Confession

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Pov Aerin

Sa voix ne laisser aucune place à la contestation et je ne pus réprimer un soupire las avant de me tourner vers le sinda. 

Thranduil : j'ai à m'entretenir avec vous, aranel (princesse).

D'un signe de main, les gardes présents dans la salle de réception sortirent et nous nous retrouvâmes seuls. Le roi contourna la table sans détacher son regard de ma personne, ses doigts glissant sur le bois sombre.

Thranduil : cette scène était-elle réellement nécessaire, rin nin ?
Aerin : fallait-il que je me taise ?
Thranduil : cela aurait été somme toute préférable, en effet ! Que se serait-il passé si je n'étais pas intervenu ?
Aerin : pensez-vous que je ne suis pas consciente de ce qui aurait pu se passer ? Cela n'aurait pas été la première fois. Je suis traitée ainsi depuis ma naissance et c'est également pour cette raison que je répond à ces attaques car elles ne sont pas que verbales ! Mon père me déteste, il n'a aucune estime pour ma personne. S'il n'avait eu que mon frère, il n'en aurait été que plus heureux. Il se plait à me répéter que je suis la honte de la famille royale. Alors veuillez garder vos sermons car vous ne savez rien ! Vous ne ignorez tout de ma vie !

Des larmes de colère et de tristesse glissaient à présent le long de mes joues alors que Thranduil m'observait avec surprise. Non, il n'était au courant de rien, il n'avait aucune idée de ce que je devais subir, des insultes et des reproches que m'assener mon père. La violence verbale, la violence physique... J'y étais habituée mais je ne la supportais plus. C'était la raison que me poussait à quitter Eryn Vorn lorsque l'occasion se présentait. Seul le seigneur Elrond était au courant de ma situation et je lui avais fait promettre de ne rien révéler. Lors d'une visite à Imladris, il avait surprit une de nos nombreuses altercations et avait été le témoin de la haine que me vouait mon père. C'est pour cela qu'il me conviait à Fondcombe aussi souvent qu'il le pouvait.

Plongée dans ce douloureux souvenir, je ne sentis pas le souverain de Vertbois-le-Grand s'approchait et, lorsque je pris conscience de sa proximité, nous nous trouvions à seulement quelques centimètres. Il me détailla avec incompréhension puis essuya mes larmes avec délicatesse.

Thranduil : pourquoi ne m'avez-vous rien dis ?
Aerin : ce n'est pas quelque chose dont je suis fière et à laquelle j'aime penser. Mon frère ignore  tout de cette "situation". Seul le seigneur Elrond connaît la vérité et ce uniquement parce qu'il a surpris une énième scène lorsque nous étions à Fondcombe. Je ne sais pas ce qu'il se serait passé s'il n'était pas intervenu ce jour là.

Thranduil resta silencieux un instant, semblant assimiler les informations avec difficulté. S'il n'ignorait pas l'existence de tensions entre mon père et moi-même, il ne s'était pas imaginé qu'elles étaient si importantes. Il posa doucement sa main sur ma joue et se rapprocha encore de moi avant de murmurer.

Thranduil : je ne laisserais personne vous faire de mal, meleth nin (mon pour), pas même votre père. S'il advenait quoique ce soit, promettez-moi de m'en informer !

J'acquiesçais silencieusement avant de me blottir contre le souverain sinda, profitant de cet instant de paix. Je remontais ensuite dans mes quartiers car il était à présent hors de question que je continue de séjourner dans ceux du roi. Je ne voulais pas éveiller les soupçons et avais donc décider de regagner les miens.
J'y passais les heures suivantes à réfléchir à la façon dont je pouvais annoncer ma relation à mes parents. Il était évident que je ne devais pas être seule avec eux. En public, mon père n'oserait pas le quart de ce dont il était capable en temps normal. Je n'étais pas persuadée que la présence de mon frère aurait un quelconque impact sur la vivacité de sa réaction, ainsi, il était primordial que je persuade Thranduil d'être présent.

Lorsque l'heure du souper arriva, je fus dans l'obligation de me présenter au dîner bien que j'aurais préféré y échapper. Je fis cependant acte de présence, restant silencieuse et prenant sur moi alors que mon père ne cessait de me rabaisser, entre critiques et remarques acerbes. Je gardais cependant mon calme, bien qu'intérieurement je bouillonnais de rage.
Face à mon absence de réaction, mon frère essayait de prendre ma défense, et je lui en étais reconnaissante. Ma mère, quand à elle, feignait l'ignorance, une attitude dans laquelle elle excellait. Je ne niais pas qu'elle m'aimait profondément, elle n'avait cependant pas les capacités, ni la volonté de se dresser contre mon père, bien que son rôle de mère aurait dû l'y pousser par simple instinct. J'avais depuis longtemps abandonné l'idée qu'elle se rebelle un jour et je pouvais même pas lui en vouloir. Elle avait bien trop peur de mon père et, si je ne cautionnais pas son attitude, je la comprenais.

Thranduil, lui, restait impassible, du moins c'est ce qu'il tentait de faire paraître. Car je sentais la tension qui émanait de son aura si écrasante, j'y avais fait face lors de son entrevue avec Thorin et, ce soir-là, elle était encore plus forte. S'en était étouffant. Mon père n'avait sans doute rien remarqué, bien trop occupé à parler de ses prouesses et de mes échecs.

Je m'échappais à la première occasion, parcourant les sombres couloirs de la cité elfique avant de m'enfermer dans ma chambre. Je décidais ensuite de me délasser dans un bain chaud avant de me plonger dans l'ouvrage que j'avais commencé la veille.

Je commençais à m'endormir lorsque des coups furent donnés à la porte

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Je commençais à m'endormir lorsque des coups furent donnés à la porte. Je n'eus pas le temps de me lever que Thranduil passait déjà le pas de la porte, refermant celle-ci derrière lui. Il s'approcha de moi silencieusement, attrapa mon livre qu'il posa sur le lit avant de me rapprocher de lui, déposant avec force ses lèvres sur les miennes.

Thranduil : il est tout à fait regrettable que vous ne puissiez me tenir compagnie ce soir, meleth nin !
Aerin : c'est cependant primordial, hîr nin (mon seigneur).
Thranduil : bien sûr, j'en suis conscient.

Je me blottis contre lui de longues secondes, profitant du calme régnant dans la pièce.

Aerin : je compte discuter avec mes parents demain.

Thranduil s'écarta légèrement et m'observa avec attention.

Thranduil : bien, je serais à vos côtés.

Je ne pu retenir un soupire de soulagement, ce qui n'échappa pas au souverain.

Thranduil : puis-je connaître les raisons de ce soupire aranel ?
Aerin : je craignais que vous ne vouliez m'accompagner.
Thranduil : pensez-vous que je vous laisserais seule ?

Je ne trouvais rien à répondre et détournais simplement le regard mais le souverain sinda en avait décidé autrement. Aussi, il attrapa mon visage entre ses doigts et me força à affronter son regard réprobateur.

Thranduil : je vous ai promis de vous protéger, meleth nin. De plus, je dois être présent, vous n'êtes pas la seule concernée. Ne doutez plus jamais de ma volonté d'être a vos côtés, je ne vous abandonnerais pas.

J'acquiesçais silencieusement avant de l'embrasser. Le roi quitta ensuite les appartements et je m'endormie rapidement, apaisée et rassurée par les paroles de l'elfe gris.

La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant