Aide extérieure

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Pov Aerin

Cela faisait à présent deux mois que j'étais enfermée dans mes quartiers, surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mon frère venait me rendre visite dès qu'il le pouvait et essayait de me changer les idées. Mais je n'avais envie de rien. J'étais déprimée d'être enfermée entre quatre murs. Ma tristesse me consumait de l'intérieur et l'absence de Thranduil m'était de plus en plus insupportable.
J'avais premièrement refusé de me nourrir, espérant que mon père puisse avoir une once de pitié pour moi. Mais à quoi bon espérer l'improbable ? Mon sort n'avait aucunement l'air de perturber mon père, j'avais donc abandonné. J'étais même persuadée que si je venais à mourir, il en serait plus que ravi. Et je refusais de lui ferais pas ce plaisir, il en était hors de question.

Je passais mes journées entre les pages des livres que m'apportait Eldarion et m'installais régulièrement près de la fenêtre, seule ouverture sur le monde extérieur. De là, j'avais une vue imprenable sur l'entrée du palais, observant les allées et venues. Mais les journées se ressemblaient, toutes plus tristes et ennuyantes les unes que les autres.

Un jour cependant, je fus interrompue dans ma lecture par de l'agitation dans la cours du palais. Je posais mon livre sur mon bureau et m'approchais de la fenêtre. La cité était rarement animée, et nous recevions peu d'invités, si ce n'est aucun.
Mon cœur s'emballa lorsque je reconnus les nouveaux arrivants. Là, devant les portes du palais, venaient d'arriver le Seigneur Elrond, accompagné de mon amie de longue date, sa fille Arwen. Un mince espoir naquit alors en moi. Si j'arrivais à communiquer avec eux, j'avais peut-être une chance de m'échapper de ce cauchemar.

Je retournais près du bureau, réfléchissant à un moyen de faire passer un message au seigneur d'Imladris. J'attrapais ensuite une feuille sur laquelle je tentais de résumer et expliquer de façon limpide la situation. À présent, je devais attendre la prochaine visite d'Eldarion et prier pour que celle-ci ait lieu avant le départ d'Elrond.

Mon frère me rendit visite trois jours plus tard. Je ne perdais pas de temps et entrais dans le vif du sujet.

Aerin : Eldarion, le seigneur Elrond est-il toujours ici ?
Eldarion : comment sais-tu qu'il est ici ?
Aerin : je suis enfermée mais pas aveugle !

Je lui indiquais la fenêtre ce qui fit sourire mon frère.

Aerin : est-il toujours ici ?
Eldarion : oui, le seigneur Elrond et les siens quittent Eryn Vorn demain.
Aerin : demain ? Eldarion, j'ai besoin de ton aide !

Il m'observa un instant, semblant ne pas comprendre ma demande.

Eldarion : quelle aide puis-je t'apporter ?

Je me levais et attrapais la lettre que j'avais écrite pour le seigneur de Fondcombe. Je retournais ensuite m'asseoir face à mon frère.

Aerin : le seigneur Elrond sait. Il est au fait des agissements de père contre moi. Il l'a surpris lever la main sur moi alors que nous étions à Imladris.
Eldarion : il était au courant depuis tout ce temps ?
Aerin : je lui ai fait promettre de ne rien dire à qui que ce soit, toi y compris !

Je lui tendis la lettre.

Aerin : peux-tu lui transmettre cette lettre ? C'est ma seule chance de sortir d'ici...

Il n'hésita pas et attrapa la lettre pour la glisser dans sa tunique.

Eldarion : bien sûr, compte sur moi ! J'y vais de ce pas !

Il déposa un baiser sur mon front avant de sortir. Je n'avais plus qu'à prier les valar pour que le seigneur Elrond puisse me venir en aide. Mais les minutes passèrent se transformant lentement en heures et je perdais petit à petit espoir. Si Elrond ne pouvait rien pour moi, alors personne ne le pourrait.

Je sursautais lorsque des coups furent donnés à ma porte et mon cœur s'emballa. Je m'étais sans doute assoupie car dehors, le soleil était déjà bien bas dans le ciel. Je me relevais et invitais l'inconnu à entrer. Mon cœur rata un battement lorsque le seigneur d'Imladris me fit face au côté d'Eldarion.

Aerin : Mae Govannen, hîr Elrond ! Elrond : Mae Govannen, rin Aerin ! Comment allez-vous ? Aerin : aussi bien que quelqu'un qui est enfermée depuis deux mois

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Aerin : Mae Govannen, hîr Elrond !
Elrond : Mae Govannen, rin Aerin ! Comment allez-vous ?
Aerin : aussi bien que quelqu'un qui est enfermée depuis deux mois...
Elrond : deux mois ? Pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu, Ernil Eldarion ?

Elrond jeta un regard sévère à mon frère et je me permis d'intervenir.

Aerin : seigneur Elrond, il ne savait pas que vous étiez au courant jusqu'à ce matin... Ne lui en voulez pas.
Elrond : bien, votre frère m'a transmis votre message ! Bien que je n'en ai pas saisi tous les détails, je ne pouvais laisser votre père vous traiter ainsi.
Aerin : il m'était difficile de vous donner toutes les explications sur papier... c'est une longue histoire et je devais faire vite, j'avais peur que vous ne soyez déjà répartis à Imladris !
Elrond : nous rentrons demain ! Et vous serez du voyage !

J'étais surprise qu'il ait pu obtenir pareil accord de mon père.

Aerin : comment avez-vous convaincu mon père ?
Elrond : il est vrai que votre père craint peu de personnes, mais il en existe quelques unes. Fort heureusement, il semblerait que j'en fasse parti et que je sois force de persuasion. Mes menaces de rompre les relations commerciales et diplomatiques l'ont dissuadé de refuser ma demande. Le bien être de l'Eryn Vorn dépend principalement de nos échanges de marchandises.

Je ne pus contenir mon émotion et serrais Elrond dans mes bras. Ce dernier, bien que surpris dans un premier temps, partagea mon étreinte. Elrond était comme un père pour moi, ou du moins, il était le père que le mien n'avait pas su être. Je me séparais quelques secondes plus tard, sourire aux lèvres.

Aerin : hannon le (je vous remercie), hîr Elrond!
Elrond : je tiens cependant à ce que vous m'expliquiez les raisons qui ont poussé votre père à vous punir d'une telle façon, Aerin !

J'acquiesais, consciente que je ne pourrais pas duper le père d'Arwen. Elrond quitta ensuite les lieux après m'avoir indiqué que nous partirions à l'aube le lendemain et que je devais me tenir prête. Je me retrouvais alors seule avec mon frère.

Eldarion : je suis heureux pour toi nethig !
Aerin : hannon le Eldarion, c'est grâce à toi si ce cauchemar se termine ainsi.

Il me sourit avant de se diriger vers la porte.

Eldarion : je vais te laisser préparer tes affaires. Je demanderais à ce qu'Elwe soit harnaché demain à la première heure. Je serais là pour ton départ !

Je le remerciais d'un simple hochement de tête et il quitta la chambre. Il me fallut un instant pour réaliser la situation. Demain, je serais libre de cette prison.

La Princesse et le Roi des Elfes - (ThranduilXOc) (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant