Pov Aerin
Thranduil avait reprit son éternel air impassible et hautain avant de se diriger vers son fils.
Thranduil : ion nin (mon fils) ! Avez-vous rattrapé les nains ?
Legolas : malheureusement non, Adar (père) ! Nous avons dû faire face à une attaque d'orcs au même moment ! Ils poursuivaient la compagnie de Thorin. Mais nous en avons capturé un. Peut-être pourra-t-il nous en apprendre plus sur ce que veulent les immondices de son espèce.Thranduil resta silencieux un court instant, songeur, puis il contourna avec lenteur Legolas et l'orc. Je restais en retrait, observant la scène avec attention, espérant en apprendre plus sur les raisons qui poussaient ces monstres à pourchasser les nains.
Thranduil : telle est la nature du mal, là, dehors, dans l'ignorance totale du monde. Il se renforce et se propage. Une ombre qui grandie dans le noir ! Une malfaisance à l'affût, aussi noire que le voile de la nuit qui descend ! Cela a toujours été, et cela sera toujours. Avec le temps, toutes les créatures immondes se manifestent.
Legolas : toi et les autres pourchassiez une compagnie de treize nains, pourquoi ?
Orque : non, pas treize, plus maintenant ! Un des plus jeunes, l'archer avec des cheveux noir, on lui a planté une flèche de morgul ! Le poison est dans son sang ! Il va bientôt crever !Kili ! Non ! J'allais rétorquer mais je fus devancée par Tauriel, dont la colère ne faisait aucun doute.
Tauriel : répond à la question vermine !
Orque : je ne répond pas aux chiennes ! Elfe femelle !Mais déjà, Legolas raffermissait la lame de sa dague contre la gorge du monstre.
Legolas : moi j'éviterais de la contrarier !
Tauriel : ça te plaît de tuer orc ? La mort te fascine ? Alors ça va te plaire !Elle s'élança, dague en main mais fut stoppée par le roi.
Thranduil : Tauriel ego (partez) ! Gwao eh (maintenant) !
La rousse se retira alors que je restais stoïque de mon côté, pétrifiée par la révélation de cet être putride.
Thranduil : Cela m'est égal qu'un nain meurt ! Répond à la question, tu n'as rien à craindre. Dis-nous ce que tu sais et tu seras libre.
Legolas : vous aviez ordre de les tuer, pourquoi ? Que représente Thorin Écu-de-Chêne pour vous ?
Orque : cet avorton arrogant ne sera jamais roi !
Legolas : roi ? Il n'y a pas de roi sous la montagne et il n'y en aura jamais ! Personne n'osera rentrer dans Erebor tant que le dragon vivra !
Orque : tu ne sais rien ! Votre monde va brûler !
Legolas : pourquoi dis-tu cela ? Parles !
Orque : notre heure est de nouveau arrivée. Mon maître sert l'unique ! Tu comprend maintenant ? Semi-elfe ? Votre fin est proche ! Les flammes de la guerre s'abattront sur vous ! Ahahaha...Je sursautais lorsque Thranduil dégaina sa dague, tranchant d'un geste précis la tête de l'orque, celle-ci restant dans la main du prince.
Legolas : pourquoi avoir fait ça ? Vous aviez promis de le libérer !
Thranduil : et je l'ai fait, j'ai libéré ses malheureuses épaules de sa misérable tête !Contournant le corps encore frétillant de l'ennemi, il abattit son pied sur le genou de ce dernier afin d'en stopper les soubresauts.
Legolas : cet orc aurait pu nous en dire plus !
Mais Thranduil ne semblait pas être de cet avis. Avec un sourire suffisant, il pencha la tête sur le côté, en glissant sa lame dans son fourreau.
Thranduil : il n'aurait rien pu m'apprendre de plus !
Legolas soupira, peu convaincu, mais ne broncha pas avant de se diriger vers l'escalier. Il s'arrêta cependant avant de quitter la salle.
Legolas : que voulait-il dire par les flammes de la guerre ?
Thranduil : qu'ils ont l'intention d'utiliser une arme aussi puissante qu'elle détruira tout sur son passage! Je veux qu'on double la garde à nos frontières ! Routes et rivières ! Rien ne bouge sans que je n'en sois informé ! Nul n'entre dans ce royaume et nul n'en sort !Il reporta son regard sur moi en prononçant ses dernières paroles et je compris qu'il s'agissait à la fois un ordre et d'une menace. Legolas quitta la pièce, nous laissant seuls et l'elfe gris se dirigea vers son trône. Je le devinais contrarié et inquiet bien qu'il tente de ne rien en laisser paraître.
