La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)

Empêcher l'inévitable

Pov Aerin

Je retins mon souffle, priant, sans grand espoir, pour que le souverain de Vertbois-Le-Grand ne remarque pas ma présence.
Il était là, surplombant son armée de toute sa hauteur, fièrement assis sur le dos d'un immense cerf au poil fauve. Il observa un instant les villageois avant de poser son regard sur Bard qui s'était présenté devant lui.

Bard : seigneur Thranduil! On ne s'attendait pas à vous voir !
Thranduil : j'ai appris votre détresse.

Des chevaux entrèrent alors, tirant derrière eux de nombreuses charrettes pleines de vivres. Les villageois ne purent alors retenir des exclamations de joie avant de se précipiter pour les décharger.

Bard : vous nous sauvez ! Je ne sais comment vous remercier !
Thranduil : votre gratitude n'a pas lieu d'être ! Je suis venu reprendre un bien qui m'appartient ! Il y a des gemmes que je convoite sous la montagne, des gemmes blanches, brillantes comme les étoiles.

Un étrange éclat traversa le regard orageux du roi, un dangereux mélange de détermination, de haine et de vanité, ne laissant aucun doute sur les raisons de sa présence ici : il était venu récupérer ces gemmes, peu importe s'il devait exterminer la compagnie de Thorin.

Bard : je ne sais si vous réussirez à négocier avec les nains ! Mais nous vous remercions tout de même pour votre aide !
Thranduil : nous nous occuperons également de vos blessés !
Bard : pour cela vous arrivez trop tard, dame Aerin ici présente à fait des miracles !

Un léger éclat de surprise passa dans les yeux de Thranduil qui ne m'avait étonnamment pas remarqué jusqu'à présent. Il releva le regard vers le sommet des escaliers que je n'avais pas quitté et ses yeux azurs et indéchiffrables se posèrent sur moi, impassible. Malgré l'emprise qu'il avait sur ma personne, je ne faillis pas et restais de marbre face au souverain sylvestre.

Thranduil : princesse Aerin! Nos chemins étaient voués à se croiser à nouveau !
Aerin : il faut croire que c'était inévitable Aran Thranduil !
Bard : princesse ? vous avez omis ce détail !
Aerin : aurait-ce changé quoique ce soit ?
Bard : non, mais c'est un détail qui a son importance !
Aerin : si vous y tenez, je suis Aerin, princesse d'Eryn Vorn.

Bard me lança un regard contrarié alors que je reportais mon attention sur le roi. Ce dernier ordonna aux siens d'installer leur campement sans détacher son regard du mien.

Thranduil : trêve de bavardages, passons aux choses sérieuses !

Dans un geste unanime, les soldats de Thranduil se dirigèrent vers la sortie de la cité, le roi les suivant de près. Je devinais alors leur direction : Erebor. Avant que je ne puisse intervenir, Bar me devança. Il voulait également éviter un affrontement.

Bard : attendez ! Attendez ! Vous feriez la guerre pour une poignée de gemmes ?
Thranduil : l'héritage de mon peuple ne saurait être abandonné !
Bard : dans ce cas nous sommes alliés ! Nous avons nous aussi des droits à faire valoir sur les richesses de la montagne ! Laissez-moi parler à Thorin !
Thranduil : vous voulez tenter de raisonner le nain ?
Bard : pour éviter la guerre ? Oui !
Thranduil : je vous laisse une chance ! Mais je sais déjà que votre tentative est vouée à l'échec !
Bard : cela ne coûte rien d'essayer !

Je m'approchais de Bard et me postais à ses côtés.

Aerin : je vous accompagnerais et parlerais à Thorin. Je pense être la personne qui a le plus de chance de lui faire entendre raison !

Bard acquiesça alors que je n'obtins qu'un regard réprobateur de la part du roi sinda. Bard jeta un œil au souverain et dû sentir le malaise ambiant puisqu'il s'éloigna, prétextant vouloir préparer nos chevaux.
J'allais le suivre, mais Thranduil fut plus rapide que moi et, après avoir mis souplement pied à terre, il attrapa mon poignet avec fermeté. Je me tournais vers lui, m'apprêtant à protester, mais il s'approcha à quelques centimètres de moi, de telle sorte que je sois la seule à entendre ses paroles.