Envoyée par le mage blanc pour récupérer l'anneau Eilianiel, élevée en Forêt de Fangorn, nourrit bien d'autres desseins : tuer le fils de celui qu'elle tient pour responsable de la mort de ses parents.
Un coeur bien sombre, malmené par des êtres vi...
Ellipse temporelle : la bataille des champs de Pelennor se déroulant le 15 mars, et la Bataille du Morannon le 25 du même mois.
1er mai 3019, T-A, Minas Tirith.
Eilianiel s'observait dans le miroir. Elle se trouvait changée, dans cette tenue conçue spécialement pour elle par Aragorn. La robe était d'un gris anthracite, dont les manches larges arrivaient aux coudes et descendaient jusqu'aux pieds. Les épaules avaient été dénudées mais ses cheveux longs lui laissaient une certaine pudeur en tombant en cascade dans son dos et ses épaules. Des alfirin étaient brodées sur la robe et le corset était en tout point ressemblant à un corset commun, bien que la soie le rende plus noble.
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(Il ne s'agit pas de l'image que je me fais d'Eilianiel sur ce média)
Rilith, la femme de chambre qui s'occupait d'elle depuis déjà près d'un mois, termina de la préparer. La jeune fille respirait la bonté et la joie de vivre, chose qu'Eilianiel n'ait jamais connue chez les Hommes, eux qu'elle n'avait connus qu'à travers une image d'enfant ou même lorsqu'elle se faisait connaitre sous le nom de Dernière Ombre.
Portant la main à son cou, elle enserra son pendentif autour de ses doigts et admira les couleurs changeantes du bijou. Il arborait des teintes émeraudes et était gorgé de lumière du soleil. Ce mois de mai semblait respirer la beauté d'un monde en paix.
" Vous êtes resplendissante, Dame Eilianiel. Quand bien même les attentions sont portées sur le Seigneur Aragorn, certaines paires d'yeux seront focalisées sur vous.
- Vous aussi, Rilith. Vous devriez vous coiffer ainsi plus souvent, assura Eilianiel qui se sentait légèrement gênée.
- Oh, je vous en prie Ma Dame. Cela serait malvenu. L'on me verrait comme une extravagante, marmonna celle-ci.
- Ou bien comme une Dame de sa cour. "
Eilianiel se surprit elle-même à parler ainsi. Bien qu'elle se soit enrichie auprès de Saroumane après sa fugue du village des Hommes, elle n'avait jamais autant appris qu'en ces derniers mois. Cinq mois avaient suffit pour qu'elle ne vive plus qu'elle n'avait jamais vécu. Elle se surprit également à apprécier Rilith, qui pourtant était le parfait exemple de ce qu'elle pensait détester : une jeune fille pleine de rêves.
L'on toqua à sa porte. Il s'agissait d'Herendil, l'elfe guérisseur. Ce dernier avait revêtu ses plus beaux apparats et Eilianiel vit du coin de l'oeil sa jeune amie rougir. Elle esquissa un léger sourire.
" Votre Majesté. Le couronnement est sur le point de commencer.
- Je viens avec vous Herendil. Fermez donc la porte et attendez-nous devant. "
Herendil fronça les sourcils mais Eilianiel ne sut si c'était parce qu'elle l'avait contraint à attendre devant la porte comme un infortuné ou alors si elle avait utilisé l'appellation "nous". Rilith n'était qu'une femme de chambre, ainsi elle ne pouvait être conviée réellement à la cérémonie ...