Thranduil : vous êtes libre de circuler dans l'enceinte de mon royaume. Inutile de vous préciser qu'il serait vain de tenter de vous échapper. Les portes de la cité sont à présent infranchissables.
J'acquiesçais, plus par dépit que par approbation, et m'inclinais afin de saluer le roi. Sans un mot de plus, je me dirigeais vers les escaliers, et alors que j'allais en commencer le parcours, je fus à nouveau interpellée.
Thranduil : Aerin ?
Aerin : qu'y a-t-il, aran Thranduil ?
Thranduil : ce soir, nous dînerons ensemble !
Aerin : comme il vous plaira.De retour dans ma chambre, je réfléchissais aux paroles de l'orc. Ses dires m'avaient fait froid dans le dos et j'avais bien remarqué qu'ils avaient également perturbé Thranduil, même s'il avait tenté de cacher son trouble. J'ignorais de quelle menace il en retournait mais je devais être vigilante. Thorin, Fili, Kili, Balin, Bilbo... Ceux que je considérais plus que des compagnons de voyage étaient en danger et j'étais impuissante. Enfermée dans ses cavernes, je ne pouvais leur venir en aide.
Maintenant que j'étais libre de mes mouvements, je décidais de partir à la recherche de la bibliothèque du royaume, car tout les royaumes elfiques en possédaient une. Ainsi, je déambulais dans les couloirs sombres et les escaliers, interrogeant le premier elfe que je croisais. Je la trouva donc assez rapidement.
Elle était immense, un véritable éden pour moi qui adorait lire et apprendre. Il ne me fallut donc pas plus de temps pour en parcourir les nombreuses allées toutes plus fournies d'ouvrages les unes que les autres. J'optais pour un livre retraçant l'histoire de la famille royale et du royaume de Vertbois-Le-Grand. J'en dévorais près de la moitié après m'être installée sur un banc près d'une fontaine.J'ignore combien de temps je restais assises là mais je fus interrompue par Voronwë après ce qui devait être des heures.
Voronwë : rin Aerin, l'heure du dîner approche !
Je releva la tête vers le chef de la garde et acquiesça en me relevant, l'ouvrage toujours en main.
Aerin : hannon le (je vous remercie) Voronwë.
Ce dernier s'inclina avant de s'éclipser et je m'empressais de rejoindre mes quartiers. Lorsque je pénétrais dans la chambre, je remarquais que de nouveaux vêtements avaient été déposés sur le lit. Je les observa un instant avant de choisir une robe bleue que j'enfila après être passée par la salle d'eau. Je me brossa ensuite les cheveux avec soin tressant de chaque côté de mon visage deux mèches que je reliais à l'arrière de la tête, telle une couronne que j'embellie grâce à ma couronne elfique.
Pov Thranduil
Les portes étaient à présent closes comme je l'avais ordonné le matin même. La journée qui venait de s'écouler avait été éreintante. Mes éclaireurs n'avaient pas réussi à rattraper ces maudits nains et leur fuite me contrariait grandement car je savais à présent que la compagnie de Thorin allait se précipiter à Erebor. Quelle bande de fous ! Ils ne savaient rien de la fureur du dragon. Ils couraient à leur perte.
Ma seule consolation était de savoir qu'Aerin était en sécurité en mon royaume et que je pouvais veiller sur elle. Que les nains mettent leur vie en danger ne me concernait en rien, mais je n'aurais pu rester les bras croisés en sachant qu'ils avaient entrainé Aerin dans leur folie destructrice.Je soupirais de lassitude en reposant mon verre de vin sur la table. J'avais regagné mes quartiers où j'avais pris soin de m'octroyer quelques minutes de repos avant de dîner. Je soupirais une énième fois lorsque j'entendis Voronwë s'annoncer à ma porte. Je l'invitais alors à entrer, impatient de connaître les agissements de la fille d'Aldarion.
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La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)
FanfictionAerin, princesse du royaume elfique d'Eryn Vorn, croise la route de Thorin Écu-de-Chêne et de sa compagnie. Étant à Imladris pour affaire, elle décide, sans en informer les siens, d'aider les nains à reconquérir Erebor. Entre danger, colère, amour...