveau roi fronça les sourcils. Legolas, lui, se décala pour le laisser passer et le laisser découvrir de lui-même. Tous les elfes présents, Lindir, Glorfindel, les deux jumeaux et Elrond sourirent avant de se décaler à leur tour tels un seul homme. Là, une elfine arriva, tenant un étendard du Gondor. Puis, peu à peu, alors qu'elle arrivait à hauteur du roi du Gondor, elle se dévoila.

Arwen.

Aragorn la regardait comme s'il la voyait pour la première fois, envoûté par la beauté de son aimée et stupéfait de surprise. Quelle mise en scène spectaculaire ! Lui qui avait recensé lui-même toutes les arrivées, et la pensant partie pour Valinor ! Bien qu'ils eurent l'air timides tous les deux, Arwen s'approcha d'Aragon sous le regard de son père. Elle pleurait, car ses yeux brillaient d'émotion. Aragorn, lui, la débarrassa de l'étendard tandis qu'elle baissait la tête devant lui.

Pourquoi baissait-elle donc la tête ?

Nul n'aurait su expliquer ce geste, qui réveilla en Aragorn la lueur qu'Eilianiel avait remarquée éteinte. Il lui releva la tête du bout de doigt, avant de l'embrasser passionnément. Leurs lèvres se scellèrent dans une promesse d'un bel avenir. Tout était d'une douceur infinie, mais d'une fougue ravivée par des mois de séparation et de désespoir de ne plus jamais se revoir. Les applaudissement fusèrent autour du couple royal, et Eilianiel ne pu s'empêcher de laisser dériver ses yeux sur la beauté de l'elfe qui s'était tenu jusqu'alors à l'écart. Veryan dû le remarquer, car il taquina sa soeur.

" Vos joues se sont empourprées, chère Reine.

- Je suppose que vous devriez regardez les vôtres, chère conseiller. Et aller parler à cette chère elfine aux chevaux chatoyants. "

Veryan souffla et ils s'avancèrent tous les deux pour suivre le couple royal qui s'avançait parmi la foule. Là, ils rejoignirent Herendil qui semblait quelque peu perdu. Et seul, surtout.

" Où est donc passée votre cavalière pour la danse de ce soir, cher Herendil. "

L'elfe guérisseur sourit, avant de la désigner du coin de l'oeil. Rilith était accrochée à un jeune soldat gondorien, qui semblait se réjouir de pouvoir conter ses exploits et montrer ses cicatrices dans le cou.

" Elle s'est entichée d'un jeune écuyer. Je ne comprends pas ... comment peut-on passer de conquêtes en conquêtes ? "

Eilianiel sourit. Il ne pouvait pas comprendre les fondamentaux humains. Alors elle se contenta de lui sourire en s'avançant vers le devant du cortège. Là, elle rejoignit Gimli.

" Bon ... et bien pourquoi nous arrêtons-nous ? pesta le nain. "

L'elleth releva la tête et vit alors qu'Aragorn et Arwen s'étaient arrêté devant les quatre hobbits, Merry, Pippin, Frodon et enfin Sam. Les quatre Semi-Hommes s'étaient abaissés devant leur ami devenu roi, mais ce dernier les incita à se relever.

Pour l'Amour et la Haine - Affronter sa DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant